C’est aussi pour ça que j’ai commencé ce journal. Pour m’apprivoiser, me découvrir, me structurer. En espérant qu’il y ait quelque chose à découvrir et à structurer. Pour l’instant, ma tête est comme une grande maison vide aux murs lisses.
Effectivement, je venais d'ouvrir les yeux. Juste en face de l'horloge qui était accrochée au mur. Elle indiquait sept zéro zéro PM. Là, je me suis dit que j'avais le sens du timing. Même si au fond de moi, une fibre secrète aurait préféré zéro zéro sept. Ça aurait eu plus de gueule.
- Cela irais mieux s'il n'avait pas perdu la mémoire, a corrigé Arnaud d'un ton amer.
C'est drôle, le rire. Ça enchaîne ou ça libère. Quand je ris avec Nathan ou Yacer, je ris toujours de quelqu'un et ça m'opresse. Ensuite, je me sens mal. Mais quand je ris avec quelqu'un, cela brise les chaînes.
Quand je ris avec Nathan ou Yacer, je ris toujours de quelqu’un et sa m’oppresse. Ensuite je me sens mal. Mais quand je ris avec quelqu’un d’autre, cela brise les chaînes.
« Tout en évoquant mes souvenirs, je prenais la mesure de ce qui avait changé dans ma vie. L’emprise qu’Arnaud et Béatrice (malgré ma mémoire retrouvée, je ne parvenais plus à les appeler papa et maman) avait sur moi avant mon accident n’était plus la même. Je m’étais émancipé et, grâce à mon amnésie, j’avais regagné de l’espace vital. Il n’était plus question de trembler comme un petit garçon devant une remarque ou un froncement de sourcils désapprobateur. Mais je n’avais pas davantage l’intention de les voler pour alimenter un maître chanteur. Ni de leur avouer ma situation.
J’ai partagé ces sentiments avec Adeline. Les mots sortaient tout seuls, sans filtre, sans retenue.
- Et je suis toujours terrorisé à l’idée qu’Elias diffuse cette vidéo sur les réseaux. Je n’y survivrais pas, tu comprends ?
Adeline a haussé les épaules »
p. 167
(Citation choisie par Eren)
– Romain, c’est ta tête ? Tu as mal ?
Ma tête ? Maintenant qu’elle y faisait allusion, oui, je devais en convenir, elle me faisait souffrir.
– Oui, madame… un peu.
“Madame” a poussé un petit cri en joignant ses deux mains devant la bouche.
– Enfin, Romain ! Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu… Tu ne me reconnais pas ? […]
– Je suis désolé. Je… je ne sais pas qui vous êtes. […]
– Romain ! Je suis ta mère, voyons !
Je viens de découvrir une formule magique. Après Sésame ouvre-toi et Abracadabra, voici Céledocteurkiladi
L’important ce n’est pas ce qu’on a fait de nous mais ce que nous-mêmes nous faisons de ce qu’on a fait de nous . (début du livre)
J'ai tant de choses à dire que je ne sais pas par où commencer. Par la fin peut-être, c'est un bon début.