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EAN : 9782369902560
168 pages
Editions Ca et Là (13/09/2018)
3.44/5   35 notes
Résumé :
Dans ce récit intimiste, en grande partie autobiographique, l’autrice sud-coréenne Song Aram retrace l’amitié de deux femmes vivant entre Daegu (grande ville du sud du pays) et Séoul et qu’a priori tout sépare : leur caractère, leur rapport aux hommes, leur milieu familial…

Gongju, une jeune femme plutôt réservée et originaire de la ville de Daegu, a abandonné ses études puis a travaillé comme serveuse en attendant de pouvoir trouver du travail dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
"Eoseo oseyo" Bienvenue.
Lisez ce livre, en vous déhanchant sur "Gangnam style" du chanteur coréen Psy... Vous avez une belle famille, une belle mère ?

Song Aram raconte la vie quotidienne de 2 amies.
L'une mariée ( mal mariée ) et l'autre non....
Et le poids de la société coréenne sur les femmes.


Hong-yeon ( Petit pois) est enceinte et va (doit) se marier à Taesik, cae elle est enceinte. Son amie Gongju l'avait avertie mais...
Le jeune couple se dispute, tout le temps, après le mariage.
Taesik est le dernier des fils, couvé par la famille, et par sa mère.
Hong-yeon n'ose rien dire, à cause de la tradition, du poids de la société et de sa belle-mère envahissante:

Mon fils a maigri, l'enfant ne mange pas, une femme mariée doit s'occuper de son foyer, de son enfant et de son mari...Tous ces reproches pèsent sur Hong-yeon, car elle n'arrive pas à concilier son travail, avec l'humeur de son mari.

Son amie Gongju, n'est pas d'un grand secours mais, malgré leurs divergences de vues, elles peuvent s'échapper ensemble, le temps d'un instant, à leurs soucis.
En parlant... et en buvant car elles n'ont plus de rêves...


Gongju a aussi un problème, avec sa famille et sa propre mère !
Sa mère lui reproche aussi son travail de pigiste, ( qui ne rapporte rien!) et voudrait qu'elle reste à la maison afin de s'occuper de la grand mère...
" Si je tombe malade, je ferai en sorte de mourir! Je ne serai pas un fardeau pour mes enfants, pas comme elle !
Elle, c'est la mamie...

Les 2 femmes sont en colère, l'une contre l'autre, à cause des non-dits et des tracas de la vie quotidienne, même, à l'enterrement de la mémée...
Sa mère a vécu la même chose, avec la grand mère.
Éternel recommencement...


En plus, du poids de la famille, il y a un autre diktat...
"En Corée, les femmes moches n'existent pas", les femmes sont des “victimes", qui doivent transformer leur corps pour trouver un travail, un mari. Dans les médias, au travail, dans la bouche des hommes, il n'y a de place que pour les femmes belles en âge de se marier”.
En Corée du Sud, si on ne naît pas belle, on doit le devenir... pour les hommes !


Les hommes, dans ce livre graphique, ne se livrent pas assez.
Toujours ce poids de la société coréenne !
Ils paraissent faiblards et blafards, en ne pensant qu'à eux.... L'amour est là, puisque les uns et les autres se réconcilient... car on a un enfant à élever, des souvenirs ensemble...

Seule la figure paternelle de Gongju s'élève un peu, quand il veut donner de l'argent à sa fille.
C'est un voyage en Corée, triste sans doute, comme le vent dans les arbres dénudés, pendant l'hiver ...
Mais, tout le monde sait que le printemps va revenir, dès que les cerisiers seront en fleurs !


"Oppan gangnam style !

Najeneun ttasaroun inganjeogin yeoja
Une fille chaleureuse et humaine le jour
Keopi hanjanui yeoyureul aneun pumgyeok issneun yeoja
Une fille classe qui sait savourer une tasse de café
Bami omyeon simjangi tteugeowojineun yeoja
Une fille dont le coeur brûle quand vient la nuit
Geureon banjeon issneun yeoja
Une fille qui switche comme ça

Oppan gangnam style
Oppa a le style de Gangnam
Eh sexy lady
Eh fille sexy"

"Annyeong-hi gyeseyo" Au revoir !
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Hong-yeon et Gongju sont deux femmes coréennes que tout oppose. Et pourtant elles sont amies. Cette BD nous plonge dans leur quotidien, leurs pensées intimes et nous dévoile la réalité d'une femme en Corée du Sud.
Si Hong-yeon est un brin rebelle et très portée sur la bouteille et la fête, elle n'en reste pas moins une femme mariée à un homme fade, mère d'un enfant pas désiré et brue d'une belle-mère acariâtre.
Gongju est plus posée, plus indépendante mais elle n'échappe pas au poids de la famille et des contraintes sociales, notamment dans le rapport aux hommes.

Cette BD aux dessins en noir et blanc est abrupte, acerbe. Je ne me suis pas attachée aux personnages car j'ai trouvé ces deux femmes rudes, très desillusionnées. Mais en même temps, au fil de ma lecture j'ai compris d'où venait cette dureté d'âme.
Dans une société ouvertement sexiste et traditionnelle dans laquelle la femme doit s'occuper de son foyer tout en ramenant de l'argent, difficile de trouver sa place.
J'ai été choquée par l'attitude des mères et des belles-mères qui écrasent les épouses, les filles et portent aux nues des fils parfois bons à rien. Des rapports ancestraux toxiques qui n'aident pas à faire évoluer positivement les choses.
La Corée du Sud peut donner l'image d'un pays relativement ouvert et moderne, en tout cas c'est l'image que je m'en faisais. Or à la lecture de ce livre, je m'aperçois qu'être une femme libre là bas est très relatif.

La lecture de "Deux femmes" n'a pas forcément été très plaisante mais elle a été instructive.
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Dans cette bande dessinée, nous suivons deux amies et les difficultés auxquelles elles doivent faire face dans leurs vies de jeunes femmes actives en Corée.

Dans une première partie, nous suivons Hong-yeon "Petit pois", jeune femme libérée à la forte personnalité, lorsqu'elle annonce qu'elle est enceinte. On comprends alors que tout change pour elle. Elle se marie, découvre la dure réalité d'un mariage forcé par la situation, ne s'entends pas avec sa belle-famille, se trouve frustrée et telle une prisonnière dans cette vie banale et rangée. Cette injustice vécut presque comme une banalité par de nombreux hommes ET femmes coréens frappe Hong-yeon de plein fouet et nous avec !

Dans une deuxième partie, nous suivons le parcours de Gongju, la provinciale de Daegu qui ne rêve que d'une chose partir vivre à la capitale, Séoul où elle pourra être libre et réaliser ses rêves. Cette partie explore ses relations avec ses parents et en particulier entre sa mère et elle. Une relation compliquée, entre haine, ressentiment et amour qui a du mal à s'exprimer correctement.
Elle monte finalement sur Séoul et là, tout s'écroule. La dure réalité de la société la rattrape. le sexisme surtout, est présent partout et particulièrement au travail. Son talent pour l'écriture est piétiné et ses rêves brisés.

Cet album montre avec une grande justesse et une grande simplicité la vie telle qu'elle est pour ces deux femmes. L'artiste ne cherche pas à arranger un portrait qui peut paraître bien triste pour nous autres lecteurs français. Pourtant, j'ai personnellement réussi à m'identifier aux rêves et aux indignations de ces deux jeunes femmes. Leur ténacité est aussi un point important de ce récit !
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Lu l'an dernier. J'avais découvert l'auteure en même temps que cette bande-dessinée. Elle avait commencé par publier les histoires de ses deux héroïnes sur son blog.
Un récit singulier qui raconte la rencontre et l'amitié entre deux femmes coréennes, provinciales (ne vivant pas/plus à Séoul), tentant d'allier ambition professionnelle et épanouissement personnel... Malgré mon intérêt, j'étais un peu restée sur ma faim, trouvant le scénario un peu trop factuel.
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Une amie m'avait choisie ce roman graphique comme lecture du mois et ce fut un franc succès.

L'auteure coréenne nous entraîne dans la vie de deux femmes étant amies nous faisant ainsi partager leurs vies familiales, leurs doutes, leurs rêves...
On voit comment la femme est considérée dans la société coréenne, les relations qu'elles entretiennent avec leurs belles familles, la difficulté de s'épanouir professionnellement.

La première partie est consacrée à Hong-yeon, femme libre et à fort caractère qui se retrouve enchaînée à un mariage malheureux. Doit-elle sacrifier sa passion et son emploi pour se consacrer entièrement à son foyer ? On assiste à ses relations tendues avec sa belle-mère et son mari, on compatis, on est attristé, on est révolté !

La deuxième partie est centrée sur Gongju. Elle désire réaliser son rêve : aller vivre à Séoul et devenir rédactrice mais sa vie est semée d'embûches. Entre les patrons harceleurs, les difficultés pour trouver un logement et sa relation très tendue avec sa mère, son avenir s'annonce mal. J'ai beaucoup apprécié l'histoire sur sa relation avec sa mère, de voir comment deux personnes ne parviennent absolument pas à se comprendre et comment cela peut gâcher toute relation.

Concernant les dessins, je les ai beaucoup aimé, ils sont très réalistes et simples.

Le ton de l'auteure est mordant, dur et souvent drôle !

Un roman graphique à lire !
Lien : https://labullederealita.wor..
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critiques presse (3)
BDGest
14 décembre 2018
Analyse pertinente d'une nation qui peine à trouver sa place entre modernité et traditions, Deux femmes propose une vision réaliste et viscérale tout à fait intéressante pour se rendre compte du malaise amer régnant dans ce pays d'Asie qui reste encore méconnu.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
14 décembre 2018
Le titre, pas forcément féministe, mais plutôt miroir de la Corée actuelle, traite surtout d’épanouissement et de la place de la femme. Cette vision à portée objective de ce pays est rare et à saluer. Mais la dénonciation de cette topologie sociale finalement si ordinaire dans nos sociétés occidentales ne nous surprend plus vraiment, tant elle est traitée à foison.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
11 septembre 2018
Dans un diptyque qui suit l’une puis l’autre de ces deux femmes, nous découvrons deux destins à la fois banals et poignants. Banals en ce qu’ils font écho aux aspirations de la jeune génération de femmes coréennes ; et poignants car on y découvre les contraintes très lourdes qui pèsent sur leur vie quotidienne.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Apparemment, ma belle mère aurait eu la vie dure, avec sa belle mère à elle, mais pourquoi elle reproduit le schéma avec ses brus?
Je me suis mariée pour ça ?
Si tu savais les remords que j'ai parfois...
Aussi intelligente soit elle, quand elle se marie, une femme doit prendre soin de son mari et ..de sa belle famille, c'est ça ?
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