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Citations sur Philoctète (25)

ULYSSE : Moi aussi, quand j'étais jeune, j'avais la langue paresseuse, le bras toujours prêt à agir. Aujourd'hui, expérience faite, je vois que ce qui mène tout, c'est la langue et non les actes.
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ULYSSE - Aucune chance de le persuader ! Et de vive force, tu ne l'auras pas.
NEOPTOLEME - Il a donc de si puissantes raisons d'être assuré de ce qu'il peut?
ULYSSE - Oui: des flèches que nul n'évite, et qui rayonnent la mort.
NEOPTOLEME - Mais alors, avec un tel homme, les approches mêmes ne sont pas sûres?
ULYSSE - Non, à moins de le prendre par ruse, comme je te dis.
NEOPTOLEME - Il n'y a donc pas de honte, selon toi, à dire des mensonges?
ULYSSE - Non, si le mensonge permet de se tirer d'affaire.
NEOPTOLEME - Mais quel front faudrait-il pour oser un tel langage?
ULYSSE - Quand ça rapporte, il n'y a pas à hésiter.
NEOPTOLEME - Et qu'est-ce que cela me rapportera qu'il vienne sous Troie?
ULYSSE - Son arc, ses flèches sont la perte de Troie. Eux seuls.
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NEOPTOLEME
Toutes choses sont difficiles quand on renonce à sa propre nature et quand on entreprend ce qui est indigne de soi.
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NÉOPTÉLÈME
Que m'ordonnes-tu donc, si ce n'est de mentir ?
ULYSSE
Je dis que tu dois te saisir de Philoctète par ruse.
NÉOPTÉLÈME
Pourquoi le tromper plutôt que le persuader ?
ULYSSE
On ne le persuadera pas, et tu ne pourras te saisir de lui par la force.
NÉOPTÉLÈME
Est-il si orgueilleusement sûr de ses forces ?
ULYSSE
Ses flèches donnent inévitablement la mort.
NÉOPTÉLÈME
Il n'est donc pas d'un homme brave de l'approcher ?
ULYSSE
Tu ne le prendras jamais que par ruse, comme je le dis.
NÉOPTÉLÈME
Mais tu ne penses donc pas qu'il est honteux de dire des choses fausses ?
ULYSSE
Non, si le mensonge apporte le salut.
NÉOPTÉLÈME
De quel front ose-t-on parler ainsi ?
ULYSSE
Quand on agit pour un profit, il ne convient pas d'hésiter.
NÉOPTÉLÈME
Quel profit ai-je à ce qu'il vienne à Troie ?
ULYSSE
Ses flèches seules prendront Troie.
NÉOPTÉLÈME
N'est-ce donc pas moi, oui, moi, comme il est dit, qui la prendrai ?
ULYSSE
Ni toi sans elles, ni elles sans toi.
NÉOPTÉLÈME
Si la chose est ainsi, il faut nous en saisir.
ULYSSE
Si tu fais cela, tu y auras un double avantage.
NÉOPTÉLÈME
Lequel ? Dis, et je ne refuserai point d'agir.
ULYSSE
Tu seras tenu à la fois pour habile et brave.
NÉOPTÉLÈME
Allons ! j'agirai et mettrai toute honte de côté.
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NÉOPTOLÈME : Je le tiens encore pour moins coupable que les hommes au pouvoir. Tout un État est dans ses chefs, et toute une armée de même. Les gens qui se conduisent mal doivent aux leçons de leurs maîtres d'être devenus des méchants.
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LE CHŒUR. – Insouciant Sommeil qu’épargne la douleur,
Sommeil, viens près de nous répandre ton haleine,
mon doux seigneur, délice de nos jours,
et garde aux traits de ce dormeur,
cette sérénité qui s’y peint à présent…
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NÉOPTOLÈME : Et tu ne vois rien de honteux à user ainsi de mensonges ?
ULYSSE : Certes non, quand mentir doit te sauver la vie.
NÉOPTOLÈME : De quel front cependant oser parler ainsi ?
ULYSSE : Quand on cherche un profit, on ne peut hésiter.
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LE CHŒUR
À la vérité, j'ai pitié de lui, car personne ne s'en inquiète et le malheureux n'est consolé par l'aspect d'aucun mortel ; mais toujours seul, il souffre d'un mal affreux, et il va errant, en proie au désir toujours déçu de toute chose nécessaire. Comment le malheureux résiste-t-il ? Ô industrie vainement habile des mortels ! Ô misérables générations des hommes pour qui la vie mauvaise passe toute mesure !
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HERACLES. – […] Ayez soin, quand vous ravagerez le pays, de respecter les droits des dieux. Le reste, le grand Zeus le tient pour secondaire. C’est que la piété ne partage point la condition des humains : ils vivent et meurent, elle est impérissable.
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PHILOCTÈTE.

Je veux seulement saluer une dernière fois ces lieux. Adieu, cher antre, mon asile! adieu, nymphes des eaux qui arrosent ces prairies! Adieu, bruit retentissant de la mer brisée contre les rochers, et dont l'écume, poussée par le Notos, mouilla souvent ma tête, souvent aussi le mont Hermaeon (145) me renvoya ta voix puissante, comme un écho des cris que m'arrachait la douleur. Et vous, 401 fontaines d'Apollon, que j'avais cru ne quitter jamais, je vais vous quitter! Adieu, terre de Lemnos baignée par les flots! qu'un vent favorable me porte là où m'appelle le destin, le vœu de mes amis (146), et le dieu, souverain suprême, qui a décrété ces événements (147).
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