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EAN : 9782266127837
286 pages
Pocket (15/03/2003)
3.23/5   53 notes
Résumé :

Dédié à Jean-Pierre Chevènement et aux petites gens bernés en permanence, ce livre analyse, à travers 120 textes polémiques et brefs, la lente dérive de l’universalisme républicain issu de la Révolution de 1789, vers cet agglomérat de communautarismes revendicatifs et de narcissismes hostiles qui constituent aujourd’hui la société française. Présenté sous forme d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il ne faut pas dix pages pour se rendre compte que la critique des « dérives qui menacent l'unité républicaine » est en grande partie un simple règlement de compte avec diverses personnalités plus ou moins connues. Vu que les personnalités citées viennent toujours du même milieu (animateurs/chroniqueurs ou sociologues renommés), la tentation est grande d'y voir une petite vengeance envers ceux qui ont eu les places que l'auteur convoitait.

À moins de faire partie de son entourage, ce déversement de bile a peu d'intérêt.

Amusant aussi de constater que Soral crachait aux visages de personnalités qui sont maintenant devenues de proches amis (comme Dieudonné), et des immigrés africains et maghrébins qui constituent désormais son public de prédilection. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
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Un bouquin merdique, reflet de la pensée aigrie d'un petit loser qui essaie d'exister en s'attaquant à peu près à tout le monde, et à peu près sans raison.
Je critique très souvent Soral, mais j'étais mal à l'aise, n'ayant jamais lu un seul de ses bouquins auparavant. En trouvant ce bouquin à 50 cts dans une brocante, la tentation d'enfin découvrir ce que sale type avait à dire s'est fait sentir. Peut être que je me fourvoyais, peut être qu'en fait, sa réflexion était géniale et que c'était pour ça que tout le monde le détestait.
Hé bien non. Soral, dans ce bouquin de 2003, montre l'ampleur du loser qu'il était à l'époque, petit roquet hargneux au petit coeur flétri de n'avoir pas su se faire accepter par ces gens qu'il adulait et qu'il rejette en bloc dans son abécédaire imbécile et brouillon.
Ce bouquin n'a aucune ambition, à part cracher de la bile. Il s'appelle "abécédaire", de ces petits bouquins pour enfant qui servent à apprendre à reconnaître les lettres. Pas "dictionnaire", un terme autrement plus adapté, mais bien "abécédaire". D'emblée, Soral annonce à ses lecteurs qu'il va les prendre pour des crétins, avec ce qu'il travestit comme de la réflexion socio-politique. C'est de la boue de station d'épuration. Ni plus ni moins. Rien n'est à récupérer ici, ce que Soral touche devient contaminé, corrompu.
Lorsqu'il identifie des causes à un phénomène politique, il ne fait en fait que répéter ce qu'il lisait dans le Monde et Libération. Quand ça concerne l'économie, c'est Alternative Economique et l'Humanité. Pour le reste, c'est Télé Z. Voilà le niveau. Mais tout devient quasiment burlesque quand il entend développer une thèse qui lui est personnel, c'est à dire donner son avis de petit roquet dont tout le monde, finalement, se fout éperdument. Pire, tout est bancal, parfois contradictoire, souvent simplement insultant et méprisant. Mais qui est-il, à ce moment, ce petit Soral issu du microcosme petit-bobo parisien, où il n'a pas su percer et devenir chroniqueur de radio ou de Canal+?
On le prétend de droite, alors qu'il n'est qu'un gauchiste minable de plus, comme en témoigne sa défense décomplexée (et de mauvaise foi) du Communisme, dont il nie les crimes innombrables.
Une quinzaine d'années séparent la rédaction de ce livre et celle de cette critique. Entre temps, Soral est devenu une sorte de prophète d'internet, outil dans lequel il a trouvé un formidable miroir narcissique où il peut s'écouter et se regarder monologuer pendant des heures sur des sujets jamais renouvelés. Il a su capter l'attention d'un public jeune (et un peu moins jeune), qu'il a fait mûrir avec ses paroles "dissidentes", et qu'il a finalement déçu, parce qu'au bout de dix ans, tout le monde se rend compte qu'il ne fait que ressasser toujours les mêmes choses et ne se sert de sa plate-forme que pour s'entretenir financièrement à ne rien faire. Pour un type qui bave sur les gens qui n'ont jamais travaillé dans son abécédaire, voilà un magnifique exemple de tocard pas foutu de s'appliquer sa propre médecine.
Sa pensée n'a aucun intérêt. Ce livre ne serait même pas bon à entretenir un feu. Ne perdez pas votre temps, il y a des milliers d'autres bons bouquins à lire et découvrir. Prenez n'importe lequel. Il sera toujours meilleur que celui-ci.
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Le moins que l'on puisse dire est que le style est loin d'être subtil… quel dommage ! Dommage que l'homme se donne ainsi en pâture au risque de discréditer une juste pensée, pour satisfaire ne semble-t-il que de petites satisfactions d'orgueil. Dommage qu'à force de grossièretés et d'insultes stériles il finisse par rejoindre ceux-là même qu'il pourfend…
Quand il dit par exemple « la véritable attitude rebelle aujourd'hui, la vraie subversion, ne serait-elle pas le retour à la bonne éducation ? » comment ne pas être perplexe quand on le voit transiger autant avec le médiocre et le facile dans la forme…
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J'ai acheté ce bouquin par curiosité (et par méconnaissance) de son auteur.
Ce qui y est écrit ferait à sourire si c'était du 2e degré. L'aigreur et la haine sourde qui s'en dégagent peuvent parfois faire peur.
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Très très fort Soral ! En quelques pages il arrive a remettre en cause toutes les avancées sociales, philosophiques, ….
Ne lisez pas ce livre si :
- vous êtes humaniste ==> vous risquez de vous transformer en sociopathe tueur d'auteur d'essai
- vous êtes féministe ==> les couilles pochées ça défoule mais c'est pas digeste
- vous êtes un intellectuel ==> l'argumentaire de comptoir vous rendra hémiplégique
- vous êtes un poète ==> A moins de partir en ermite pour relire toute la pleiade
- vous êtes un statisticien ==> vous risquez l'indigestion pour avoir bouloter toutes ces pages
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La France, ma mère

J’apprends par la plume du petit Marc Weitzmann que : « La plupart des Français sont racistes, mesquins, politiquement nihilistes et parfaitement incultes quant à ce qui se passe au-delà des frontières de leur confort. »
Si Marc Weitzmann connaissait un peu mieux cette France qu’il méprise et dont visiblement il ne fait pas partie, il y découvrirait déjà que la plupart de ses citoyens (le peuple) y vit dans des conditions de confort bien moindres que les siennes.
Mais ce qui pue le plus dans cette prose d’avorton-puceau parisien néobranché, à qui je péterais volontiers la gueule au nom des licenciés de Moulinex, des trois millions de chômeurs et autant de précaires, de la population non z’y va des banlieues et de la paysannerie touchée par l’Europe de la vache folle, c’est :

pourquoi est-il interdit à ce point d'aimer son pays?
Pourquoi ce droit donné à l’Algérien, à l’Israélien, au Bosniaque, au Tchétchène et à tous les peuples de la Terre (y compris l’Allemand du grand Reich réunifié) est-il refusé au seul Français ?

Est-ce à ce point de la merde, mon pays ?
Pourtant il n’y a dans mon amour de la France ni chauvinisme, ni nationalisme, ni expansionnisme raciste de droite ; un simple patriotisme fort civil, fort peu militariste. La nostalgie d’une communauté humaine fraternelle et assimilatrice de communautés exogènes, sous la bannière d’une République soucieuse de protection des humbles...

Je cherche la réponse. Serait-ce parce que le peuple français n’existe pas?
Si le peuple de France n’existe pas, si je n’ai pas le droit d’y croire malgré plus de mille ans d’histoire, alors aucun peuple n’existe, et je ne vois pas de raisons d’accéder non plus aux requêtes des peuples algérien, bosniaque, corse ou tchétchène.

Parce que la France est un pays au passé honteux?
Autre contrevérité historique. Hormis la parenthèse pétainiste, due à l’occupation allemande et à la collaboration d’une certaine bourgeoisie trop contente de pouvoir écraser sous sa botte les acquis du Front populaire, la France a inventé la Gauche (1789), l’antiracisme (Constitution de 93). De tous les pays du monde, elle est le dernier à mériter d’être jeté à la poubelle de l’Histoire. Quiconque a voyagé sait le respect que suscite la simple évocation du mot France chez les peuples humiliés : la France de Montaigne, de Rousseau, l’accueil que ce pays réserva après la guerre aux musiciens de jazz... Pourtant nulle part ailleurs qu’en France, la France et le Français ne sont plus méprisés.


mais une question plus grave mérite d’être posée :
Quel est l’avenir d’un pays réduit de plus en plus à des communautés non solidaires qui le méprisent ? à des communautés qui ne pensent qu’à tirer avantage de la République en lui demandant toujours plus de lois d’exception, inconséquence liberticide qui exige paradoxalement un État fort?

Quel est l’avenir d’un pays que certains rêvent de voir brûler, d’autres de voir réduit à une grande surface, à un marché de la consommation et du travail libres de tout contrôle…
Il paraît qu’on se rend compte de la beauté des choses, et combien elles nous manquent, lorsqu’elles ont disparu.
À quand une LICRA, un MRAP contre le racisme anti-français?

Quand on pense à ce que le peuple de France Bretons, Polacks, Ritals, ouvriers des banlieues..., a pris dans la gueule par les z’y va et l’intelligentsia depuis vingt ans, il faut vraiment que le peuple de France ait le cœur à gauche pour n’avoir pas voté plus massivement pour le Front national, surtout quand on sait tout le boulot fait par Mitterrand pour l’y pousser !
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Dieudonné et l'esclavagisme
L'ex-comique Dieudonné utilise désormais ses passages télé hors promo pour fustiger l'esclavagisme blanc.

Pour que cesse cette énième rente de culpabilisation communautaire, je vais démontrer à l'inculte – et désormais pas drôle – Dieudonné qu'il a plus de chances de descendre d'un marchand d'esclaves que moi.
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Le rituel du sein.
Pour le nourrisson c’est le rituel fondateur. Avoir faim, attendre, avoir peur, être nourri ! Rassuré, repu, avoir faim de nouveau... C’est par cette alternance faim/satiété que nous intériorisons le monde extérieur; c’est-à-dire le temps et l’autre. Le temps par le rythme (faim/ sein/faim/sein...), l’autre par la mère, qui en ce premier moment est don d’amour et don de nourriture indissociés (don de vie). Acte rituel de la tétée qui permet au bébé d’accepter le « paradis perdu » (la fin de la vie intra-utérine) sans succomber à la panique (le traumatisme de sa naissance).
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Le regroupement familial ne fut pas une naïveté humaniste de grand bourgeois qui plane, mais un projet pervers, dégueulasse : transformer les banlieues rouges à très forte conscience et solidarité de classe (avec un PCF à 30 %) en banlieues beurs. Car on ne dira jamais assez à quel point la maghrébisation, l'africanisation, la tiers-mondisation de la France ont fait baisser vertigineusement le niveau de civisme et de civilité. À quel point ce recul du niveau de conscience démocratique fut voulu par le patronat et le pouvoir : des voyous et des abrutis plutôt que des ouvriers conscients de leurs droits et de leurs devoirs.
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Videos de Alain Soral (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Soral
Oublier les chiffres (15 000 spectateurs à Bercy) et les premières fois (il a été le premier humoriste produit par Netflix en France) pour se concentrer sur le texte, sur les mots. Car Fary ?qui donnera Hexagone, son dernier spectacle, sur les scènes des Bouffes du Nord et du Théâtre Antoine en cette rentrée avant de partir en tournée (voir les dates sur son site) et d?ouvrir son Comedy Club à Paris ?, a cette capacité rare de faire rire avec les thèmes les plus plombés de la société française actuelle : religion, identité, intégration, #MeToo. Mieux encore, il le fait avec une élégance à nul autre pareil. Une manière inclusive de s?adresser aux autres. Fary ne rit pas contre (à l?exception de ses bêtes noires Eric Zemmour ou Alain Soral) mais avec. Je l?ai découvert, très tardivement, au printemps dernier au Théâtre Libre (ex-Comedia), à Paris, avec deux préado dont un, francophone, vivant à l?étranger. Trois profils différents, donc. Et pourtant, chacun de nous s?est retrouvé dans son Hexagone, riant aux éclats, savourant ce spectacle. Une ?uvre en soi.
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>Sciences sociales : généralités>Groupes sociaux>Groupes raciaux, ethniques, nationaux (234)
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