![]() |
Magnifique écriture que celle de @Jean Claude Sordelli dans cette évocation de vie finissante d'un coin de campagne du Cantal entre une veuve, un couple vieillissant, un vieux-garçon qui noie son mal-être dans l'alcool. Histoire peu originale comme le raconte la quatrième de couverture d'une manière si terne et banale que l'on n'a même pas envie d'ouvrir le livre…Mais c'était sans compter la verve de l'auteur, son style poétique et son regard qui témoigne de cette vie « d'autrefois ». Pourtant, c'est un tableau tendre et plein de vie pour ce couple de vieux qui s'entendent vieillir, qui se connaissent par coeur, « avec les mêmes regards, les mêmes gestes, sachant tout d'eux-mêmes. » Les chamailleries ponctuées de coups de poing donnés sur la table, d'engueulades à perdre le souffle, les laissant pantois et requinqués pour une deuxième tournée de vie. Mais, comme dans toute campagne d'autrefois, on néglige sa santé et on constate trop tard le mal qui s'est insinué. Ou bien, on assiste douloureusement à une lente et irrémédiable perte de ces forces qui donnaient la vie. Soleil-haut, très joli nom évocateur d'une lumière ardente qui insuffle la vie et une énergie sans cesse renouvelée, infatigable. On croit que ce coin de hameau se meurt…mais non. le monde change mais la terre ne meurt pas. Quelques arbres coupés pour faire entrer la lumière dans la clairière, agrandir le paysage, laissait le regard se porter au loin. Et la vie reprend son cours. + Lire la suite |