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Critique de paulallan380


L'ouvrage est construit selon le schéma habituel de Sorman. A partir d'une figure et de son histoire, l'auteur en tire une idée générale. de personnage en personnage on se promène à travers toute la Chine. Et on dispose, à l'appui, d'une carte en fin d'ouvrage, ce qui est un point très positif.
Sorman décrit clairement les rouages d'une mécanique totalitaire et nous donne ainsi des clés de décryptage qui peuvent s'appliquer à d'autres pays… y compris la France.
La France, tout comme la Chine, est aux mains d'une Nomenklatura technocratique qui ne veut pas faire les réformes libérales qui lui feraient perdre son pouvoir et ses prébendes. En France aussi, la technocratie est sélectionnée par concours.
Sorman nous montre comment le PC chinois, basé sur l'idéologie marxiste (qui dénonce ‘l'exploitation des travailleurs' !), puise dans un intarissable réservoir d'esclaves, la classe paysanne (80% d'une population de plus d'un milliard d'individus) pour mener à bien sa politique d'expansion industrielle. Politique aux visées impérialistes, bien évidemment, non aux fins d'accroissement du bien-être de la population.
Au passif de l'élève Sorman, celui-ci ne sait toujours pas ce qu'est le capitalisme. Il ignore encore que sans état de droit, il n'y a pas de capitalisme. Et c'est justement pour cette raison que le capitalisme n'est jamais ‘sauvage'. Depuis son passage à l'ENA, avec il est vrai, ses charlatans au programme (voir de Murray Rothbard, ‘Economistes et charlatans', aux ‘Belles Lettres'), Guy Sorman avait quand même le temps d'approfondir un peu plus la lecture de Hayek et en particulier de ‘Droit, législation et liberté' (PUF) !
De même, on ne peut, hélas, qu'être dubitatif sur son équation générale :
élection = démocratie = liberté.
Est-ce que des élections donnant au final le choix entre un apparatchik formaté à l'ENA et autre apparatchik formaté à l'ENA, et dont le programme effectif de l'un comme de l'autre est toujours plus d'Etat, autrement dit, toujours moins de liberté pour les citoyens, offrent vraiment une alternative ? A part le choix des étiquettes ‘gauche' ‘droite' que l'on pourrait d'ailleurs parfaitement intervertir sur les deux individus, où est la démocratie ?
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