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EAN : 9782725624488
48 pages
Retz (28/04/2005)
3.75/5   4 notes
Résumé :

Conçus pour répondre aux exigences des programmes scolaires de 2002. Chaque ouvrage comprend : une partie méthodologique destinée à l’enseignant (présentation du livre étudié, guide pédagogique fournissant des aides à la préparation des 10 séquences à mener en classe) ; une vingtaine de fiches photocopiables pour les élèves. Le faucon déniché (niveau 3) de Jean-C&#... >Voir plus
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le petit garçon se réveilla aux premières lueurs de l'aube qui pénétraient à travers le volet mal rabattu. Il se redressa sur un coude et inspecta la pénombre. Autour dde lui, toute la famille dormait couchée sur des grabats. Près de la cheminéé aux tisons étouffés sous la cendre, la père ronflait,tourné vers le mur. La mère, etendue sur le coté, semblait se reposer à peine un instant, entre deux travaux. Dans les autres coins, les frères sommeillaient, les plus jeunes dans les paniers, les ainés sur une jonchée de paille. Seule, une poule s'agitait sous la table et grattait le sol à la recherche d'un grain de blé qu'elle n'avait aucune chance de trouver. Dans la maison de brichot, le bucheron, un grain de blé etait un grain de blé. On se serait baissé trois fois pour le rammasser plutot que de le laisser se perdre. Aucun bruit ne venait du dehors. Les chaumières etaient encore fermées à cette heure matinale. L'enfant quitta sa paillasse et traversa la salle sur la pointe des pieds. Le regard fixé sur ses parents dont il guettait le moindre signe de reveil, il retenait son souffle pour se faire plus silencieux. Il allait sortir, il avait dèja ouvert la vielle porte de bois noirci quand une voix l'appela de l'interieur.

- Martin !

- Oui, mère.

- N'y va pas !

- Ou ?

La femme s'etait levéé. Elle rejoignit son fils, toute maigre dans sa camisole de toikle bise qui tombait sur ses pieds nus.

- Tu le sais bien. Ne parlons pas de cela; On pourrait nous entendre et nous aurions du maklheur, dit elle à voix plus basse.

- Mais...

- Tais toi ! C'est interdit au manants. Pense à ton père, Martin, à tes frères. Notre seigneur est bon-que dieu l'ait en sa sainte garde!-mais cela, il ne le pardonnerait pas.
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« Guilhem Arnal, appuyé à l’étroite fenêtre de sa chambre, regarda longtemps le paysage qui s’étendait sous ses yeux. Ce n’était partout que ruine et que tristesse,murs calcinés et cette mélancolie que l’automne donnait aux bois, aux haies, aux chemins.

Les meules avaient brûlé, les chaumières aussi. Mais le château avait résisté, le château aux greniers débordants de blé, aux barriques pleines de vin.

– Je ferai distribuer du pain, voilà tout !

Il était en paix avec lui-même. Il avait risqué sa vie, il l’avait jetée dans la bataille pour sauver son honneur, ses biens, ses paysans. Sa tâche était remplie.

Le jeune homme laissa errer son regard avec reconnaissance sur les murailles crénelées et sur les tours.

Elles avaient soutenu les sièges, les bonnes murailles que lui avaient léguées ses pères.

– Moi aussi, je les transmettrai aussi fortes que je les ai reçues ! se promit-il. »
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« S’il n’y était plus ? se disait martin. Si on l’avait découvert ? »

En général, cette pensée emportait ses dernières hésitations. Il se jetait à l’intérieur, écartait les branches du sureau qui cachait, dans un creux de la muraille, son trésor interdit : une cage en verges de saule tressées.

Dans cette cage, le plus beau faucon hobereau que seigneur pût désirer : une tête fine ornée de deux moustaches noires ; un ventre ivoire rayé de sombre ; des pattes jaune vif dont les serres égratignaient l’écorce du perchoir ; des ailes, surtout, magnifiques, longues, pointues, bordées d’encre.

« Tu es brave, mon faucon ! »

Martin ne pouvait contenir sa fierté. Lui, le petit serf aux pieds nus, il enlevait son surcot, l’enroulait autour de sa main, ouvrait la cage et recevait sur son poing le rapace dompté.

« Viens, mon doux, viens, tu vas manger. »
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D’un doigt, il lissa les plumes de la tête, sur cette traînée plus claire, au-dessus de l'oeil qui ressemblait à un sourcil froncé. L’oiseau se laissa caresser. Il avait mangé à satiété, il était repu, et cette amitié qu’il donnait, il l’avait librement consentie.
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Le fauconnier traversa la cour d’un pas rapide. C’était l’heure qu’il préférait, celle où les premiers rayons du soleil venaient frapper les murailles.

Les chiens s’impatientaient dans le chenil, excités par la faim et les senteurs de l’aube. Les oiseaux, immobiles sur leurs perchoirs, attendaient avec une royale indifférence que l’on disposât d’eux.
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