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Critique de Eve-Yeshe


Et voici le T3 et toujours le même enthousiasme me direz-vous? voyez donc
Angelo s'habitue peu à peu aux usages de l'université de Pise. Il s'inquiète car il n'a pas vu Cesare depuis plusieurs jours et diverses rumeurs courent : il serait malade ou serait parti pour Florence, en tout cas personne ne l'a vue en cours.
En fait, comme nous avons pu le voir dans le tome 2, il intrigue pour permettre à son père d'accéder à la papauté, tout comme son ennemi le cardinal DELLA ROVERE qui veut absolument que Cesare meurt, mais pas de sa main bien sûr. Il a demandé à l'archevêque de Pise Monseigneur RIARIO chez qui Cesare habite, mais celui-ci n'a plus envie d'obéir alors DELLA ROVERE va engager un espion pour le faire.
Cesare est devenu « ami » avec RIARIO en lui vendant la moitié d'une cargaison de sucre (les prix vont monter de façon importante donc spéculation), l'autre moitié allant à Lorenzo DE MEDICIS car le but de la manoeuvre est de construire une manufacture de tissus fins.
En l'absence de Cesare, les Français ont tenté de supplanter les Espagnols au réfectoire et font fuir tout le monde en se conduisant grossièrement. Cesare reprend les choses en mains en provoquant leur chef Henri de façon habile de manière à pouvoir le ridiculiser.
La manoeuvre a réussi, la manufacture va commencer à être construite, et Cesare confie la surveillance du chantier à Angelo car il est petit fils d'artisan…..
On entre donc maintenant dans un autre domaine : celui des bâtisseurs


Ce que j'en pense :

Ce troisième tome est aussi réussi que les deux premiers. On revient à l'université de Pise et les étudiants s'affrontent. le meneur des Français Henri est haut en couleurs aussi, car c'est vraie brute, un bagarreur toujours dans la violence et qui réfléchit peu. Il nous évoquerait, pour un peu, le côté Astérix le Gaulois (ou plutôt Obélix, vue sa stature et sa rapidité à se battre contre les autres). On devine facilement qui a déclenché la bagarre par maladresse…
Cesare le surnomme le Minotaure et bien sûr leur combat va prendre la forme d'une corrida, le rôle de la muleta étant joué par la cape de Giovanni DE MEDICIS ce qui donne de très belles planches, Henri tombant dans tous les pièges ce qui aboutit à une correction en règle avec à la clé la destruction de la statue de la vierge.
Ce qui frappe, dans cet échange entre Henri et Cesare, c'est qu'en plus de la joue physique, il ya la joute verbale, avec un débat philosophique entre chaque passe.
Dans ce tome, on est revenu aux étudiants comme je le disais, et on voit la différence entre riches et pauvres, la souffrance de Roberto, l'ami d'Angelo qui souffre de ne pas être issu du même milieu que les autres étudiants de la Fiorentina, et qui n'ose jamais prendre la parole de peur de déplaire et qui envie en fait la liberté d'expression d'Angelo, qui ose tout, car il ne rend pas compte qu'il commet des impairs ou du moins, il s'en rend compte trop tard et doit s'excuser chaque fois.
Le personnage de Cesare, s'étoffe de plus en plus, et son côté rusé, son intelligence dans l'intrigue rend le lecteur admiratif vu son jeune âge. Par contre, Giovanni DE MEDICIS est de plus en plus terne, insignifiant, la vue du sang lui fait peur.
Maintenant qu'on sait que DELLA ROVERE a recruté un espion pour épier et tuer Cesare, on a tendance à chercher qui cela peut être et comme par hasard apparaît un nouveau personnage Niccolo MACHIAVEL étudiant en théologie et qui survient toujours au détour d'un chemin ou derrière une porte.
Je rappelle au passage que c'est Cesare BORGIA qui a inspiré le personnage du prince de MACHIAVEL.
L'intrigue est vraiment installée maintenant, et on la suit avec avidité à la manière d'un polar.
L'auteure a le génie de mêler l'Histoire, la philosophie, la sociologie à la petite histoire et toute la connaissance de l'époque De La Renaissance que lui apporte Motoaki HORA rend ce manga extrêmement riche et passionnant. Ce qui se passe à l'université de Pise est en effet le microcosme de l'histoire de l'Europe à cette époque-là.

Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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