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Critique de Osmanthe


Il y a près de vingt ans, les éditions Picquier éditaient ce recueil de 135 haikus de Natsume Sôseki. Extraites de ses oeuvres complètes publiées au Japon par les éditions Iwanami, qui comportent plus de 2 500 haikus, ces miniatures sont de petits bijoux. Sôseki était pourtant bien modeste quant à leur qualité : « Longtemps, je suis resté ignorant en matière de haiku. Quant aux poèmes chinois, autant dire que je ne suis qu'un profane. Et il va sans dire que si tous les poèmes que j'ai composés au cours de ma maladie ont transporté de joie leur auteur, je ne crois pas un seul instant qu'ils puissent trouver grâce aux yeux d'un spécialiste. »

A travers ces haikus, Sôseki, au-delà de l'évocation des saisons, incontournable, rend largement hommage à son ami poète Masaoka Shiki, père du haiku moderne, mort quelques années auparavant, plus discrètement à la belle épouse de celui-ci, beaucoup aux animaux également, chats, chiens, oiseaux et à la nature en général.

Tout au long de l'ouvrage, après l'excellente préface de l'éditeur originel japonais, les haikus sont illustrés de très belles peintures et calligraphies de l'auteur lui-même. Il ne manque qu'un peu de caractères japonais d'origine, et un peu plus de conversion en rômajis, malheureusement trop discrètement saupoudrés dans la seule préface pour expliquer quelques haikus emblématiques.

Décidément, si l'on ne devait découvrir qu'un seul poète japonais, ce serait sans doute Sôseki, pourquoi pas avec cette précieuse synthèse que constitue ce recueil. Avec son talent protéiforme, il fait figure de véritable Victor Hugo japonais. S'affichant même sur un des principaux billets de banque nippons, il jouit d'une très grande popularité chez ses compatriotes admiratifs.
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