"De juillet 2013 à octobre 2016, une femme et son amant échangent des mails et des textos. Tous deux sont mariés, mais pas ensemble. Elle est écrivaine, il est maître vigneron."
Le femme en question est
Ersi Sotiropoulos et son amant se prénomme Yorgos. Autofiction ? Jusqu'à quel point ? Impossible à savoir, dans ce qui est censé être un roman vraiment ?). le lecteur n'a droit qu'à cette correspondance numérique sans connaître quoi que ce soit des rencontres, nombreuses pourtant, entre les deux amoureux. Mais le plus gênant dans
Je crois que tu me plais est le fait que beaucoup de choses nous échappent, étant donné que les mails n'ont pas toujours de réponses directes, parce que nous n'avons pas accès aux conversations téléphoniques ou parce que certains de ces courriels n'ont pas été retenus ? Cela donne une narration, si on peut l'appeler ainsi, hachée et lacunaire. Dans l'ensemble, Ersi n'apparait pas vraiment sympathique car si elle aime Yorgos, elle est prompte à s'énerver contre lui et surtout, elle fait montre d'un assez haute opinion d'elle-même, ravie qu'on l'admire et qu'on le lui dise. Il s'agit avant tout, entre les deux amants, d'échanges intellectuels, l'une au profil supérieur à l'autre et ce dernier l'acceptant volontiers. Ersi voyage sans arrêt, lit beaucoup et ahane sur son ouvrage en cours (
Ce qui reste de la nuit). Souvent, leurs échanges sont plus triviaux, il est question de vin, de drogues, de sexe, d'ennuis de santé... On ne compte plus le nombre de Tu peux m'appeler ou de On se voit quand. Sur plus de 760 pages, forcément, les répétitions ont de quoi agacer. le livre n'est pas inintéressant mais il fait entrer dans une relation intime sans avoir tous les tenants et aboutissants. Usant, en définitive, et à réserver aux admirateurs de la romancière grecque qui a un sacré tempérament, c'est une évidence.
Lien :
https://cin-phile-m-----tait..