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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le style est agréable , l auteur manie à bon escient quelques mots et expressions moyenâgeuses , bon l énigme policière ne casse pas 4 pattes à un canard , la résolution , après une idée de base originale a été plutôt bâclée , car c est avant tout un roman historique . J' avoue que je n ai pas été bouleversé par les prémices de la lutte entre les gentils cathares , à la pureté effrayante et l église catholique déjà bien corrompue, les deux causes m indifférent profondément Bon on sait comment tout cela va finir ; Croisades , massacres , bûchés .Les personnages sympas mais un peu caricaturaux tant les membres du clergé séculier ou régulier retords à souhait et les doux hérétiques un peu benêts tout de même le chevalier se converti d enthousiasme à la nouvelle religion sans trop y comprendre , d'accord c est le coeur qui le mène ( ouais pas que, petit canaillou va ) . le seul personnage qui semble libre penseur est celui d un médecin que l on ne fait qu'entrapercevoir.Contrairement à mes habitudes j ai lu quelques unes des critiques de certains Babélionautes . Suis je si rassis ou âgé , tous trouvent le récit nouveaux , innovants toussah toussah Je suis navré mais j en ai lu des brouettes ( enfin pas mal ) de ces romans sur la période pré ou pendant la Croisade des Albigeois Angélus n est pas mauvais ( à mon avis bien sûr ) mais il se fond dans la masse vague et grise sans trop d intérêt pas de quoi lancer des alléluias aux divinités de la littérature .
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Je referme "Angélus" quelques heures à peine après l'avoir commencé.
C'est que le drôle se lit vite: l'écriture- fleurie, riche de vocabulaire et de tournures médiévales, ou du moins tel que notre 21°siècle s'imagine le parler de l'époque- est fluide et coule comme source, les chapitres -plutôt brefs- s'enchaînent et s'achèvent sur l'esquisse de rebondissements à venir... Il y a du roman feuilleton dans ce Nom de la Rose occitan et c'est réjouissant!
Voyons le propos de plus près: nous sommes en 1165 entre Narbonne, Toulouse et Carcassonne. A cette époque, les seigneurs du sud de la France -qui n'était pas encore la France que l'on connaît- se déchiraient et entraînaient parfois dans ces querelles de pauvres serfs devenus soldats, l'Eglise de Rome tentait de conserver son hégémonie sur l'Europe mise à mal par l'avènement d'hérésies qui attiraient de plus en plus de fidèles malgré les sanglantes répressions dont elles étaient victimes. Et, pauvre Eglise, hein, elle devait aussi faire face aux nobles qui lui disputaient le pouvoir et aux querelles internes, intestines qui pourrissaient les relations entre clergé séculier et régulier... Vanitas, vanitatum: si tout est vanité, tout est politique et soif de pouvoir aussi...
"Angélus" prend donc corps dans cette époque pour le moins troublée et s'ouvre sur une macabre découverte prompte à terroriser les esprits même les plus forts: au sommet d'un arbre gît un ange. La vision aussi séraphique qu'apocalyptique se dévoile enfin. C'est un homme, dans l'arbre. Un homme mort, qu'on a vêtu de blanc et qu'on a torturé: ses ailes sont celles d'une oie qu'on lui a accroché dans le dos à l'aide d'une fourche...
La victime est l'un des compagnons du tailleur de pierre Jordi de Cabestan et travaillait avec ce dernier sur la sculpture en haut relief d'un sarcophage destiné à recueillir les reliques d'un saint pour leur abbaye.
L'affaire est grave autant qu'effrayante et rapportée aux oreilles des puissants de la région. Pour mener l'enquête, on dépêche un jeune chevalier, fraîchement adoubé -Raimon de Termes- encore naïf. Jordi de Cabestan se lance aussi dans la résolution de ce meurtre et ils ne seront pas trop de deux. En effet, bientôt c'est un second ange qu'on retrouve, dans une abbaye voisine et la victime est encore un tailleur de pierre... Les recherches piétinent, tardent... Les abbayes sont des lieux qui recèlent bien des intrigues et des secrets et qui ne laissent personne s'en mêler... Elles sont aussi le théâtre de tractations politiques qui feraient rougir le très haut au moins autant que ce pauvre Raimon qui découvre dans quel panier de crabes on l'a jeté... A toute bonne enquête enfin, il faut un bouc émissaire: ce seront les cathares, de plus en plus nombreux. C'est ainsi que nous croiseront la route d'Aloïs de Malpas, qui prendra aussi les grands chemins pour disculper les siens.
Les personnages sont travaillés, attachants. le contexte, enfin, est parfaitement maîtrisé: on sent que François-Henri Soulié s'est plongé dans la documentation et il en extrait assez de matière pour nous transporter au XII°siècle, qu'il s'agisse de vie quotidienne, religieuse ou politique. le tout ajouté à une intrigue diaboliquement addictive, bien mené (on sent l'homme de théâtre!) et parfois inquiétante donne un excellent roman qui s'inscrit dans la lignée du merveilleux livre d'Umberto Eco "le Nom de la Rose".
Alors, certes, nous n'échappons pas à quelques poncifs du genre: le moine simplet au coeur pur, l'abbé terriblement inquiétant, l'apothicaire en avance sur son temps, les "bons" cathares, l'incendie, l'amour des livres... Mais ils sont employés à bon escient et le mélange (alchimique) reste bien dosé.
Autant de raisons de ne pas bouder son plaisir et frissonner quand on entendra sonner l'angélus ou quand on croira voir des anges se balancer dans les arbres du jardin.
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Fans de Soeur Fidelma (Peter Tremayne) ou de Frère Cadfael (Ellis Peters), vous aimerez sans doute cette intrigue moyenâgeuse publiée dans la collection Grands détectives de 10/18. Les héros ne sont ni irlandais ni gallois mais bien de chez nous et vivent en Occitanie entre Narbonne et Carcassonne en 1165. Le premier, Raimon de Termes est un jeune noble qui vient d'être adoubé chevalier. le second, Maître Jordi de Cabestan, est un tailleur de pierre de grande renommée dont l'atelier s'est vu confier la sculpture en haut-relief d'un sarcophage destiné à recueillir les reliques d'un saint. Enfin, le troisième héros est une héroïne, Dame Aloïs de Malpas, qui vit de son métier de tisserande en Vraie Chrétienne, chaste et austère, à la recherche de la pureté évangélique et dans la crainte du Malin présent en toute chose y compris dans les manifestations les plus riantes de la Nature.
Tous trois vont enquêter chacun de leur côté sur d'horribles crimes perpétrés sur deux des compagnons tailleurs de pierre de Jordi de Cabestan. Détail horrible, les corps ont été suppliciés après la mort pour être affublés de grandes ailes blanches afin d'évoquer des anges.
En quête de la vérité, les trois héros vont se heurter aux machinations d'un prélat pétri de vice et corrompu, aux luttes de pouvoir et à la violence sourde qui rongent les abbayes et à de nouveaux meurtres.

La lecture de ces enquêtes entrecroisées est facile, agréable. J'ai particulièrement aimé découvrir le mode de vie de ces cathares, Vrais Chrétiens comme ils se désignent eux-mêmes, mais hérétiques aux yeux de l'église catholique, qui prônaient l'égalité entre les classes sociales et les sexes, et qui, tout en respectant une règle stricte de pauvreté, s'écartaient avec effroi de toute source de plaisir, comme si Satan s'y cachait...

Mais je regrette vraiment que le roman ait été écrit au présent et non aux temps habituels du passé, imparfait et passé simple : je n'ai pas l'habitude de lire des romans écrits au présent et j'ai trouvé cela assez perturbant, surtout au début. L'impression s'est ensuite un peu estompée mais c'est dommage.
Merci à Babelio pour ce livre !

Challenge Multi-défis 2020
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Un tout petit goût d'Umberto Eco dans ce polar médiéval mais pas de waouh.
Ce roman est bien écrit avec un vocabulaire soutenu et des tournures fleurant bon le moyen-âge.
Il est aussi très documenté sur la période, nous sommes à l'aube des guerres de religion, en plein pays cathares. Certains rêvent de pureté, d'autres veulent le pouvoir.
L'intrigue policière reste intéressante mais la conclusion m'a paru décevante.
J'ai passé un bon moment, c'est déjà ça.
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Avis :

½ Flop.

J'ai adoré le début avec la découverte des cadavres déguisés en anges. Les 3 personnages étaient très interressant ainsi que leur parcours. J'ai beaucoup aimé le petit Guilhem et sa souris Mirgo. Un enfant mystérieux, aux pouvoir étranges....

Puis vient le moment de l'enquête où les 3 protagonistes partent sur les routes, ces moments où j'ai commencé à décrocher car je n'avais d'attache pour aucun personnages.... alors j'ai lu cette moitié de livre à reculons..... où tout était trop long....

Alors oui, j'ai aimé l'écriture de l'auteur, les mots employés, le Moyen-âge, les cathares, mais je pense que le livre est trop long malgré les 3 histoires et c'est sûrement cela qui m'a perdue.

Et peut-être que le policier/polar dans n'importe quel genre n'est plus fait pour moi (analyse faite avec Marylin 😆).

En bref, c'est un très bon livre qui n'a pas sût me captiver jusqu'à la fin.
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Me voila bien embêtée pour une critique à propose de ce roman historique.
Une couverture magnifique, une 4eme de couv alléchante, tout est réuni pour une lecture des plus prometteuses. Et pourtant je ne suis absolument pas rentrée dedans, malgré une mise en scène des crimes digne d'un polar contemporain, malgré des personnages sympathiques et pas trop caricaturaux, malgré des chapitres courts et assez dynamiques. Plein de qualités qui auraient du m'emporter. Peut-être ma lecture a été trop rapprochée de la précédente, le temps de quitter un univers pour rentrer dans un autre n'a pas été suffisant. Ou peut-être pas le bon moment, dommage car j'avais hâte de le lire. N'en reste pas moins un très bon roman historique qui mérite d'être apprécié à sa juste valeur.
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Sur la couverture de l'édition que j'ai lu, on nous parle de "formidable fresque historique dans la lignée d'Umberto Eco" .. Certes cela se passe au Moyen Age, certes il y a des moines et un monastère, certes il est question de foi religieuse et, bien sûr, il y a des morts... pour autant la comparaison est un peu flatteuse....
Nous sommes en Occitanie à l'époque où les croyances cathares se développent et font des adeptes. Les victimes sont des tailleurs de pierre de l'atelier de Jordi de Cabestan qui donnent vie à des visages de pierre au fronton des églises. Y aurait-il un rapport avec la foi religieuse et le refus des images ?
Nous suivons trois enquêtes : celle de Jordi de Cabestan, celle du jeune noble de Raimon de Termes et celle d'Aloïs de Malpas, une vraie croyante. L'intrigue est bien menée et s'imbrique bien mais la fin n'est pas éblouissante.

L'intérêt des policiers historiques est de raconter la société du temps tout autant que l'intrigue policière. L'auteur nous montre la corruption et les manquements de l'église catholique, son indifférence aux pauvres éclairant ainsi l'attrait de la nouvelle secte qui parle de vie bonne et ne réclame pas de dîme. Les hommes qui incarnent cette lecture ne sont pas vraiment dépeint de manière suffisamment attachante, selon moi.
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Au coeur de l'Occitanie, dans un Moyen Age obscurci par le fanatisme religieux, les luttes intestines et les rivalités entre les ordres monastiques et épiscopaliennes, alors que la noblesse prend de plus en plus d'importance, d'étranges meurtres d'hommes grimés en anges ébranlent les fondement d'une croyance déjà fragilisé par l'émergence d'une hérésie qui rassemble de plus en plus de fidèles. A travers le regard de trois personnages issus de différentes conditions qui vont être amenés à enquêter, chacun de leur côté, puis de concert, pour découvrir la vérité mais aussi défendre et préserver leurs croyances, se dévoile tout un chapitre de l' Histoire. Au delà de l'intrigue, «Angélus » est surtout enrichissant du point de vue historique car il nous plonge avec exhaustivité au sein de ce XIIème siècle, sombre époque de violence, marqué non seulement par la croisade que va lancer l'église catholique contre les cathares mais aussi par cette incessante lutte de pouvoir entre Rome, les abbayes, les fraternités d'artisans et les différents seigneurs féodaux du sud de la France. Si l'alternance des chapitres entre les différents protagonistes casse quelque peu le rythme du récit, il n'en est pas moins captivant, émaillé de suspense et de rebondissements, riche en enseignement et en découvertes. Les personnages sont bien définis, intéressants, abordés en détail et apportent chacun à leur manière une vision substantielle de la société médiévale. Un thriller historique ou Francois-Henri Soulié nous dépeint avec justesse la vie des compagnons, les lieux de vie traditionnels, les turpitudes des dignitaires de l'Église, la vie indigne et misérable des serfs et cela dans le style des récits médiévaux; utilisant même à l'occasion le vocabulaire de l'époque. En revanche, l'histoire souffre peut être de longueurs inutiles tout en manquant de profondeur sur les spécifications de la doctrine nihiliste des Parfaits ou des objectif ambigus et pernicieux poursuivis par les abbayes, les évêques et la noblesse dans leur quête hégémonique. “Angelus” reste néanmoins un agréable et pertinent roman, original et prenant.
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Un roman historique « policier » agréable à lire et qui retrace bien le contexte historique de l'époque, en 1165 entre Narbonne et Carcassonne. Nous suivons plusieurs personnages dans des lieux différents qui se rencontreront au gré des aventures.
2 meurtres similaires d'hommes parés d'ailes d'anges fabriquées avec des plumes d'oie. Ces victimes s'avèrent être des tailleurs de pierre travaillant pour Jordi de Capestan, maître tailleur lui-même. Pour mener l'enquête, nous aurons un jeune chevalier de 23 ans , Raimon de Termes. Les intrigues se déroulent au sein d'abbayes car les secrets se cachent partout et les querelles monastiques pour le contrôle des abbayes et de leur richesse. Lutte de pouvoir religieux avec les cathares mis au ban de la société, ces Vrais Chrétiens animés par Alois de Malpas.
Le tout est très documenté et bien écrit avec la sensation d'une vraie plongée dans l'Histoire. Alors, évidemment un peu de manichéisme dans les personnages, pas réellement de suspens, mais c'est largement compensé par la richesse historique.
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Une lecture intéressante bien qu'un peu longue. L'enquête est prenante mais on se demande parfois quel est l'intérêt de certains personnages. D'ailleurs le résumé en 4ème de couverture comporte une erreur. le mobile des crimes semble tiré par les cheveux et la présence des cathares est un prétexte. J'ai apprécié cette lecture mais je suis déçue du dénouement.
Lien : https://www.caroligraphie.co..
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