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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un vrai régal que cet « Angélus » de François-Henri Soulié ! Premier roman de cet auteur que je lis, c'est une vraie découverte. Cela fait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un vrai polar historique. Et bien je ne suis pas déçue de retrouver ce genre littéraire, ce fut un pur bonheur ! 520 pages en poche tout de même, un pavé que je n'ai pas lâché du début à la fin.

Nous voici parachuté au Moyen-âge, en l'An de grâce 1165 en terre d'Occitanie.
Premier meurtre : un ange accroché dans un arbre. le mort a été supplicié puis déguisé. D'autres vont suivre dans une macabre mise en scène « de cadavres angéliques ». Particularité des victimes : ce sont tous des ouvriers qui travaillaient pour l'atelier de Jordi de Cabestan, tailleur de pierre. La panique se répand au sein de l'atelier mais également dans les abbayes dans lesquelles travaillent les ouvriers. Certains y voient la main du Diable, d'autres n'hésitent pas à accuser les cathares, cette nouvelle « secte » qui prétend représenter « les vrais Chrétiens », ceux-là même que l'église nomme les hérétiques.

De Narbonne à Carcassonne, trois personnages principaux vont se lancer dans la recherche de l'assassin : Raimon de Termes, jeune noble nouvellement adoubé chevalier, missionné par l'église ; Jordi de Cabestan veut venger ses compagnons ; face à eux, Aloïs de Malpas désignée par les Cathares afin de les disculper de ces crimes. Tous trois vont mener l'enquête chacun de leur côté pour faire éclater la vérité mais également se battre pour défendre leurs croyances.

Quel plaisir j'ai eu à me lancer dans cette lecture : c'est peu de dire que j'ai dévoré ce roman.

François-Henri Soulié nous happe littéralement dans cette époque du moyen-âge en nous entraînant dans un suspense que l'on suit sans lever les yeux afin d'en connaitre le plus rapidement le dénouement. Sa force est d'employer une écriture fluide très détaillée mais facile à lire tout en utilisant également un vocabulaire faisant référence au langage médiéval. Outre l'intrigue, «Angélus » est également très enrichissant d'un point de vue historique car il nous plonge au sein de ce XIIème siècle notamment marqué par la guerre que va lancer l'église catholique contre les cathares (qui s'achèvera avec l'extermination totale de cette religion naissante….. et oui quelle que soit l'époque rien ne change !), ainsi que dans cette lutte de pouvoir entre l'église de Rome, les abbayes et les différents seigneurs féodaux du Sud de la France (époque où intrigues riment la plupart du temps avec violence…).

En conclusion, roman captivant de bout en bout rempli de rebondissements mais également riche en enseignement, qui n'est pas sans rappeler le magnifique « Nom de la rose « d'Umberto Eco mais également la saga de Ken Follet « Les piliers de la terre ». Une très belle surprise pour ma part.
Sorti directement en 10/18, n'hésitez pas : pour tous les amoureux des polars historiques c'est à lire absolument et urgemment car lorsque littérature rime avec autant de plaisir de lecture, il faut foncer.
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Me voilà encore cafardeuse, comme toujours quand je referme un roman que j'ai ADORE. Oui, je me sens orpheline de cette histoire se passant en Occitanie, dans la région de Carcassonne. Abbayes, Cathares, Moyen-Age…tout me plait !

L'histoire est passionnante et rebondit continuellement, il s'agit d'un polar, finalement. Des cadavres sont découverts avec des ailes attachées au dos, mis en scène pour figurer des anges morts. Raimon de Termes, dont le parrain est le fameux Raymon de Trencavel est chargé par l'archevêque de traquer l'assassin. de l'abbaye de la Grassa à l'abbaye St Hilaire, en passant par Narbonne, tout nous mène aux Cathares et à la belle et sage Aloïs, mais aussi à l'Eglise catholique cupide et avide de pouvoir. L'imagier/ sculpteur sur pierre Jordi de Cabestan est particulièrement touché par les meurtres, et participera lui aussi à l'enquête qui nous conduira aux confins des bassesses humaines.

L'auteur manie la plume de manière éblouissante, son style imagé et rempli de tournures médiévales est savoureux. La façon de vivre des riches, des moines, des Cathares est mêlée à la description des paysages magnifiques de cette région que j'affectionne particulièrement.

Je ressors enchantée et comme je l'ai dit, le vague à l'âme. Une solution ? Deux, plutôt : lire encore un roman de cet auteur, et donc le tome 2 de la trilogie « Occitania » ; et réserver mes vacances au pays cathare !
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Voyage dans le temps avec cette saga à la Ken Follet signée François-Henri Soulié. Fin du XIIème siècle, les esprits bouillonnent dans le Sud de la France entre Carcassonne et Narbonne.
L'auteur nous livre une peinture très réaliste des enjeux économiques et sociaux de la société de l'époque qui s'invente. D'autant plus réaliste qu'elle est servie par des personnages hors du commun.
L'église a de plus en plus de mal à maintenir son contrôle sur la société. La noblesse rurale lui dispute son pouvoir. Les abbayes se font concurrence. Des catégories sociales nouvelles émergent, tailleurs de pierre, bistrotiers, artisans, qui veulent aussi s'affranchir des dogmes de l'église et des obligations imposées par la noblesse.
Chacun des personnages du roman porte les certitudes, les interrogations et les doutes de sa communauté.
C'est dans ce contexte que vont naitre les Cathares considérés comme hérétiques par Rome. Au sein de ce mouvement on trouve Enric de Malpas et sa femme Aloïs, des tisserands :
« Enric en est revenu fort meurtri de l'anathème lancé contre eux par le redoutable archevêque d'Arsac parlant au nom du pape. le prélat a même usé à leur égard d'un mot inconnu pour désigner leur prétendue infamie : catharos . C'est, paraît-il, une invention d'un évêque allemand, Eckbert de Schönau. Ce suppôt de la papauté a écrit un traité intitulé Sermones contra catharos , rédigé à l'encontre d'autres communautés chrétiennes semblables à la leur, au-delà du Rhin.
Au retour d'Enric à Narbonne, tous ont été troublés par le récit qu'il leur a fait de cette entrevue de Lombers. Il leur a expliqué que catharos signifie « pur » dans la langue grecque, mais que, dans la bouche de l'archevêque, cela sonnait comme un mot de dérision et de mépris. »
Les doutes sont aussi du côté de la noblesse, le chevalier fraîchement adoubé Raimon de Termes s'interroge : « Il y a trois jours de cela, au matin de son adoubement, il a juré de protéger l'Église. Mais quelle Église ? Celle de cet archevêque pétri de vices, infatué de son rang et ennemi déclaré des pauvres ? Celle encore de ces moines orgueilleux, félons et corrompus ? »

Entre Arnaud de Fabreza le seigneur de la région, et Mgr Pons d'Arsac l'archevêque de Narbonne, le courant ne passe pas :
« — Et l'Évangile ne nous enseigne-t-il pas à aimer les pauvres ?
— Certes, réplique l'archevêque en pinçant les lèvres, mais l'Évangile fut écrit en un temps où les pauvres se tenaient à leur place. »

Autour d'Aloïs et Enric, les certitudes sont réelles : «— Hérétiques est le nom que nous donnent les serviteurs du pape, mais nous sommes les serviteurs de Jésus. Nous sommes les Vrais Chrétiens. » , et on pose les bonnes questions : « J'ajoute que cette religion ne demande rien, ne veut rien posséder et ne prélève pas de dîme. On peut aisément comprendre que de tels arguments parlent aux simples et aux pauvres. Et voyez quel avantage cela représente pour la noblesse ! Tout l'intérêt des seigneurs est de n'être plus inféodés à Rome. Cela, l'Église catholique ne le tolérera jamais. »

Parfois, les points de vue se rapprochent comme autour de l'Abbaye de Saint Hilaire,
« — Pour tout dire, l'abbaye a vu diminuer ces derniers temps le nombre des pèlerins. Ce bon Hilaire semble quelque peu tombé en désamour. Notre ami, l'abbé Deltheil, a pensé qu'il était nécessaire de ranimer l'engouement pour la vénération des reliques en invitant le saint martyr dans ses murs. Je l'ai encouragé dans cette visée.
— Sage décision. Les cendres du premier évêque toulousain à Saint-Hilaire, voilà qui renforcera l'abbaye et rabattra les prétentions du comte de Toulouse.
Décidément on ne peut rien cacher à l'archevêque. Il est aussi fin politique qu'homme d'Église avisé. »

Parfois, la lutte est féroce au sein même des abbayes. A l'Abbaye de la Grassa, la succession de Maître Robertus est au coeur des discussions :
« — Je croyais que votre abbé avait désigné frère Diego comme successeur.
— Oh ! oui, oui. Robertus a fort bien préparé sa succession, et avec la plus grande sagesse. Mais ce sera quelqu'un d'autre qui lui succédera et non pas celui qu'il a imaginé.
— Comment pouvez-vous être aussi péremptoire en ce qui concerne un sujet tellement hasardeux ?
— Il n'y a rien de hasardeux dans les rouages d'une abbaye. Il peut survenir un accident, oh ! oui, oui. Mais point du tout de hasard… »

Mestre Béneset l'apothicaire a rejoint le mouvements des vrais chrétiens, son point de vue est toutefois plus nuancé que ceux du couple de tisserand, il est un scientifique :
« La demeure de mestre Béneset est une caverne aux mille senteurs. Dans la vaste pièce du premier étage où il reçoit ses hôtes, d'innombrables bouquets ont été mis à sécher, pendus aux solives, créant une sorte de jardin à l'envers où les plantes pousseraient tête en bas. D'innombrables boîtes et coffrets, disposés sur les meubles à étagères qui tapissent les murs, répandent les parfums de toutes les épices, les résines, les encens et les graines connus sur la terre. Auprès des boîtes sont d'autres récipients, pots de céramique ou fioles de verre, marqués d'inscriptions en langue grecque, latine ou arabe, indéchiffrables pour le profane. »

Jordi de Cabestan le tailleur pierre entend rester fidèle à son art quelque soient les circonstances : « Dès demain il se mettra à son véritable ouvrage : la sculpture en haut-relief d'un sarcophage destiné à contenir les restes de saint Sernin. Cet édifice constituera le maître-autel de l'abbatiale. Ce sera aussi le chef-d'oeuvre du sculpteur, l'aboutissement de toute une vie besogneuse passée à dialoguer avec la pierre. »

Au sein des abbayes, le débat fait rage sur les représentations religieuses et les images que les artistes en font : « Et que pouvions-nous faire, pauvres moines démunis, face à la puissance de ces abbés tout dévoués à leur propre gloire ? Nous sommes devenus la risée de nos chapitres qui ne voyaient en nous que les survivants d'un passé révolu. Partout, dans nos monastères, nous avons vu ces bruyants imagiers venir troubler le cours de nos méditations à grands coups de marteau et défigurer les maisons de Dieu par leurs images impies… »

La saga de François-Henri Soulié peut paraître longue (500 pages) mais elle n'est jamais fastidieuse, explorant via les personnages tous ce qui constitue la société de l'époque.
Les illustrations sont nombreuses et précises, « Ce matin, ce sera une purée de panais agrémentée d'un morceau de poisson fumé. Dans les maisons des Vrais Chrétiens, la viande est proscrite. Seul le poisson est autorisé en souvenir du miracle accompli par Notre-Seigneur sur le lac de Tibériade. Hors cette exception, on ne saurait faire ripaille de l'agonie d'un animal. Pas plus qu'on n'oserait répandre la moindre goutte de sang humain en bravant l'interdit du sixième commandement transmis par Moïse. »
L'humour n'en est pas absent : « En latin, cela s'appelle petroleum . Il m'a été rapporté d'Orient par un homme qui avait suivi la dernière croisade. Hélas ! je n'en possède qu'une amphore bien petite et il ne serait pas très sage de susciter une nouvelle croisade sous le seul motif d'aller nous approvisionner en petroleum ! »

Le fil conducteur est l'enquête que mènent chacun de leur côté Raimon, Jordi et Aloïs, pour débusquer l'assassin qui vise les compagnons tailleurs de pierre. Comme souvent la question qu'ils se posent est « à qui profite le crime. » ?

Angelus est un ouvrage agréable et facile à lire. Il nous plonge dans une période de l'histoire qui se terminera par la tragédie des Cathares.
Ouvrage intéressant et à lire.
Gageons que François-Henri Soulié écrira une suite à Angelus.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Un coup de coeur pour ce roman assurément !

Deuxième moitié du XII ème siècle , en Occitanie , entre Carcassonne et Narbonne.
Maitre Jordi de Cabestan , le tailleur de pierres doit honorer une commande pour l'abbaye de Grassa, mais la découverte dans une mise en scène macabre de deux de ces ouvriers assassinés et grimés en ange contrarie ses projets et il va se mettre en quête de l'homme qui prend pour cible les membres de son équipe .

Raimon de Termes , nouvellement adoubé comme chevalier est missionné pour résoudre le mystère de ces crimes odieux et se retrouve la cible d'un chantage autour d'un acte de propriété d'une mine lui appartenant mais que convoite l'abbaye .

Aloïs de Malpas est une jeune femme qui fait partie de la "secte "des vrais chrétiens , autrement dit les cathares qui commencent à faire de nombreux adeptes et sont considérer comme hérétiques par l'église.Elle a été désignée pour innocenter un des siens, coupable trop évident.

Ces trois personnages se retrouvent donc mêlés à la même affaire ...

Sur les pas de Ken Follet , dans Les Piliers de la Terre et d'Umberco Eco , dans le Nom de la Rose, ce roman bien plus original qu'un simple pastiche entraine le lecteur dans les coulisses peu reluisantes des luttes d'influence et de pouvoirs entre hommes d'église qui ont oublié d'être humbles et compatissants envers leurs ouailles les plus pauvres qu'ils laissent dans un obscurantisme bien pratique pour cacher tous les vices dont évêques , archevêques ou moines peuvent être coupables .

On y croise des tailleurs de pierre, des tisserands, un apothicaire, des gens du peuple , tout un monde foisonnant dans cette période moyenâgeuse passionnante .

Cet ouvrage m'aura aussi donné l'envie de mieux connaitre l'histoire des cathares .

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J'aime lire des polars historiques mais cela fait très longtemps que je n'en avais pas lu se passant au Moyen Age, je crois que cela remonte à ceux d'Ellis Peters que je lisais fin années 90, et début années 2000, à part Monasterium d'Andrea Japp et un Doherty, il y a 5 - 6 ans. C'est dire que j'ai apprécié celui-ci, qui tient la route.

En cette deuxième moitié du XIIe siècle, les Cathares apparaissent dans l'Occitanie d'alors. Ils dérangent le clergé catholiques en ne reconnaissant comme sacrement que le consolamentum, en refusant le mariage et la procréation et en croyant aux réincarnations jusqu'à ce que l'âme soit parfaitement pure. Aussi lorsqu'un ange mort apparaît, entre Carcassonne et Narbonne et qu'il se révèle être un homme tué puis affublé d'ailes d'oie, les soupçons se tournent tout de suite vers eux. Puis d'autres cadavres traités de la même façon surviennent. et l'on s'aperçoit que ce sont tous des tailleurs de pierre appartenant à l'équipe de Jordi de Cabestan. Un jeune noble qui vient d'être fait chevalier est chargé d'enquêter. le tailleur de pierre recherche lui aussi le coupable avant que tous ses compagnons et amis ne disparaissent. Enfin une Cathare Aloïs de Malpas cherche à disculper ses frères et soeurs. Personne ne sortira indemne de cette recherche.
Il me semble que la vie de l'époque est bien rendue, ses difficultés, ses moyens de soigner, et ses superstitions, quelques termes du XIIe parsèment le texte.

J'attends la sortie en poche du second livre de cette trilogie.
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En l'an de grâce 1165, les chrétiens se déchirent. Les abbayes rivales se livrent une guerre impitoyable, pendant que la noblesse prend de plus en plus d'importance. Les religieux veulent conforter leur mainmise sur la société coûte que coûte. Dans ce contexte instable, un, puis deux, puis trois anges meurent et leurs cadavres sont mis en scène et exposés de façon particulièrement macabre et barbare.

À l'abbaye de Saint-Hilaire, le tailleur de pierre Jordi de Cabestan travaille avec ses artisans à l'érection d'un sarcophage. Il doit accueillir les reliques de saint-Hilaire qui devraient permettre de redorer le blason de l'abbaye. Mais ce sont bien ses ouvriers qui sont tour à tour victimes de meurtres aussi insoutenables qu'incompréhensibles. Jordi doit trouver le coupable. Mais pourquoi ces morts barbares, et dans quel but, porter atteinte à son atelier, à l'abbaye, aux confréries d‘artisans ?

À Carcassonne, le jeune noble Raimon de Termes prend la route de l'abbaye de la Grassa. Il fait allégeance à l'archevêque Pons d'Arsac et affirme son souhait de protéger l'église. Mais ce dernier va le mander pour retrouver le coupable de ces ignominies.

À Narbonne, Dame Aloïs de Malpas s'est convertie à la vraie foi, celle des Cathares, ces hérétiques qui renient l'opulence des abbés et des archevêques. Les Bons chrétiens tentent de prouver qu'ils sont sur le chemin de la vraie foi. Ils ne demandent ni ne possèdent rien, ils croient à la pauvreté et au partage. Mais ils sont injustement accusés des meurtres. Aloïs doit partir sur les routes pour tenter de les disculper.

Chacun représente une strate du pouvoir en place, tous ont un but identique, trouver le ou les coupables. Ils vont mener leur enquête séparément, mais vont forcément finir par se retrouver. Car au final, la question est bien de comprendre qui peut s'enrichir ou trouver avantage de tels crimes, de ces morts qui effrayent et bouleversent.

Le lecteur chemine à travers l'Occitanie, dans ce Moyen Age berceau d'un fanatisme religieux, avec ses luttes intestines et ses rivalités dans les différents ordres, mais aussi de violence et de luttes de pouvoir parmi la noblesse et les fraternités d'artisans. Ajoutez à ces guerres de pouvoir dans les régions les guerres internes pour accéder aux fonctions suprêmes et prendre la tête de l'abbaye, le contexte est idéal pour nous embarquer dans cet imbroglio mortel.

Chronique à lire sur Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/07/angelus-francois-henri-soulie/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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François-Henri SOULIE m'a fait plonger avec délice au coeur du XIIème siècle dans une intrigue passionnante à la suite de Dame Alois, la parfaite, du tailleur de pierre Jordi et de Raimon le jeune écuyer. Dans le contexte historique du sud de la France du XIIème siècle, quand les Cathares commençaient à s'implanter face à une l'église catholique corrompue, ces trois personnages représentatifs de leur époque mènent en parallèle une enquête pour trouver le meurtrier. Chacun se lance dans cette recherche pour des motifs différents, face à un évêque et un abbé ennemis mais tous deux manipulateurs. .
Le vocabulaire utilisé par François-Henri SOULIE est riche en termes et expressions moyenâgeux. C'est un effet stylistique qui, d'habitude, me rebute. Ici je l'ai trouvé sonnant très juste, bien adapté au récit et enrichissant pour moi.
Depuis longtemps je n'avais plus eu envie de lire de polars historiques ni de romans contemporains sur le Moyen-âge mais ce roman est si bien ficelé qu'il m'a réconcilié avec le genre et que j'espère bien en lire d'autres sous la plume de François-Henri SOULIE.
J'ai hâte d'écouter l'auteur dans la visio qui remplacera la rencontre malheureusement annulée à cause du covid.
Merci aux Editions Grand Détective 10-18 et à Babelio

Lien : https://ffloladilettante.wor..
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Un excellent roman historique !
Il s'agit d'un roman policier, dans lequel plusieurs personnages enquêtent sur d'étranges meurtres d'hommes déguisés en anges, mais selon moi cette intrigue n'est pas l'intérêt principal du livre.

Ce qui m'a vraiment passionnée dans cette lecture, c'est de suivre ces différents personnages vivant en 1165 autour de Narbonne : Raimon de Termes, jeune chevalier, Aloïs de Malpas et une petite communauté cathare, Jordi de Cabestan, sculpteur, sans oublier les moines des abbayes de Saint-Hilaire et de la Grassa. Chaque chapitre se focalise sur un des trois personnages principaux, et cette alternance de point de vue nous incite encore plus à tourner les pages pour apprendre la suite de l'histoire !

La vie et la pensée de l'époque sont très bien reconstitués, l'auteur allant même jusqu'à imiter le style des récits médiévaux et à utiliser le vocabulaire de l'époque, et j'ai beaucoup aimé suivre les destins de ces différents héros et me retrouver plongée dans l'Occitanie médiévale. On découvre les luttes de pouvoir au sein de l'Eglise, les rivalités entre les clergés régulier et séculier, le combat des puissants contre "l'hérésie" cathare, la condition des femmes et la question du viol... autant de thématiques ancrées dans leur temps mais dont le fond est universel et trouve une résonance actuelle !

Malgré ses plus de 500 pages, c'est un roman qui se lit facilement et rapidement. A découvrir !
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J'ai découvert cet auteur au travers des aventures de Skander Corsaro, et j'adore sa plume.
Il ne m'a pas déçue avec cette enquête se déroulant au moyen âge dans la région de Narbonne.
Les personnages sont attachants, surtout Jordi de Cabestan, ce maître tailleur de pierre sur qui le sort s'acharne. Mention spéciale au petit Guilhem et à son souris (si, si, c'est un garçon souris).
Entre cathares et catholiques les luttes de pouvoir sont très bien documentées, et non, ce n'est pas du tout ennuyeux.
Le style en ancien français (mais pas que) m'a enchantée, et l'enquête pour trouver le meurtrier tient en haleine.
J'ai eu l'impression de lire par moment du Ken Follett, et j'espère que François Henri Soulié continuera dans cette voie, j'ai passé un super moment de lecture, parce que cette histoire est également parsemée d'humour, un archevêque qui fait une tirade sur les salauds de pauvres, fallait oser...
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Voilà bien longtemps que l'enthousiasme ne s'était pas fait sentir à ce point (le point étant: je force tout mon entourage à tenter la lecture). Pour qui a "Le nom de la Rose" dans ses livres préférés, cet opus ne déméritera pas, sans toutefois faire dans le fade plagiat. Ici, on perd en réflexion philosophique et en érudition (mais QUI regrette les longs passages en latin que même Google trad verserait une larme pixelisée?) ce qu'on gagne en peinture de la vie quotidienne au Moyen-âge. Pas de longs pavés descriptifs où l'auteur recrache tout ce qu'il a appris sur la période, en bon élève: le détail est distillé l'air de rien, mais crée un véritable tableau qui ferait presque de l'ombre à l'intrigue, une sombre histoire de meurtres qu'un tailleur de pierre, un chevalier fraichement adoubé et une femme cathare frappée d'hérésie vont chacun dans leur coin essayer d'élucider.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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