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EAN : 978B073HGPVCM
446 pages
(28/06/2017)
3/5   2 notes
Résumé :
Fort du succès impressionnant connu par son précédent roman Le Vicomte de Béziers, paru en 1834, Frédéric Soulié (1800-1847) poursuit dans ce second opus, Le Comte de Toulouse, le récit des principaux épisodes de l'histoire du Midi de la France au XIIIe siècle au cours de la tragique Croisade contre les Albigeois, depuis le premier siège de Toulouse en 1211 jusqu'à la grande bataille de Muret en septembre 1213.L'histoire commence au printemps 1211 dans le Languedoc,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Attention, foutaises dangereuses !
J'avais déjà cloué au pilori les contrevérités qui jalonnaient le vicomte de Béziers, premier des trois romans de la série, mais ce n'était rien à côté des calembredaines et autres billevesées qui hantent celui-ci.
Frédéric Soulié écrit très bien, bien que dans le style suranné et peu accessible de la première partie du XIXe siècle, mais rien ne peut excuser la quantité d'âneries qu'il débite, de quoi faire se rouler par terre Michel Roquebert et Anne Brénon. Certes, la recherche historique sur cette époque n'était pas aussi avancée qu'aujourd'hui à l'époque de l'auteur, mais il aurait toutefois suffi qu'il lise un peu les historiens de son époque pour éviter un tel tissu de c*******.
On pourra m'opposer qu'après tout c'est un roman, mais la manière qu'a l'auteur de sortir de sa narration pour "expliquer" le contexte historique accentue l'impression qu'il sait de quoi il parle et montre qu'il a toutes les prétentions d'un romancier historique. Les notes historiques rajoutées par le rééditeur de ce livre oublié (il aurait mieux fait de s'abstenir, certaines choses méritent de rester enterrées) accentuent encore l'impression qu'on a à faire à un récit sérieux et documenté.
Petite liste non exhaustive :
- Ce n'est pas à Cabaret que les défenseurs ont été mutilés par les croisés, mais à Bram.
- Saissac n'a jamais été pris d'assaut, mais abandonné sans combattre par son propriétaire.
- le jeune comte de Toulouse Raymond VII n'a jamais été pris en otage par les croisés, et certainement pas lors du siège de Béziers.
- le comte de Toulouse n'a pas aidé les croisés lors du siège de Lavaur, mais les assiégés, au contraire.
- Baudouin de Toulouse a bien été pendu pour trahison, certes, mais pas à cet endroit, pas à ce moment, et pas par cette personne.
- Guillaume de Minerve n'a pas été égorgé et Pierre Roger de Cabaret n'a certainement pas été pendu aux créneaux de sa tour. Ils se sont tous les deux rendus et ont été traités humainement.
Et le héros et l'intrigue, dans tout ça ?
Le bien improbable Albert de Saissac, alias Laurent de Turin, traîne avec lui sa dulcinée, déguisée en esclave masculin (pour mémoire, l'esclavage sous cette forme n'existait pas à l'époque, Soulié nous avait déjà fait le coup dans son opus précédent), et dont on apprend à la fin qu'elle était rien moins que la fille du roi de Chypre !
Dans ses interprétations, Soulié violente de nouveau L Histoire avec véhémence pour tenter de retomber sur ses pattes sans y parvenir. Ainsi, le roi d'Aragon écrit soi disant un poème insultant sur la fille de Montfort. le "messager", Albert, lui dit qu'il l'aime et que pour lui prouver, il rapportera la tête dudit roi sur un plateau, rien que ça ! Naturellement, elle croit tout sur parole. de même, Alix de Montmorency, femme de Montfort, qui joue les cougars avec Bouchard de Marly, c'est "un peu" osé, quand on étudie un peu le personnage.
On se demande pourquoi ce livre s'appelle le comte de Toulouse, car ce dernier n'est mis en scène – et d'ailleurs représenté comme un personnage lâche, veule et traître, ce qui est là encore bien loin de la complexité réelle – que comme un personnage très secondaire, tout le volume étant consacré aux tribulations de ce fameux Albert de Saissac, obsédé par une quête de vengeance qu'il va vouloir accomplir de manière tellement étrange et alambiquée qu'à aucun moment on n'y croit.
Notons également le réalisme des scènes de combat à travers un seul exemple évocateur : "leurs lances se rompirent sur sa cuirasse (Note : les chevaliers de portaient pas de cuirasse à cette époque, mais un haubert de mailles) et les deux chevaux s'abattirent sous son épée".
Bref, à moins de prêter l'intention à l'auteur d'avoir voulu inventer l'uchronie avant l'heure, mieux vaut rester très éloigné de ses élucubrations.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La croix ne protège plus ni les cimetières ni les églises ; elle couvre à l'épaule l'incendie, le meurtre et la dévastation.
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