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EAN : 978B01DMJYYMU
(29/03/2016)
3.87/5   15 notes
Résumé :
Par une nuit caniculaire, le P-DG d'une grande entreprise disparaît, vraisemblablement enlevé par la fenêtre de son bureau situé au quatrième étage. Peu après, on retrouve des parties de son corps démembré, semées le long d'une nationale. Un itinéraire macabre que vont suivre les détectives Blau et Tormaker, qui conduit au cœur des montagnes et de l'horreur.

Et cette terrifiante société se contorsionnait pour mieux voir les inconnus, tordait sa cha... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Encore une nouvelle qui m'a séduite.
L'histoire démarre tranquille, comme une banale enquête policière, un mystère en chambre close, plus précisément, et on en oublierait presque à quel auteur on a affaire.
Je suis bon public et ne m'attends jamais à rien, j'aime me laisse porter par les mots, embarquer au fil des pages. Et je dois dire qu'encore une fois, j'ai été servie, et copieusement. Abondance de détails, on est en immersion complète, et ça semble si réel qu'on pourrait croire que ça peut arriver. À ce point, je n'espère pas, mais...
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, j'ai une profonde aversion pour le gore et le sanguinolent, mais avec Frédéric Soulier, ça passe sans problème. D'aucuns disent qu'il en fait trop, je ne partage pas cet avis.
Ici, point de surenchère. Il narre les choses comme il les imagine, c'est cru, c'est violent, mais pesé. J'ai même éprouvé une certaine empathie pour les personnages les plus "horribles" du récit, et je ne fais pas allusion à leur physique.
Pour résumer, encore un pari gagné haut la main. Bravo.
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Mon avis :
L'histoire commence comme un roman policier et se poursuit ainsi presque tout du long, mais le final est totalement imprévisible et nous entraîne loin du classique polar. L'action se passe à la fin des années soixante, dans un pays qui a connu l'horreur de la guerre et des systèmes totalitaires, dans une société à peine remise de ces atrocités. Et qui en a connu d'autres, d'ordre industrielles, celle-là. L'enquête, qui commence par une disparition peu banale, conduit les deux détectives dans l'arrière-pays paumé, un village où a eu lieu une catastrophe écologique quelques années plus tôt. Une explosion dans une usine fabriquant des pesticides a contaminé la nappe phréatique et la population locale. Dans les mois qui suivirent, de nombreux enfants sont nés difformes. C'est parmi ces « monstres » que se trouve le coeur de l'énigme.
J'ai lu ce court roman d'une seule traite, et dans l'ensemble, il m'a plutôt enthousiasmé. le final, en particulier, m'a vraiment séduit par son total décalage avec l'histoire policière. En revanche, j'ai été un peu dérangé par l'emploi de certains mots tellement inusités qu'ils semblent sortis d'un dictionnaire des synonymes du début du vingtième siècle. Si parfois, on peut y trouver une raison d'être par la profession du personnage qui les emploie, d'autres fois, dans la bouche du narrateur, ils donnent l'impression du travail un peu trop recherché de l'élève qui veut plaire à son professeur. À trop vouloir faire bien, on en oublie la simplicité. Vous êtes avertis, gardez un dictionnaire à portée de main !
Malgré cela, Magmat est un excellent roman pour lecteurs avertis n'ayant pas peur de plonger dans l'horreur. Si vous avez le coeur bien accroché, n'hésitez pas une minute de plus, ce petit texte vous fera passer un très bon moment.
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Magmat
Frédéric Soulier
Sorti le 29/03/2016
Auto-édition

Mon 1er livre de Frédéric Soulier ! Vous allez me dire pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Eh bien, au fil des jours, je suivais ses posts sur sa page Facebook et je me disais, il est étrange, comment il parle aux autres, non mais c'est quoi ce type…
Prenant mon courage à 2 mains, je choisis parmi sa vingtaine de livres, « Magnat » ! Et mince, il a déjà écrit tout ça !!
Je commence la lecture avec appréhension, craignant une écriture violente, étrange.
Et surprise, je me retrouve dans le bureau luxueux de Mr Ornmick, le P.D.G disparu bizarrement de son bureau fermé à clé !
Un couple de policiers, Blau et Tormaker posent des questions à la secrétaire du P.D.G disparu et commencent à enquêter sur cet étrange enlèvement. Quelques indices sont trouvés sur place. Un coup de fil les informe que l'on a trouvé un bras, qui pourrait appartenir à Ornmick. Puis d'autres morceaux sont retrouvés tous les 20 kms. Cent kilomètres plus loin, le corps est reconstitué, il ne manque que son sexe !!!!
L'enquête va leur permettre de découvrir avec horreur que la société d'Ornmick est responsable d'une catastrophe écologique, avec des conséquences irréversibles sur les habitants. En suivant le chemin des restes, tout le long de la nationale, ils vont arriver dans un village où… ils vont être plongés dans l'horreur, l'impensable… et des cadavres atrocement mutilés vont tomber comme des mouches !!!!
Vont-ils arriver à découvrir ce qui s'est passé ? Combien de cadavres vont parsemer leur enquête ? Une vengeance ? Comment le tueur fait pour les mutiler ainsi ?

Frédéric, tu as une plume bien personnelle et franchement garde-la !
J'ai kiffé, même le côté gore. Et je vais continuer à te lire.
À lire pour découvrir le monde de Mr Soulier.
Bon maintenant, je vais sûrement me faire assassiner verbalement par Frédéric, mais qu'est-ce qu'il m'a pris de vouloir donner mon ressenti sur un de ses livres.
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Ce qui commence comme un petit polar presque banal... (si on fait abstraction d'un PDG enlevé qu'on retrouve éparpillé par petits bouts sur une route de campagne en Hordovie par temps caniculaire... alors, les mouches, hein !)
... se termine dans un cauchemar suintant et ignoble ! (alors, âmes sensibles... etc.)
L'auteur sait, malgré un style d'écriture oscillant entre le trivial et le sophistiqué, capter le lecteur (épouvanté) qui suit -avidement- les scènes d'action et qui sursaute à la rencontre des monstruosités, nées d'un méfait chimique que F. Soulier dénonce, sans verser dans la critique sociale.
Ça reste un bon divertissement horrifique.
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Si le point de départ laisse imaginer que l'on va s'embarquer dans un thriller classique, il faut oublier, l'auteur nous entraîne dans une nouvelle hors norme, ce qui est propre à du Soulier… C'est une histoire dérangeante pour des faits qui ne le sont pas moins, une catastrophe sanitaire étouffée par le pognon …Il y a tout ce qui fait le charme et nous rend accro à cet auteur, du noir, du crade et tout ça enrobé dans un vocabulaire choisi qui nous rend drogué à cette plume !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Emportés par cette masse grouillante, vociférante et confuse, Blau et Tormaker tentèrent en vain de brider l'ardeur des contadins. Une foule en colère ne réfléchissait plus, elle se ravalait au niveau d'un organisme primitif. Certains s'étaient armés de bêches, de fourches, ou d'autres objets contondants, quelques autres de fusils de chasse. Le bistrotier était allé chercher un mousqueton rouillé qui paraissait surtout dangereux pour celui qui s'en servait. Le soleil commençait déjà à cuire le village dans son creuset de rocaille, et à chauffer ce sang envenimé.
– C'est un peu tôt, tu ne trouves pas ? pour une expédition punitive ! cria Blau à sa partenaire par-dessus la clameur. Il manque seulement les flambeaux !
– On se croirait dans un film de la Hammer, répondit Tormaker.
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Son cerveau surchauffé le berna, lui qui ne rêvait d'habitude jamais. Dans ce songe, il était assis sur une grosse pierre aux arêtes coupantes, au bord d'une mare dont la surface miroitait sous le soleil, au milieu d'un décor de garrigue d'une nitescence irréelle. Des théories de guêpes et d'autres petits animaux venaient se désaltérer à ce point d'eau. Blau le citadin se sentait en communion avec la nature. Une main de femme surgit derrière son cou et descendit sur sa poitrine, joua avec la toison de son poitrail.
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Le soleil se leva à six heures, dans une explosion de lumière née par-delà les montagnes et qui déversa de leurs arêtes des flots d'or qui coulèrent sur la forêt et l'enflammèrent une nouvelle fois, tandis que sur l'adret, la rocaille encore gorgée de chaleur étincelait sous ce coup de projecteur. Bämmbries sortait de sa torpeur mais les volets des maisons restaient clos et le seraient toute la journée.
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Les esprits commençaient à s'échauffer, les badauds pressaient Hoebring de questions, on se bousculait, se traitait de lâche, le boucher s'improvisait juge, le boulanger avocat, la patronne de l'hôtel et le curé jurés, le maçon bourreau. Dans ce consistoire à ciel ouvert on lâchait des imprécations, on s’exhortait, car on avait déjà compris, avant même que le factotum ne livre son témoignage accablant.
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