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EAN : 978B01GWI5JDG
(10/06/2016)
4.78/5   20 notes
Résumé :

Attention, cette nouvelle peut heurter la sensibilité des esprits les plus délicats.

Corinne, jeune française vivant à Berlin, fuit un mari infidèle et violent. Accompagnée de son fils de dix ans, elle trouve refuge au fin fond de la Creuse, dans la ferme de ses parents, paisibles agriculteurs retraités. Ce séjour va être l'occasion de remuer le souvenir de sa sœur et lever des secrets de famille profondément enfouis.
Que lire après Pétrichor : L'odeur de la terre mouilléeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième nouvelle de Frédéric Soulier que j'ai beaucoup aimé.

J'avais lu en premier " Quitter Eskern " et je découvre ici un univers totalement différent dans Petrichor.

La nouvelle débute dans un contexte totalement banal : une jeune mère de famille fuit un mari violent et infidèle avec son fils de 10 ans et trouve refuge chez ses parents, agriculteurs à la retraite.

Puis, au fil des pages, je me dis que quelque chose ne tourne pas rond dans cette famille. Il y a quelque chose de pourri dans cette ferme isolée de la Creuse.

Et puis, c'est une descente en enfer, au plus profond d'esprits malades et pervers.

Alors, oui, le récit est à éviter pour les personnes sensibles et oui, le récit est glauque mais c'est tellement bien écrit. La lecture est fluide et je dévore les pages pour savoir la fin.

Par contre, petit bémol : je n'ai pas été scotchée par le dénouement j'en avais deviné une partie, la faute à une lecture fréquente de thrillers sans doute. Mais la fin est totalement glaçante.
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Un diamant brut aux reflets les plus sombres. le talent ne se mesure pas au nombre de pages.
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Quel plaisir après une averse fraîche un soir d'été, de sentir cette odeur si particulière caractéristique de la terre mouillée par la pluie
Je ne savais même pas que cette substance portait un nom : Pétrichor
Dorénavant cette douce sensation aura sans doute une autre connotation
Je viens de terminer une des nouvelles les plus softs de Frédéric Soulier paraît il...
Ce qui aurait pu être de prime abord une banale histoire de vie conjugale ratée sur fond de souvenirs douloureux d'une soeur disparue depuis 12 ans, se révèle être une violente chute dans les abysses de la nature humaine dans ce qu'elle nous présente de plus noire, de plus glauque, de plus abjecte...
Le suspense et l'intrigue sont très bien ficelés, la phase finale est bien différente de ce que l'on aurait eu droit d'imaginer
Et quelle plume ! Une vraie qualité littéraire, la syntaxe est irréprochable, l'écriture est soutenue, précise, ciselée voire chirurgicale
Quant à moi, pour reprendre une métaphore qui m'a bien plue dans ce récit, je me suis retrouvée tel un homard baignant dans une eau portée lentement à ébullition, je n'ai pas soupçonné un instant que je me faisais harponner...
Je m'en vais de ce pas découvrir d'autres nouvelles de cet auteur un brin misanthrope ...
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J'ai lu cette nouvelle il y a déjà un petit moment et je ne savais que mettre en commentaire, parce que pour tout avouer, j'en ai été relativement déçue.
Tous les ingrédients sont réunis pour avoir entre les mains un magnifique récit. le style irréprochable, l'histoire passionnante et glauque à souhait, tout était là... ou presque.
Ce qu'il m'a manqué, c'est l'émotion, le ressenti. Les tripes qui se nouent à la lecture d'une histoire plus qu'horrible, la boule dans la gorge... ça, je ne l'ai pas eu et c'est vraiment dommage (du moins pour moi).
Une autre fois peut-être.
Pétrichor n'en demeure pas moins une nouvelle qui mérite amplement d'être lue, même si moi j'ai raté le coche.
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Mon avis :
Si vous n'aimez pas ce qui est glauque, à la limite du sordide, passez votre chemin. Frédéric Soulier se plaît dans les replis les plus sombres de l'âme humaine. D'ailleurs, il avertit son public : « Attention, cette nouvelle peut heurter les esprits les plus délicats. » Vous voilà prévenus !
Pour les autres, ceux qui ne craignent pas la fange, n'hésitez pas un instant, cette petite perle noire vous réjouira par la qualité de son écriture. le style est assez percutant et le récit rondement mené. Les descriptions des scènes les plus barbares sont d'une précision chirurgicale, mais ce sont les méandres des esprits tourmentés des personnages qui représentent le côté le plus effrayant de ce récit.
Ce n'est pas le premier texte de Frédéric Soulier que je lis (et chronique), et si j'y reviens, c'est à n'en pas douter que j'apprécie le travail de cet auteur… Mais pourquoi, me dis-je à chaque fois, pourquoi, alors que je lis le pendule de Foucault d'Umberto Eco, qui fait plus de six-cents pages, sans ouvrir le dictionnaire plus de cinq ou six fois, dois-je le garder à portée de main pour une nouvelle d'une cinquantaine de pages ? Certes, il serait déplacé de reprocher à un écrivain d'avoir un vocabulaire trop riche, j'en conviens, mais là, à mon goût, ça frise l'ostentatoire. Et Frédéric Soulier a un penchant particulier pour les termes tout droit sortis d'un dictionnaire médical. C'est précis, je l'admets, mais c'est à se demander s'il n'a pas manqué sa vocation, s'il ne rêvait pas, enfant, de devenir médecin.
C'est encore une fois, pour moi, le seul point qui gratte un peu. le choix de certaines locutions complètement inusitées ou d'un vocabulaire trop professionnel ne me paraît pas toujours judicieux et peut décontenancer une partie du lectorat qui s'intéresse à ce genre de littérature.
Ce qui ne m'empêche pas de vous conseiller vivement la lecture de ce court roman écrit au scalpel.
Lien : http://poljackleblog.blogspo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L'inceste, par exemple, ce tabou suprême qui scandalisait depuis la nuit des temps ; lorsqu'il était consenti, en quoi était-ce si mal que deux êtres partageant le même sang s'aimassent de façon si fusionnelle ?... Pourquoi fallait-il les condamner avec autant de force ? Blâmait-on les animaux quand, comme lui tout à l'heure, ils obéissaient aux pulsions de leurs instincts ? Parlait-on de malignité quand un chat jouait avec une souris, ou une orque avec un phoque ? Quand une communauté de chimpanzé écharpait un singe étranger ? Quand une chienne tuait les plus faibles de sa portée ? Non, ce n'étaient que des réflexes imprimés dans la mémoire génétique, et qui servaient in fine à la perpétuation de l'espèce. Les humains ne faisaient que se mentir, ils cachaient leur animalité sous un vernis de civilités. Du peintre en bâtiment à l'édile, de l'artiste au médecin, l'Homme n'écoutait vraiment que son ventre et ses gonades, et cela, c'était un discours que même les philosophes et les sociologues les plus hardis ne relayaient pas.
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Corinne ne pouvait s'empêcher d'y voir une sorte de testament ou d'épigramme. C'était en tout cas aussi sinistre. Elle s'empara de la feuille froissée et jaunie, souillée de ratures, posée sur le bureau depuis douze ans. Le titre de la chanson était Pétrichor, et parlait de cette odeur très particulière que dégage la terre sèche frappée par la pluie. Élise en raffolait depuis qu'elle était toute petite. Quand un grain s'abattait sur la ferme, elle attendait à la fenêtre qu'il ne pleuve plus, puis sortait patauger gaiement dans les flaques, et humait à pleins poumons l'air saturé d'ozone et d'aérosols.

Le premier couplet faisait comme ceci :



La terre meurtrie a bu trop de sang,

noirs goélands, petits pieds d'enfants,

l'odeur de la terre après l'averse,

lorsqu'elle distille os, cheveux et chairs



Ça sent le goûter du mercredi,

des promesses de beau après la pluie,

comme un baiser mouillé sur ton corps,

comme un avant-goût de ta propre mort



Pétrichor
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Le garçon avait pleinement conscience que sa logique empruntait des chemins que la morale populaire réprouvait. Les esprits libres, comme lui, comme le trublion Louis-Ferdinand Céline, étaient si peu représentés que les braves gens les traitaient en parias, qu'ils étaient mis au ban de la société. Il n'en avait cure. Les critiques et les réprobations glissaient sur lui comme sur du téflon. Il avait une conception différente du bien et du mal.
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