« Jamais la biche en rut n’a pour fait d’impuissance
Traîné du fond des bois un cerf à l’audience ;
Et jamais juge, entre ´eux ordonnant le Congrès,
De ce burlesque mot n’a sali ses arrêts » ....
BOILEAU SATIRE VIII.
« ——-Cependant , j’ai l’intime croyance qu’il arrive un moment où l’on ne peut plus reculer .
La persécution se nourrit de la fuite de ses victimes.
Les tyrannies s’établissent sur la lâcheté des hommes.
C’est un enseignement du Seigneur que de ne pas désespérer de sa dignité .
De se révolter ..... »
L'idée qu'il vient pour moi est absurde. Que pourrait bien me vouloir le loup ? Pourtant, elle m'a traversé dès le premier instant. Il y a si longtemps que plus personne ne s'engage entre les deux murets de pierres sèches qui mènent à la masure où j'ai choisi de me retrancher. Personne, sauf lui. Que sait-il de ma honte, de ma colère ? Il fallait bien que quelque chose arrivât. Que quelqu'un vînt. Que ce soit un loup ne me dérange pas. Je ne suis plus regardant, j'en ai perdu le droit. Je suis un homme prêt à admettre l'inconcevable pour peu que les mots qui le disent ne sortent pas des lèvres d'un prêtre, d'un juge ou d'un médecin.
En chaque parole du juge, le poids immense de l'église. Alors que mes mots possédaient la fragilité des choses simplement humaines.
L'impuissant commet le plus affreux crime de mensonge ! J'accuse de stellionataires et d'imposteurs ceux qui font supposer de fausses marchandises pour véritables. En commettant cette mystification, ils deviennent faux monnayeurs! ....ceux qui s'enrôlent dans la milice sainte et sacrée de l'amour légitime sans les instruments dotaux nécessaires pour accomplir la solennité des noces doivent être punis d'infamie et de déshonneur (P.141)