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Critique de Ode
Quel bonheur que ce premier contact avec l'écriture précise et délicate de Jean-Guy Soumy !
« le soldat fantôme » dévoile un aspect méconnu de la seconde guerre mondiale : les artifices déployés par l'armée américaine pour simuler la présence massive de troupes et d'armement dans les zones occupées d'Europe, afin d'accélérer le recul de l'armée allemande.
Steven Porter fait partie de ce régiment fantôme du 23ème. Ecrivain en devenir, il a été recruté avec d'autres artistes de la côte Ouest pour organiser des scènes de guerre dignes de films hollywoodiens. Blindés gonflables lestés avec des sacs de sable, illusions sonores simulant l'activité des soldats ou l'avancée tonitruante de chars, uniformes trafiqués et jeux de rôles… tout est bon pour impressionner l'ennemi et brouiller les pistes.
C'est à Anrath, une petite ville à l'Ouest du Rhin, qu'il rencontre Hannah, une jeune allemande fuyant le régime nazi. Entre ces deux déracinés naît une relation secrète et fusionnelle. Est-ce un amour de guerre, intense et fortuit, ou bien un signe du destin?
Saluons les recherches historiques effectuées par l'auteur pour écrire avec autant de précision et de réalisme sur un tel sujet. A travers deux personnages atypiques, il rend hommage aux soldats illusionnistes ayant contribué en coulisse à la victoire, ainsi qu'aux Allemands opposés à Hitler, « l'autre », comme dit Hannah qui n'arrive plus à prononcer son nom. Alternant entre le récit d'Hannah et celui de Steven, cette histoire à deux voix assortie d'un épilogue a une construction efficace, à défaut d'être originale. Ce sont la qualité de l'écriture et le soin apporté à la psychologie des personnages qui rendent ce roman attachant. Et, j'ose le dire, ce livre m'a fait du bien : transcendant une des périodes les plus tragiques du XXème siècle, l'espoir de Steven et la bienveillance d'Hannah redonnent confiance en l'humanité.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette très belle découverte littéraire à la rencontre de l'Histoire.
« le soldat fantôme » dévoile un aspect méconnu de la seconde guerre mondiale : les artifices déployés par l'armée américaine pour simuler la présence massive de troupes et d'armement dans les zones occupées d'Europe, afin d'accélérer le recul de l'armée allemande.
Steven Porter fait partie de ce régiment fantôme du 23ème. Ecrivain en devenir, il a été recruté avec d'autres artistes de la côte Ouest pour organiser des scènes de guerre dignes de films hollywoodiens. Blindés gonflables lestés avec des sacs de sable, illusions sonores simulant l'activité des soldats ou l'avancée tonitruante de chars, uniformes trafiqués et jeux de rôles… tout est bon pour impressionner l'ennemi et brouiller les pistes.
C'est à Anrath, une petite ville à l'Ouest du Rhin, qu'il rencontre Hannah, une jeune allemande fuyant le régime nazi. Entre ces deux déracinés naît une relation secrète et fusionnelle. Est-ce un amour de guerre, intense et fortuit, ou bien un signe du destin?
Saluons les recherches historiques effectuées par l'auteur pour écrire avec autant de précision et de réalisme sur un tel sujet. A travers deux personnages atypiques, il rend hommage aux soldats illusionnistes ayant contribué en coulisse à la victoire, ainsi qu'aux Allemands opposés à Hitler, « l'autre », comme dit Hannah qui n'arrive plus à prononcer son nom. Alternant entre le récit d'Hannah et celui de Steven, cette histoire à deux voix assortie d'un épilogue a une construction efficace, à défaut d'être originale. Ce sont la qualité de l'écriture et le soin apporté à la psychologie des personnages qui rendent ce roman attachant. Et, j'ose le dire, ce livre m'a fait du bien : transcendant une des périodes les plus tragiques du XXème siècle, l'espoir de Steven et la bienveillance d'Hannah redonnent confiance en l'humanité.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette très belle découverte littéraire à la rencontre de l'Histoire.
