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EAN : 9782844181961
128 pages
La Part Commune (04/02/2010)
4.13/5   26 notes
Résumé :
« J'ai vingt-sept ans et je cours derrière un camion-poubelle. Je cours parce que j'ai sauté sans crier gare. J'ai sauté parce qu'une des nôtres était cachée. J'ai sauté pour la centième fois de la journée. J'ai sauté par acquis de conscience, je suis un professionnel de la poubelle. Mais j'ai aussi sauté pour retrouver ma liberté. Quelques instants d'éternité. Une fuite inversée. [...] J'ai vingt-sept ans et je passe mon temps à sauter d'un camion-poubelle. Ma vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Jamais je n'aurais imaginé lire un jour un roman sur ce thème...
Dimitri vit en Mayenne où il exerce le métier d'éboueur.
Un peu en dehors de la vie, puisqu'il se lève bien avant le soleil. Petit à petit sa vie se construit autour de ce rythme, un peu décalé, et la solitude est devenue sa compagne.
Il a de bons copains de boulot, avec lesquels il partage non seulement un verre de temps en temps, mais aussi la connaissance des villages dans les moindres recoins, les habitudes des habitants quant au dépôt de leurs sacs poubelles!
Avec le lecteur, Jeff Sourdin ( dont j'ai également beaucoup aimé le livre " le clan des poissards") partage les nuits silencieuses en ville, les petits matins magnifiques, la galère des jours de pluie...
Je n'ai pas pu m'empêcher de rapprocher ce livre de " A la ligne" de Joseph Pontus.
Une écriture toute simple pour parler d'un métier indispensable.
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A vingt-sept ans, Dimitri est ripeur dans un petit village en Mayenne. Depuis quatre ans, il effectue ce travail d'éboueur la nuit. Deux années de fac puis l'intérim l'ont conduit à cet emploi sans gloire ni prestige.

Dimitri nous livre ses réflexions sur son travail bien entendu et sur la vie en général. Des réflexions empreintes de sincérité qui sont, je le pense, la grande force de ce roman. Entre désillusions et rêves avortés, ce jeune homme s'est installé dans une routine. le travail de nuit, ses habitudes au café du coin, et la honte qui lui colle à la peau de dire quel emploi il occupe. A vingt-sept ans, peut-il espérer mieux ? Et l'amour ?


Pour un premier livre, Jeff Sourdin fait fort !
De la poésie mais également de l'humour pour une écriture qui sonne juste et un livre qui prend aux tripes !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Lors du dernier salon du livre de Rennes, Midola nous a présenté Jeff Sourdin en nous recommandant chaudement son premier roman, "Ripeur". Elle a été si convaincante que nous sommes plusieurs bretonnes à l'avoir lu. L'auteur s'est mis dans la peau d'un jeune ripeur (éboueur qui travaille à l'arrière d'une benne), en imaginant son quotidien et ses états d'âmes. En jouant adroitement avec les mots et les sonorités, il nous offre un texte original et assez profond. C'est aussi un hommage rendu à des hommes courageux qu'il a cotoyés à l'occasion de jobs d'été.

Ramasser les poubelles est un travail fatiguant, on s'en doutait. Ce que l'on imagine moins c'est qu'il demande une certaine dextérité et plus de concentration qu'il n'y paraît. Mais une fois rodé on peut presque y trouver une certaine satisfaction : traverser des villes et villages au petit matin, partager une complicité avec ses camarades... mais difficile de s'en contenter sur le long terme : mauvaise image, horaires décalés, douleurs physiques... C'est un emploi que notre jeune ripeur a occupé "faute de mieux" après avoir abandonné ses études à la fac, puis la routine s'est installée...

On pourrait qualifier ce texte de "roman sociologique".L'auteur s'interroge sur la valeur travail mais aussi sur la façon dont nous gérons notre vie : les choix que nous faisons et surtout ceux que nous ne faisons pas et qui font souvent pencher la balance de nos vies vers la médiocrité. Je rassure ceux à qui le mot "sociologique" pourrait faire peur. Ce texte n'est jamais barbant et se lit d'une traite. Les jeux de mots et le sens de l'humour de l'auteur allègent le propos.

Je découvre avec ce titre la maison d'édition "la part commune" (maison d'édition sîtuée à Rennes). Merci à Midola (pour la découverte) et à Gwenaëlle pour le prêt.

Un jeune auteur qui mérite vraiment d'être mis en lumière !

Lien : http://sylire.over-blog.com/
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J'ai acheté ce titre lors du festival Rue des livres de Rennes… Et je dois dire que ce minuscule roman (par son format seulement) s'avère une bienheureuse découverte ! Il ne faut pas se fier à la taille des livres, en réalité. L'histoire ? Dimitri, 27 ans, habite à Ernée, en Mayenne, ville sans charme qu'il a choisi essentiellement pour son aspect pratique. Ernée est la ville de départ des camions poubelles. Oui, car Dimitri est éboueur, même si lui préfère dire « ripeur », plus poétique. Dimitri a conscience qu'il effectue une tâche considérée comme ingrate, peu populaire, surtout auprès des filles, mais lui y trouve son compte. Il a pris ce travail après avoir abandonné ses études de sociologie à la fac. Et tandis qu'il saute du camion sur un rythme régulier, il réfléchit à sa vie justement, à ce qu'elle est devenue, routinière, sans grand avenir, solitaire. Les heures passées à l'arrière de la benne lui laissent le temps de méditer, mais sa fonction l'oblige aux horaires décalées qui ne donnent par contre elles peu de place à l'amour. La raison pour laquelle son ancienne petite amie est partie. Alors, lorsqu'il rencontre Marie, nouvelle recrue de la médiathèque d'Ernée, Dimitri ne sait pas si il doit croire encore au bonheur… Jeff Sourdin a une très belle écriture, très poétique, qui prend le lecteur dans ses filets dès les premières pages. On se met très vite aussi à la place de ce jeune homme, coincé par l'habitude et les choix de vie « par défaut », dans une profession qui satisfait au moins ses besoins primaires. J'en suis venue personnellement à regarder différemment mes sacs en les déposant hier au soir sur le trottoir, à penser à ceux qui parcourent les villes avec cette vision là en tête, la cartographie de nos déchets. Un très beau premier roman, qui promet beaucoup pour la suite, puisque l'auteur a sorti d'autres titres dans la même maison d'édition rennaise, et que je compte bien retourner à Rennes !
Lien : https://leslecturesdantigone..
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j'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai trouvé très sensible et juste. Il est très bien écrit et c'est un premier roman !

Il ne se passe pas grand-chose, c'est plus une tranche de vie d'un jeune homme. Dimitri a 27 ans et vit dans une toute petite ville à la campagne où il est ripeur (c'est-à-dire « éboueur »).

Il ne semble pas s'être réellement approprié sa vie. Il y a une sorte de confort dans une vie facile et simple, une routine et pourtant il y a des questionnements et une évolution. On ne peut sans doute pas parler d'un roman d'apprentissage car le personnage n'a pas 17 ans mais 27 mais il y a malgré tout beaucoup de réflexions sur la vie, sa vie.

Il évoque son travail qu'il se prend à aimer tout en étant gêné par celui-ci. Il voudrait aimer mais a du mal à laisser de la place à quelqu'un dans sa vie.

J'ai aimé ce personnage et j'ai aussi beaucoup aimé le style. Il y a beaucoup de beaux passages et une vraie fluidité dans les mots.

Une belle découverte chez La part commune, une maison d'édition qui fait aussi des beaux objets livres, ce qui ne gâche rien.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La solitude est une compagne silencieuse et singulière, une bête à deux têtes, un monstre qui sommeille en nous. De prime abord, elle apparaît irrésistiblement séduisante, son arrivée est une fête, longtemps désirée. C’est la compagne idéale : elle s’accommode de nos risibles habitudes et remplit nos pauvres vies. Elle partage nos soirées, ne dit rien contre deux ou trois verres de vin en semaine et se couche toujours de l’autre côté du lit. Elle ne prend d’ailleurs, presque pas de place au lit.
Je n’ai que vingt-sept ans mais de cette compagne singulière, j’ai appris à me méfier pourtant. Une face obscure, une face claire, la solitude a l’art d’assaisonner nos pauvres vies et d’assassiner nos maigres envies.
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Nuit humide. Parole engourdie, moral déclinant, esprit ramolli. Je pense deux heures encore et nous serons au chaud, deux jours encore et nous serons au repos. Mais à combien d'années encore dois-je penser, avant la fin de ce boulot?
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