Quand Mussolini retourne sa veste pour devenir "francophile", c'est-à-dire à cette date partisan de la participation italienne à la guerre, il est exclu de l'Avanti et ses camarades lui proposent une aide matérielle pour lui faciliter l'existence ; Mussolini répond : " je n'ai besoin de rien. Je brise ma plume, je n'écrirai plus un mot. Je travaillerai comme maçon pour cinq francs par jour". Dix jours après, il fonde avec grand fracas et à grands frais un quotidien antisocialiste.
Table ronde, carte blanche au collectif Smolny
Modération: Mylène HERNANDEZ, docteure de l'EHESS, éditrice du collectif Smolny
Intervenants: Robert FERRO, traducteur, Jérôme LAMY, historien et éditeur
scientifique, Sébastien PLUTNIAK, historien et éditeur scientifique
À l'occasion de la publication de l'ouvrage : Pour une autocritique du marxisme. Oeuvres complètes (1917-1936) de Julius Dickmann (Smolny)
L'oeuvre écrite de Julius Dickmann (1895-1941?) est non seulement un témoignage des crises, des guerres et des révolutions qui secouent la première moitié du XXe siècle mais elle est aussi et surtout un legs offert à l'avenir par l'un des francs-tireurs les plus singuliers du marxisme. Aussi riche que méconnue, cette oeuvre comprend des articles d'intervention dans l'actualité politique autrichienne et allemande d'alors, des essais de théorie marxienne, et des correspondances avec d'autres marxistes hétérodoxes tels que Boris Souvarine, Lucien Laurat ou Karl Korsch. C'est cette oeuvre atypique, novatrice, enfin disponible en français, qui rend compte de la pensée d'un des précurseurs de l'éco-socialisme, que nous vous proposons de découvrir.
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