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♫Pour faire nos ADN
un peu plus équitables,
pour faire de la poussière
un peu plus que du sable,
dans ce triste pays
tu sais un jour ou l'autre
faudra tuer le père,
faire entendre ta voix !
Jeunesse lève-toi.♫
Varsovie-l'Halhambra-Paris - SAEZ - 2008 -
- Jeunesse lève-toi -

le petit père du peuple, Staline, débloque
du temps où Varsovie faisait partie du Bloc
Oppression, délation,
Niet - liberté d'Expression
Autorisé à penser
l'écriture, illusion de liberté
Un mensonge répété mille fois devient une vérité
Si un jour quelqu'un vous embrasse
un baiser sur la bouche
et qui vous laisse des traces
vérifier si le rouge s'efface
attention : endoctrinement tenace...

la vérité c'est comme une paire de fesses,
à chacun la sienne
alors relève toi, jeunesse
il n'y a pas de "mai" qui tienne.
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Des tons brun sépia sur un papier à grain pour nous narrer la vie d'enfant sous la dictature stalinienne, c'est une belle histoire, émouvante, dans une ambiance de suspicion, de délation, de peur de l'autre parfaitement rendue grâce au travers du regard des enfants.
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Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de s'embrasser. Sous le regard de Staline, il n'est pas possible de faire autrement que dénoncer, même par accident ses petits camarades, ses parents.
Un groupe d'amis, élèves au primaire, va en faire la triste expérience. Tout ça pour un baiser et un poème sur le printemps... Heureusement, tous les adultes de leur entourage ne sont pas endoctrinés, ni malveillants.
Si pour eux, tout se termine bien, ces 24h nous aurons permis de toucher du doigt la réalité quotidienne du habitants de l'URSS. Délation, violence, culpabilisation, culte de la personnalité, tout est là, dans des planches brunes et sépia, atones, comme l'atmosphère qui y règne. Et sans doute le souvenir qu'en garde l'une des auteurs.
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Marzena Sowa nous transporte dans la Pologne de sa famille, dans ce pays du bloc communiste des années 1950.

Tout pourrait donner l'impression d'ouvrir un livre pour enfant, une sorte de fable, d'abord le dessin de Sandrine Revel, ensuite le titre et la couverture. Mais très vite au fil des pages, ce n'est plus du tout un livre d'enfant que l'on parcours, c'est un livre sur l'URSS, la censure et la dérive stalinienne qui nous est proposé.
Le propos est intéressant, l'auteur semble vouloir nous faire ressentir l'ambiance et le climat de l'époque au niveau des enfants ou en tous cas par ce biais. On a donc l'impression, à la lecture de ce roman graphique, que dès l'enfance l'endoctrinement commençait et que l'expression les murs ont des oreilles était faite pour ce pays. Un enfant qui est témoin ou entend des choses, même dans son cercle familiale devait le rapporter aux autorités. La pression était permanente, dès le plus jeune âge et les vies pouvaient basculer pour un rien à tout moment. Ici parce qu'un enfant à voulu embrasser sa camarade de classe pendant la diffusion d'un film de propagande sur Staline, tout une famille et plus largement une communauté se retrouve menacée.

Le propos semble parfois un peu simpliste et caricatural mais le climat de soupçon et de crainte est assez bien rendu et les personnages sont attachants.

Le dossier final dans lequel la scénariste en dit un peu plus sur elle, son projet, sa famille d'origine polonaise, etc était très intéressant à lire.

C'est un ouvrage, emprunté à la bibliothèque Claude Levi-Strauss de Paris, que j'ai pris plaisir à lire.
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Lorsque le petit Victor essaye d'embrasser son amoureuse au ciné, cette dernière crie ce qui interrompt la séance de ciné à laquelle la classe participe. Pour avoir interrompu un film de propagande sur Staline, le petit garçon se retrouve chez le directeur où il reçoit un savon et où il finit par subir un interrogatoire en règle sur son père, écrivain « penseur » suite aux « caftages » de ses amis.

Sous le règne stalinien, il n'est pas bon de penser, de réfléchir. Tout au long du graphique, on découvre une partie de vie des protagonistes du début du livre. Et il y a des passages étonnants…

Les couleurs utilisées sont assez sombres entre le noir et le sépia ce qui correspond à cette période trouble.

Un bd qui nous fait prendre conscience, d'une partie de ce que c'était de vivre sous ce régime.
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L'idée était de démontrer comment cela se passait dans la dictature stalinienne où pour un rien, on pouvait perdre la vie. Cela met en scène des enfants ce qui souligne le caractère dramatique d'une telle société qui prive de la liberté de penser. J'ai beaucoup aimé le début de cette oeuvre et un peu moins la dernière partie où il ne se passe finalement pas grand chose comme un pétard prêt à exploser mais qui s'éteint.

On se dit bien que la vie n'était pas rose sous la dictature soviétique qui s'imposait au bloc de l'Est. On se plaint souvent de la situation actuelle (vivre sous une dictature socialiste...). Mais on oublie petit à petit qu'il y a eu bien pire dans l'histoire et que ce n'est pas comparable. Et c'est justement parce qu'on a le droit de dire ce qu'on pense du gouvernement, qu'on vit dans une réelle démocratie avec le pouvoir de passer de la droite à la gauche et vice versa quand on n'est pas content comme si cela changeait les choses...

N'embrassez pas qui vous voulez reste un témoignage poignant d'une certaine époque et qui peut remettre les idées en place. Je pense que cela serait bien nécessaire par moment.
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J'avais adoré la série Marzi qui raconte l'enfance de Marzena Sowa dans cette Pologne communiste. Ici, on retrouve une part d'Histoire dans le comportement de ces gens qui se devaient de penser comme leurs dirigeants, de respirer et parler communisme sous peine de voir leurs proches arrêtés.
Nous ouvrons la BD avec une scène anodine en elle-même. Les écoliers sont devant un film de propagande. Un jeune garçon essaie d'embrasser sa voisine, qui surprise crie. On arrête alors la projection et le garçon finit chez le directeur. S'ensuit alors une pression sur lui, mais aussi sur ses camarades pour savoir pourquoi il a perturbé le film.
J'ai trouvé impressionnant cet esprit de persécution, cette volonté d'amener des enfants à la délation par la torture psychologique. Il est vrai que ceux-ci devaient être endoctrinés très jeunes, éloignés des influences néfastes. Après cette scène, nous retrouvons chaque acteur de celle-ci face à ses remords ou ses convictions profondes, dans l'intimité de son foyer.
Cette BD nous montre l'importance de l'intégrité de sa pense. Comme le dit Florent Pagny dans sa chanson (pardonnez-moi la comparaison...) "vous n'aurez pas ma liberté de pensée".
Le dessin sur la quatrième de couverture illustre bien le fond du livre. Nous voyons le petit garçon 4 fois : sur un dessin, il se bouche les oreilles, sur un autres les yeux, sur le troisième la bouche, et sur le quatrième, il se cache le coeur...
Les illustrations touchent. Tout est rond mais sombre. On ressent énormément la tristesse, la retenue des personnages; de leur vie.
Un très beau livre.
Lien : http://laptitesourisduweb.bl..
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Dans la Russie d'après la guerre et entièrement tournée vers le culte de Staline, la famille de Viktor est menacée par les poèmes contestataires du père de Viktor.

Un cinéma, des appartements où l'on sait ne pas être tout à fait à l'abri des regards ou des oreilles, des rues où la police est dangereuse... les lieux changent et l'inquiétude monte.
On découvre les personnages dans la scène de l'école, mais on les retrouve, avec leurs doutes, leurs questionnements, leurs cachotteries...

Une très belle bande-dessinée qui décrit bien cette page de l'Histoire et qui donne les pistes pour la résistance. Réfléchir, penser par soi-même.
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Poursuivant sa thématique autour de la vie dans l'ex bloc de l'Est, Marzena Sowa se défait (provisoirement ?) de Marzi consacrée à son enfance en Pologne pour nous présenter ce qui semble être sa première oeuvre de fiction. Si elle a abandonné Sylvain Savoia (provisoirement ? ) et s'est associée à la dessinatrice Sandrine Revel, elle a par contre choisi de conserver une structure de récit à hauteur d'un regard d'enfant.
Ici, aucune nostalgie ne transparaît dans le terrible récit qu'elle nous propose. Lors d'une séance de cinéma invitant toute une école à s'extasier sur un film à la gloire de Staline, Viktor, petit garçon de 9/10 ans, tente d'embrasser sa copine Agata. Cette dernière ayant crié de surprise, la projection est interrompue et le petit garçon conduit illico presto dans le bureau du directeur de son école pour un interrogatoire presque musclé et une insidieuse leçon de morale. de son côté, l'institutrice de Viktor mène une enquête serrée auprès de ses camarades ce qui l'amènera à soupçonner des activités paternelles peu conformes à la ligne du parti.
Le récit avance, implacable, suintant la peur, le soupçon, la méfiance, l'angoisse d'être écouté, dénoncé, visité par la milice. Sa force réside dans la direction qu'il prend, s'intéressant tour à tour à la vie de tous les protagonistes de cette histoire, même les plus inquiétants, révélant ainsi, qu'au delà des apparences, se cachent des destins individuels beaucoup moins convenus.
Les illustrations, très sombres, enferment un peu plus les personnages dans cette vie sans horizon.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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On a tendance à oublier le prix de la liberté d'expression…
Publié aux Editions Dupuis, » N'embrassez pas qui vous voulez « est un roman graphique sorti en 2012. Textes de Marzena SOWA et dessins de Sandrine REVEL.
Sous la dictature de Staline, le moindre geste innocent d'un enfant peut avoir des conséquences improbables et totalement disproportionnées.
C'est au cours d'une projection cinématographique de propagande à l'effigie du dictateur que Viktor tente d'embrasser une camarade de classe. La séance est interrompue.
Entre suspicion, délation, censure et propagande, chaque mot, chaque geste est sous contrôle.
» – Parce qu'il est interdit de dire certaines choses ici selon vous ?
– On peut tout penser, mais on ne peut pas tout dire. «
Appréhendé à hauteur d'enfant, on y voit comment un simple geste innocent, qui passerait parfaitement inaperçu chez nous, peut prendre une ampleur surréaliste dans un régime dictatorial.
» – Mais c'est dangereux de tout comprendre.
– Et on n'ose pas demander, parce que demander, c'est vouloir savoir, et ça rend suspect. »
Mais la résistance discrète de certains apporte une lueur d'espoir.
» J'écris pour ma liberté. L'écriture me donne la liberté. «
Le graphisme, un peu rétro, donne un aspect enfantin à ses personnages, et est très approprié à l'ambiance de l'oeuvre. Cependant, les couleurs semblent parfois un peu trop sombres, notamment dans les scènes de nuit.
Bien que la forme soit plaisante, le livre manque de fond.
Dommage, le sujet était prometteur…
Lien : https://missbook85.wordpress..
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