AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782382840627
Editions des Equateurs (02/06/2021)
2.9/5   5 notes
Résumé :
C'est un roman du lien fraternel. Après avoir exploré le roman maternel et grand-maternel dans ses précédents ouvrages (Ca ne se fait pas, Une allure folle), Isabelle Spaak s'attache cette fois à la figure de son demi-frère Michel. Un personnage fantasque, chasseur de chimères, écrivain du dimanche, querelleur polyglotte, épistolier infatigable, Belge avant tout. Un homme qui aime attraper les heures fugitives.

Au cours d'un voyage à Liège, Isabelle e... >Voir plus
Que lire après Des monts et merveillesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est un roman (autobiographique) dans lequel la narratrice (l'auteure) raconte le lien fraternel qui l'unissait à son frère, Michel de 20 ans son ainé. de même mère , mais pas de même père.
Michel fut son guide, son confident, son modèle. Et il le reste par delà sa mort.
Michel était fantasque, voyageur (réel et/ou en rêve) , il écrivait beaucoup de lettres, de petits mots, des poèmes à l'adresse de sa petite soeur.
Michel et Isabelle découvrent au détour d'une balade à Liège, une maison dans laquelle Napoléon a séjourné deux fois. La première, lorsqu'il était encore consul, avec Joséphine et la seconde, en tant qu'empereur, avec Marie-Louise lors d'un voyage éprouvant à travers une bonne partie de l'Europe.

Devenue adulte, Isabelle n'a de cesse de se documenter sur les séjours de Napoléon à Liège. Et c'est ainsi qu'elle va mêler L Histoire avec une majuscule à l'histoire de la famille. (Encore que la famille Spaak ait marqué de son empreinte L Histoire belge et même européenne, puisque le grand-père d'Isabelle Spaak fut l'un des fondateurs de la CECA, "ancêtre" de l'Union Européenne, premier ministre belge et secrétaire général de l'OTAN. de même que sa tante Antoinette fut une remarquable Ministre belge, militante féministe entre autre) .

L'auteur mélange avec harmonie mais sur fond de "surréalisme à la belge", les écrits de Michel, la documentation récoltée à propos de Napoléon et son propre ressenti d'enfant, d'adolescente et puis d'adulte dans une famille recomposée. Les rires répondent aux larmes, l'amour au désamour, le bonheur à la tristesse. Et il est très difficile parfois de découvrir qui est le narrateur dans un paragraphe tant les morceaux de phrases de Michel et d'Isabelle sont librement entremêlées , tressées pour n'en faire plus qu'une seule. Surréalisme avais-je dit.

Un peu déroutant au début à cause de ce qui a priori m'est apparu comme désordonné, désinvolte. Après quelques pages, j'ai pu "apprivoiser " le style et j'y ai découvert un roman plein de sentiments, d'émotions, de poésie. Et pourtant tout n'est pas toujours gai.
De plus, j'ai appris aussi quelques éléments de l'Histoire de Liège (ma ville de coeur) dont je n'avais pas connaissance.

Merci Babelio, merci aux Editions Equateurs pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie          103
Un roman d'Isabelle Spaak, c'est toujours un bonheur, un bonheur teinté de gravité, d'un grain de folie et d'une grande délicatesse.
Ici, l'auteur nous parle de ses frères, morts à peu de temps d'intervalle ou plutôt d'un, Michel. Michel est issu comme son autre frère, Gérard, du premier mariage de la maman d'Isabelle, mariage rocambolesque et après un divorce un remariage avec celui qui deviendra le papa d'Isabelle et aussi celui des enfants du premier mariage de son épouse. Une famille puzzle de 6 enfants, la Belgique, l'île de Ré, Parme et Michel qui semblait si solide, qui se révèle plus "fragile" qu'on ne le pensait. Et pour nous raconter Michel entre deux messages qu'il lui envoyait, l'auteur nous conte l'histoire de la visite de Napoléon avec Joséphine dans un premier temps puis avec Marie-Louise (il faut un héritier et Joséphine ne peut pas) à Liège dans le même lieu, la résidence de Hayme. Et l'on passe d'un récit à un autre et c'est un lien tendre qu'on devine dans l'écriture d'Isabelle Spaak, une déchirure aussi car comment retenir un oiseau de paradis. Son frère semble n'être pas de ce monde : il est lecteur passionné, a exercé assez de métiers différents pour remplir une vie, et me fait penser aux surréalistes, la tête dans les étoiles. La couverture du livre est un beau tableau d'un peintre italien Baccio Maria Bacci, élégant et mélancolique. Je remercie les éditions Equateurs roman et Babelio pour ce très beau moment de lecture et de tendresse dans un monde toujours plus fou.
Commenter  J’apprécie          40
"Des monts et merveilles" n'est ni roman, ni biographie, ni poésie, tout ça à la fois peut-être, c'est un livre inclassable, hybride, dont les lignes directrices ont objectivement peu qui les unit. Sinon ce frère regretté, qui, en promenade sur un quai de Liège, indique à sa soeur l'endroit où séjourna Napoléon Bonaparte en 1803 et 1811, avec deux femmes différentes : l'hôtel de Hayme de Bomal. En ferait-on un livre ? Isabelle Spaak s'y lance avec le voeu de célébrer la mémoire de Michel, frère fantasque, fidèle épistolier qui se posa un jour à Liège. Entre les lettres de Michel, elle revient sur les épisodes liégeois de Napoléon, enquête opiniâtrement sur les épouses Marie-Louise et Joséphine, non pour traquer la grande Histoire mais les inventaires, détails vestimentaires, livres de compte, toutes choses qui donnent au passé historique une matière palpable, presque organique : le quinquina dans l'armoire à pharmacie de la duchesse de Parme s'émietterait presque entre les doigts du lecteur...
"Si tu savais Michel, jusqu'où notre promenade m'a menée. Liège, Parme, Paris, Fort-de-France. Fonds d'archives, bibliothèques, musées, maisons diverses et variées. J'y ai traqué un signe, cru percevoir des présences."

"À l'époque de ma balade à Liège avec Michel, le sort de ces deux femmes – Joséphine et Marie-Louise – m'apparaît très moderne à cause de ce divorce." le divorce, celui de sa mère qui se sépare du père de Michel et se remarie avec celui qu'elle tuera d'un coup de fusil, avant de se donner la mort. le vieux drame ressurgit en quelques lignes, un rapport de police. Deux maris, deux épouses, peut-être un motif d'approcher les deux femmes de Napoléon, mais le liant est le frère affectueux, voix off aux accents surréalistes : ses phrases désinvoltes sont poésie, Isabelle y applaudit et les donne, larme au bord des mots.

On oubliera le grainier Humblot (Humblet, une institution ici à Liège) et le quartier de Cointre (Cointe) pour l'agrément pris à ce chapelet de belles digressions servies par l'écriture positivement laconique d'Isabelle Spaak.

Et l'hommage à ce fraternel affectueux :
"Rives dépeignées de la Meuse, lestes bleuets et fragiles coquelicots, surprises, rires.
La vie en chansons, la vie en balades, la vie en baisers.
Liège n'est pas le paradis, mais le paradis se révèle parfois à Liège.
Je t'aime Isabelle, autant qu'un frère peut aimer."

Merci à Babelio et aux Éditions des Équateurs.
Lien : https://christianwery.blogsp..
Commenter  J’apprécie          40
Une soeur brosse le portrait de Michel, son frère adoré. Un homme fantasque et amoureux des livres dont elle est complice depuis l'enfance. Alors qu'il n'est plus là, elle se met à écrire sur une maison située à Liège où Napoléon séjourna avec Joséphine, puis avec Marie-Louise. En découle en enquête sur ces deux femmes qui partagèrent la vie de ce personnage célèbre. L'auteure mêle la grande histoire à l'histoire intime qui prend la forme d'un récit mélancolique. Pour apprécier ce drôle de roman, il faut renoncer à y chercher une forme de cohérence.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (2)
LeMonde
05 mai 2022
L'écrivaine belge ravive le souvenir de Michel, son demi-frère aimé, dans un livre gracieux.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
17 mars 2022
Une ballade triste et gaie chantée à deux voix.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
En Belgique, Napoléon signifie Waterloo. Tout le monde le sait. La défaite face aux Anglais, le dernier bivouac aux Quatre-Bras, les errements de Fabrice Del Dongo dans le brouillard du champ de bataille, le lion sur la butte construite par les paysannes, seau après seau, avec la boue rougie du sans de leurs morts.
Commenter  J’apprécie          50
En japonais, cette façon de suivre la personne aimée s'en aller en l'accompagnant du regard le plus longtemps possible s'appelle omiokuri, le mot relie celui qui s'en va à celui qui demeure.
Commenter  J’apprécie          40
Lièges est belle sous le soleil.
Magnifiques les échappées sur le fleuve. Eclatante la façade sang de boeuf du musée Grand Curtius restaurée de frais. Riante et calme, la rue pavée et moussue du Mont-de-Piété, ses coquettes maisons de briques rafistolées et ses cascades de géraniums lierres rouge pompon.
Commenter  J’apprécie          00
Michel ne tient pas en place.
Mon frère rêve d'un tour du monde..... Parmi mille professions ...
Travail éreintant, salaire de misère.
Baron du Saint-Empire germanique, vêtu de tweed et de belles matières, Michel s'en moque.
Commenter  J’apprécie          00
Esprit dérangé, pensées en vrac ? Un seul remède : démonter un gadget et le remonter ; une fois, deux fois, cent fois.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Isabelle Spaak (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabelle Spaak
Isabelle Spaak - Une allure folle
autres livres classés : napoléon bonaparteVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3660 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}