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Amazing Spider-Man (100% Marvel) tome 3 sur 10

Ryan Ottley (Illustrateur)Chris Bachalo (Illustrateur)
EAN : 9781302914332
112 pages
MARVEL - US (14/05/2019)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Quelqu'un en veut à mort à J. Jonah Jameson et envoie les pires vilains à ses trousses. Spider-Man est bien obligé de le protéger, surtout que le journaliste est passé du statut de pire détracteur à celui de confident... Mais Jameson reste Jameson. Spidey supportera-t-il longtemps sa compagnie ? Il lui faudra en tout cas affronter certains de ses ennemis les plus emblématiques, comme le Scorpion et le Rhino ! Nick Spencer a repris avec brio le flambeau laissé par Da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man, tome 2 : Amis et ennemis (épisodes 6 à 10) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 11 à 15, initialement parus en 2019, écrits par Nick Spencer. Ryan Ottley a dessiné les épisodes 11 à 13, avec un encrage de Cliff Rathburn et une mise en couleurs de Laura Martin, aidée par Andrew Crossley pour les épisodes 13. Les épisodes 14 & 15 ont été dessinés par Chris Bachalo, et encrés par Al Vey, Wayne Faucher, Livesay, Tim Townsend et Victor Olazaba, avec une mise en couleurs de Chris Bachalo. Les couvertures ont été réalisés par Ryan Ottley (11 à 13) et Paolo Rivera (14 & 15).

Épisodes 11 à 13 - Noël approche et c'est la saison des bons sentiments et de la gentillesse. Cela n'entame en rien la verve de J. Jonah Jameson, maintenant animateur d'une émission de radio appelée Get to work! dans laquelle il défend mordicus les qualités de Spider-man, malgré des auditeurs qui lui rappellent qu'il a été anti Spider-Man pendant des années. Son assistant Barney Bushkin lui amène un courrier émanant du maire de New York : Wilson Fisk en personne. Ce dernier l'informe qu'il aura l'honneur de lui décerner un prix pour ses plusieurs décennies de journalisme, sous réserve que ce soit Spider-Man qui lui remette en personne. Jameson est enchanté à la perspective que son talent soit enfin reconnu de manière publique. Pendant ce temps-là, Spider-Man est en train de se battre contre Hippo qui vient de dérober à un enfant, le dernier exemplaire d'une poupée à l'effigie de Galactus. Hippo a été engagé par un parent souhaitant à tout prix en avoir une pour son enfant. Spider-Man neutralise Hippo et rend la poupée à un garçon, ce dernier s'empressant de la mettre aux enchères auprès de ses camarades. Peter Parker se rend alors au dîner de Noël organisé par Robbie Robertson pour son fils Randy Robertson et Peter.

Quand l'éditeur Marvel a annoncé qu'il confiait les rênes de la série Spider-Man à Nick Spencer, le lecteur n'avait aucune idée du nombre d'épisodes que celui-ci écrirait. Il se rend progressivement compte que ce nombre doit être assez élevé car Nick Spencer prend le temps de développer des intrigues secondaires sur de nombreux épisodes, certaines n'étant pas résolues depuis le premier épisode. Il constate également que le scénariste intègre les nombreux personnages secondaires de la série avec parcimonie, mais en leur consacrant beaucoup de place. Ainsi la moitié de ces 3 épisodes est consacrée à l'histoire personnelle de J. Jonah Jameson. Comme dans les tomes précédents, Nick Spencer fait preuve d'une solide connaissance de l'histoire personnelle de ce protagoniste et en propose une vision unifiée et cohérente. le lecteur peut ainsi (re)voir la relation de J. Jonah Jameson avec son père d'adoption, les circonstances de la mort de sa femme Joan, le premier vol spatial de son fils John, la création du premier Spider Slayer, la transformation de Mac Gargan, la rencontre avec Marla et le retour de Big Man (Fredrick Foswell). En découvrant la place consacrée à Jameson, le lecteur peut soit prendre plaisir à voir ce personnage présenté à nouveau avec toute sa richesse, ou regretter qu'il occupe le devant de la scène au détriment de Spider-Man.

Le lecteur retrouve les touches d'humour de Nick Spencer. Ce dernier s'amuse bien avec la situation paradoxale où Jameson est devenu un ardent défenseur de son ancien ennemi, et dans le même temps défilent toutes ses initiatives pour se débarrasser de son ennemi pendant toutes ces années, même Human Fly (Richard Deacon). Il joue également sur le duo mal assorti entre Jameson et Spider-Man. Il intègre quelques remarques piquantes, telle la critique sur le consumérisme avec la poupée rassurante de Galactus (un contresens total du personnage destructeur de planètes, transformé uniquement pour des raisons marketing), et l'absence d'intérêt affectif des enfants pour l'objet, uniquement focalisés sur sa valeur marchande. Au sein de ces 3 épisodes, il arrive encore à placer une ou deux scènes avec la traque d'un certain nombre d'ennemis de Spider-Man : c'est au tour de Scorpion d'y passer, avec l'intervention de Taskmaster et Black Ant. le lecteur attentif peut remarquer la pique sur l'insignifiance de Cobra (Piet Vorhees) et se réjouir du retour de Norah Winters.

Ces 3 épisodes sont illustrés par Ryan Ottley, le dessinateur régulier de la série, en rotation avec d'autres équipes artistiques pour tenir le rythme de parution bimensuelle. Ses dessins s'inscrivent toujours un registre descriptif avec un degré de simplification significatif, ce qui aboutit à une lecture aisée et rapide. Il s'amuse beaucoup à jouer sur les expressions de visage de J. Jonah Jameson à mesure qu'il lui est donné de revoir des moments de sa vie, et le lecteur devine presque les grimaces de Peter sous son masque. Pour le reste, les pages de Ryan Ottley pourraient servir d'exemple de pages comics superhéros. le lecteur y retrouve les trucs et astuces pour s'économiser sur les décors avec des mouvements de cadrage, et le travail du metteur en couleur pour donner la sensation de continuité d'une case à l'autre. Quand ils apparaissent, les décors sont détourés avec des traits fins, avec une vision simplifiée, et un élément sortant de l'ordinaire pour donner une touche unique à moindre frais. Les personnages se distinguent tous facilement, avec des tenues vestimentaires spécifiques (les superhéros comme les civils), et une langage corporel appuyé pour leur donner plus de mouvement et pour accentuer leur expressivité. Cette narration visuelle apporte une forme de candeur au récit, en phase avec un ton dédramatisé, avec une touche bon enfant.

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Épisodes 14 & 15 - Kraven le chasseur loue les services d'Arcade pour lui bâtir un site très particulier. Curt Connors reçoit Peter Parker et Mary Jane Watson dans sa nouvelle demeure dans les égouts, avec sa famille retrouvée sa femme Martha et son fils Billy. Connors renouvelle sa proposition à Peter de l'embaucher comme assistant à l'université. May Parker dîne dans un restaurant chic en compagnie de Brett Alstettler qui lui apprend qu'elle a perdu sa fortune malgré le leg de Jay Jameson, et qu'elle va devoir revoir son train de vie à la baisse. Elle lui envoie un verre de vin à la figure suite à un geste déplacé et sort à l'extérieur. Elle vient en aide à un sans-abri et l'invite à venir manger dans le même restaurant, mais leur repas est interrompu par l'irruption brutale Rhino (Aleksei Sytsevich).

Avec ces 2 autres épisodes, Nick Spencer change le centre d'intérêt du récit pour le placer sur May Parker, mais aussi la relation entre Rhino et Spider-Man le temps de quelques échanges, les velléités de vie sociale de Billy Connors malgré ses écailles, le retour d'un personnage ressuscité à l'occasion de The Clone Conspiracy , les manigances de Kraven, et une nouvelle intervention de Taskmaster (Tony Masters) et de Black Ant (Eric O'Grady). le lecteur se laisse emporter par l'entrelac de ces différents fils narratifs, porté toujours par la même verve, la même bonne humeur, et l'absence d'exagération des drames. Il voit bien que Billy court au-devant d'ennuis sans fin en sortant sans permission, que Rhino va aller rejoindre la collection d'ennemis à thème animal de Spider-Man et que tante May reprend du poil de la bête en trouvant une nouvelle activité. C'est un peu comme prendre des nouvelles de tous ces personnages sympathiques qu'il fait bon recroiser le temps de quelques pages, le temps que le scénariste les dirige vers l'endroit qu'il a choisi, gentiment, tout en respectant leur personnalité.

En voyant le nom de Bachalo, le lecteur sait qu'il va retrouver ses dessins très caractéristiques : des pages qui peuvent donner l'impression d'être un peu encombrées, des personnages atteints de jeunisme avec quelques stigmates manga mais bien digérés au sein des dessins, des textures renforcées par les couleurs, des changements très fréquents de taille de case, quelques gros plans sur les visages, et une touche d'exagération entre comique et tout public. En fonction de sa sensibilité, il peut être repoussé par cette narration visuelle un peu précieuse, un peu fluctuante en fonction de l'encreur auquel la page a été confiée (pas moins de 5 encreurs pour 2 épisodes), ou au contraire être enchanté de retrouver la personnalité visuelle de cet artiste, fort en goût. Ces pages ne déparent pas de la tonalité de celle de Ryan Ottley, tout en recelant beaucoup plus de saveurs.

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Ce troisième tome des aventures écrites par Nick Spencer présente des caractéristiques narratives appuyées. le scénariste sait qu'il est dans une narration au long cours et entremêle des intrigues secondaires sur le long terme (voire très long terme), avec des chapitres de 2 ou 3 épisodes focalisés sur un personnage secondaire, ou sur des fils narratifs nombreux, avec une certaine élégance, sans oublier des touches d'humour agréables. Ryan Ottley réalise des planches utilisant les conventions classiques des récits de superhéros, avec une simplification qui induit une forme de légèreté, agréable à la lecture. Chris Bachalo use pas moins de 5 encreurs pour 2 épisodes, conserve une narration décontractée, combinée avec des planches beaucoup plus fournies en informations visuelles. le lecteur ne voit pas les pages passer, tout en regrettant un peu une impression d'éparpillement.
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