The Superior Foes of Spider-Man, tome 2 : The Crime of the Century

Ce tome est le deuxième de la série ; il fait suite à Getting the band back together (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 7 à 11, initialement parus en 2014.

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- Épisodes 7 à 9 (scénario de Nick Spencer) - Il s'agit de la suite des épisodes précédents. le premier épisode est consacré à l'histoire personnelle de Janice Lincoln (la fille de Lonnie Lincoln, également connu sous le nom de Tombstone, un ennemi de Spider-Man), depuis son enfance jusqu'à son acquisition du costume du supercriminel Beetle. Épisodes 8 & 9 - Shocker (Herman Schultz) est bien embêté avec la tête de Silvio Silvermane, qui en plus est bien exigeant. Fred Myers (Boomerang) continue de draguer la barman. Il va bien vite se rendre compte que Bullseye est à ses trousses.

C'est avec plaisir que le lecteur découvre l'histoire personnelle de Janice Lincoln qui doit faire ses preuves, s'émanciper de l'ombre tutélaire et bienveillante de son truand de père. Nick Spencer est en pleine forme pour mettre en scène une femme libérée, bien décidée à faire carrière en tant que supercriminelle autonome, mais dont le papa exige qu'elle dispose d'un diplôme avant toute chose. Il pervertit avec aisance les clichés sur les attentes et les espoirs qu'un père peut placer dans sa fille, dans le contexte d'une carrière criminelle.

Les 2 épisodes suivants sont tout aussi savoureux. Spencer prend un malin plaisir à placer Fred Myers dans des situations intenables, et à montrer en quoi ses valeurs morales laissent à désirer (il n'hésite pas à mettre sa compagne en danger pour sauver sa peau), et comment il les compense avec un sens de l'improvisation et de la débrouillardise (sans parler de la filouterie) qui lui permettent de rester en vie (mais pas de s'enrichir).

Nick Spencer n'hésite pas non plus à user de tromperie, pour mieux s'en sortir dans son intrigue, et pour mieux rouler le lecteur dans la farine. le dispositif de la tête de Silio Slivermane est un peu gros (comment peut-il manger de la pizza, alors qu'il n'a pas de tube digestif). Par contre l'intervention de Bullseye est gérée avec une rouerie épatante.

Le premier épisode est dessiné par Rich Ellis, avec une approche graphique calquée sur celle de Steve Lieber (le dessinateur attitré de la série), avec des dessins plus plaisant à l'oeil (sans en devenir mignons) et une plus grande densité d'informations dans chaque case. Steve Lieber revient illustrer les épisodes 8 & 9 (avec l'aide d'Ellis pour le 9), avec des dessins un peu plus frustes, mais malgré tout adaptés à cette bande de zozos mal dégrossis.

Ces 3 épisodes méritent 5 étoiles pour un récit toujours aussi pince-sans-rire sur des tocards du crime disposant d'une forme de panache bien particulière, qui leur fait pardonner leur manque d'ambition et e cervelle.

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- Épisode 10 (scénario de James Asmus) - Il se compose de 3 courts récits que se racontent Beetle, Speed Demon et Overdive, sur ce qu'ils jugent comme leurs exploits (tout est relatif). Épisode 11 (scénario de Tom Peyer et Elliott Kalyan) - Il s'agit de 2 courtes histoires, l'une consacrée à Grizzly (Maxwell Markham) et l'autre à Looter (Norton G. Fester), lorsqu'ils ont dû affronter Superior Spider-Man.

Comme on pouvait s'y attendre au vu du curriculum de Nick Spencer, il n'a pas réussi à assurer l'écriture de tous les épisodes de la série. Il faut préciser, à sa décharge, qu'entretemps il a dû s'atteler à l'écriture d'une nouvelle série consacrée aux Avengers : Avengers World (à commencer par A.I.M.PIRE), autrement plus importante aux yeux des responsables éditoriaux de Marvel, que cette série secondaire et confidentielle.

James Asmus assure l'intérim pour le premier épisode. Son écriture est moins nuancée que celle de Spencer, mais il arrive à se couleur dans le moule et à raconter 3 histoires de losers, aux victoires dérisoires et sujettes à caution. Il faut 5 dessinateurs pour venir à bout de ces 20 pages (1 par histoire, et 2 pour l'introduction) : Gerardo Sandoval & Andres Mossa, Carmen Nunez Carnero, Nuno Plati, Siya Oum et Pepe Larraz. le niveau de dessin est satisfaisant dans chacune de ces histoires.

Pour l'épisode 11, Tom Peyer ramène un ennemi très secondaire de Spider-Man pour une histoire dans laquelle il joue le rôle de perdant, mais manquant de rythme, avec une chute d'impact. Les dessins de William Sliney font baisser la qualité d'un cran, s'inscrivant dans le registre des comics industriel sans grâce.

Dans la deuxième partie, Elliott Kalyan reprend le dispositif narratif de Peyer : un supercriminel raconte son histoire dans le cadre d'un groupe de parole de supercriminels repentis (groupe apparu dans le premier tome). Les dessins de Nuno Plati sont un peu plus personnels que ceux de la première partie, par contre l'histoire est tout aussi convenue, malgré l'apparition d'un autre ennemi de troisième zone de Spider-Man (Basilisk).

Au final, il s'agit de 2 épisodes qui se place dans le même registre que ceux de Nick Spencer, sans en avoir ni la verve, ni l'humour. 2 étoiles.