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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Première rencontre littéraire avec Sacha Sperling, un jeune auteur français à la carrière prometteuse. J'ai reçu ce livre gratuitement dans le cadre de l'opération Masse critique de Babelio, qui propose chaque mois une sélection de titres à découvrir et à chroniquer. Il faut dire que celui-ci a particulièrement attisé ma curiosité par son synopsis frappant et original, qui rappelle peut-être un peu les premières phrases hachées du grand Albert Camus dans L'Étranger. « Au cours des dix dernières années, j'ai été amoureux deux fois. Elle s'appelait Mona, il s'appelait Léo. J'ai vécu avec elle à Paris, avec lui en Normandie. J'ai été en couple pendant sept ans avec elle, avec lui pendant sept mois. Je les ai aimés pareil. Je veux dire, aussi fort » : c'est beau, c'est fort, ça donne envie d'en apprendre plus.

Dans le fils du pêcheur, l'auteur nous ouvre son coeur sans pudeur et particulièrement sa vie amoureuse et intime. En couple depuis de nombreuses années avec Mona, les deux jeunes gens essaient de bâtir une famille et de concevoir un enfant… en vain. Les faux espoirs s'enchaînent, couplés au décès tragique du père de Mona, qui fait voler leur couple en éclat… ou peut-être pas totalement. Mona et Sacha restent en contact, se guettent à distance, s'attendent mutuellement, espèrent peut-être reconstruire quelque chose un jour ou l'autre. Mais la vie, elle, n'attend pas. Retiré en plein milieu de la campagne, Sacha fait la rencontre de Léo, le fils du pêcheur, le garçon du voisin. Coup de coeur immédiat entre ces deux hommes que tout oppose, qui vont se découvrir progressivement et vivre une histoire d'amour cachée, en dehors des sentiers battus.

Je ne saurais dire si j'ai apprécié ou non cette histoire. Ce serait d'abord juger la vie de l'auteur, ce que je ne souhaite pas. En revanche, je peux dire qu'elle m'a perturbée, tout autant que l'écriture de Sacha Sperling, très belle, aérienne, avec laquelle on se laisse facilement embarquer, mais que j'ai finalement trouvée détachée, assez froide, protocolaire. Il nous parle de sentiment, d'amour, de fusion, de passion, en nous laissant quand même à distance, nous empêchant de ressentir toutes ces émotions. Une ambivalence qui m'a causée quelques désagréments : je suis restée hermétique à l'histoire, ne réussissant pas à m'attacher aux personnages, à ressentir leurs émotions, ni à me plonger totalement dans le récit. Enfin, sans pour autant m'être totalement ennuyée, j'ai trouvé que certains passages s'étiraient en longueur, devenant presque pénible à la lecture. Finalement, il ne se passait pas grand chose durant les presque 350 pages de ce roman…

Un récit personnel et pudique, sans prétention. Une autofiction intéressante, particulièrement bien écrite et originale, qui manque quand même de profondeur et recèle des passages assez longs.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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J'aimerai… faire de grandes et belles phrases bien construites pour vous parler de ce livre. J'aimerai vous dire que je l'ai apprécié. Non, ce n'est pas le cas. J'ai hésité sur le genre dans lequel je devais le classer. Roman ? Roman autobiographique ? Autofiction ? Il correspondrait plutôt à cette dernière case, comme d'autres titres écrits par Sacha Sperling – pour ne pas dire comme tous les autres titres.
Il est question ici de passion amoureuse, et le ton est donné dès le départ : « J'ai vu la femme que j'aimais se détruire. J'ai détruit le mec que j'aimais. » Encore faut-il être à la hauteur du programme ainsi donné, et je me suis dit, tel Félix de Vandenesse le héros du Lys dans la Vallée, remis à sa place par la comtesse de Manerville, Sacha Sperling, le narrateur-personnage principal, se donne une importance qu'il n'a pas, surtout, à mon sens, pour Léo, le fils du pêcheur qui donne son nom au roman. Il avait rencontré Mona dans J'ai perdu tout ce que j'aimais (déjà, ai-je envie de dire – le roman date de 2013), il montre la lente destruction de la jeune femme, accro à diverses substances, dans cette oeuvre. Pour avoir lu plusieurs titres signés Sacha Sperling, j'ai l'impression qu'il ne cesse de nous conter sa destruction, nécessaire pour qu'il construise une oeuvre littéraire. Il me fait penser à un personnage de Boris Vian, incapable d'écrire s'il ne souffre pas.

Oui, je pense beaucoup à d'autres romans en lisant la prose de Sacha Sperling, ce pauvre petit garçon parti se réfugier dans la maison familiale, ce gamin qui a fait sa première crise d'angoisse à vingt ans, qui depuis a pris des substances chimiques légales (les tranquillisants) ou illégales et qui attend le salut de son psy – quand il ne le cherche pas, encore et toujours, dans la fuite.

Même si le roman est bien écrit, j'ai l'impression, pour la fin de ma chronique, de recourir à nouveau à des clichés. Avoir un enfant, quand on veut redevenir un enfant, quand on part à la recherche de l'enfant que l'on a été, et que l'on a perdu de vue parce que l'on a voulu grandir trop vite, n'est pas véritablement possible. Lui et Mona sont à la croisée des chemins, Mona qui peine à rendre visite à son père malade, Mona qui finit par perdre son père. Sacha, liée à sa mère, mais pas tellement à son père. Léo, défini avant tout par son lien avec son père, et qui va devenir père à son tour.
Le fils du pêcheur ? L'histoire d'un pauvre petit garçon riche.
Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour ce partenariat.
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Indéniablement, l'écriture est sublime. Une véritable dissection du sentiment amoureux et de sa destruction.
Les mots frappent, les phrases bouleversent.

Malgré tout, on reste loin du héros, trop passif face à sa vie qu'il contemple comme un film.
Ébloui par la plume, frustré par l'histoire.
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J'ai fini ce livre en demi teinte. On a toujours le style de sacha Sperling , qu'on retrouve dans les romans précédents. Mais , j'ai trouvé beaucoup de similitude avec le roman " J'ai perdu tout ce que j'aimais" du même auteur. Ce qui en fait une assez bonne lecture seulement.
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