Vous avez certainement entendu parler de ce roman : il a été plébiscité par la blogosphère, et l'on criait déjà au chef-d'oeuvre dès avant sa sortie, au cours de l'été dernier. C'est vous dire si la curiosité était vive et l'attente considérable... Démesurée, même, serais-je tentée de dire.
Quant à moi, j'ai préféré attendre que le soufflé retombe un peu. Et puis je n'étais sans doute pas si pressée de me jeter sur un nouveau roman ayant pour sujet la Seconde Guerre mondiale...
Nous sommes donc au printemps 1945, le IIIe Reich vit ses derniers jours et, dans Berlin assiégé, Hitler et son fidèle lieutenant Goebbels, la femme et les six enfants de ce dernier se terrent dans un bunker, là même où ils ne tarderont pas à se donner la mort. La narration alterne entre les réflexions et les souvenirs de Magda Goebbels, et ceux de plusieurs déportés juifs, parmi lesquels le propre père de Magda, qu'elle avait choisit de rejeter pour mieux complaire au régime nazi.
Le contraste entre l'incompréhension d'un père abandonné par sa fille ainsi que le récit des atrocités commises par les bourreaux nazis et la sécheresse d'une femme aveuglée par l'ambition accentue encore, si cela était possible, la barbarie de ce régime.
Si l'écriture de ce roman est vive, si le rythme est très bien maîtrisé, je n'ai pas eu le sentiment d'apprendre beaucoup de choses à sa lecture. Certes, j'ai découvert la personnalité de Mme Goebbels dont j'ignorais tout, je l'avoue. On a à faire à une femme froide et dénuée de scrupules, mais à quoi pourrait-on s'attendre de la part des dignitaires du régime nazi ? Ce personnage permet néanmoins d'illustrer jusqu'à quel degré de renoncement à toute forme d'humanité celui-ci put conduire les individus. Ce qui n'est certes pas si mal, mais qui ne suffira pas, en ce qui me concerne, à faire de ce livre un incontournable.
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