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3,85

sur 366 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Memphis évoque la ville du blues, de B.B. King et bien évidemment Elvis Presley et son Graceland, par contre son histoire nous est moins connue, son appartenance aux confédérés durant la guerre de sécession et la terrible épidémie de fièvre jaune qui la frappa à la fin du XVIIIe siècle, elle y fit tant de morts que Memphis perdit pendant quelques années son statut de ville...

La trame de ce roman, inspiré d'une histoire vraie, s'insère dans cet environnement et se déroule en 1878, lors du déclenchement de l'épidémie, treize ans après la guerre civile. Trois personnages, une tenancière de maison close, un directeur de journal raciste et un ancien esclave en sont les principaux protagonistes. Tous trois ont existé, de même que le maire, les autres personnages sont fictifs

Ces trois protagonistes, très différents l'un de l'autre, confrontés à l'épidémie et aux pillages de la ville fuie par ses habitants, vont se transformer et agir, se conduisant comme des hommes.
Le personnage de la petite Emmy, métisse, est touchant dans sa recherche d'identité et son courage.

C'est un beau roman où est abordé le racisme, la peur, le courage, la lâcheté, les indécisions des autorités et le dévouement.

L'on pense inévitablement à la situation actuelle de la COVID-19 Sébastien Spitzer, dans une postface dit avoir été frappé par cela (et on peut y rajouter le drame de George Floyd)

Il y a beaucoup de rythme, et il m'a été difficile de devoir parfois interrompre ma lecture.

Une belle découverte qui m'incite à lire les romans précédents de cet auteur !
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C'est un roman qui fait écho à notre situation actuelle puisqu'il s'agit de l'histoire d'un virus, d'une fièvre : inexplicable, violente, mortelle qui décime Memphis en cette année 1878. le directeur du journal local Keathing, supremaciste, proche du Ku Klux Klan, et Anne Cooper, tenancière d'une maison close vont devoir revoir leurs priorités pour survivre. Emmy, 13 ans, métisse, va elle aussi devoir s'accrocher pour échapper à tous ceux qui se dressent sur son chemin. 3 personnages, 3 histoires et un roman, au contexte parfaitement rendu, qui se dévore.
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Fin du 19ème siècle à Memphis, une énième vague- à quelques années de distance - d'épidémie de fièvre jaune, plus virulente que jamais, sévit.. On compte plusieurs milliers de morts. En situation de crise chacun se révèle, dans ce qu'il a de pire ou de meilleur. Et ceux d'habitude mis au rebut de la société vont jouer un rôle de premier plan... le bien et le mal, le bon et le mauvais aucune place n'est figée.

L'auteur nous précise qu'il a écrit ce livre avant la pandémie de Corona virus... et il est vrai qu'au fil des pages, nous entrons en terrain familier (bien que les conditions de l'époque nous laissent à penser que vivre une pandémie à notre époque est tout de même bien moins terrible si j'ose dire !). J'avoue que ce thème créée chez moi une ambivalence... d'un côté, cela permet de rentrer dans l'histoire avec une certaine facilité et de l'autre... j'en ai un peu ma dose d'un tel sujet que nous ressassons déjà bien assez.

Si "cela se laisse lire", je dois dire qu'il m'a manqué de l'émotion pour m'attacher aux personnages. Sébastien Spitzer écrit bien, certes... mais son écriture est un peu trop précieuse pour moi et par la même un peu distante, froide. J'ai eu le même ressenti avec "Ces rêves qu'on piétine".
Un livre qui ne ma pas convenu tout à fait, qui ne m'a pas emportée avec lui, mais qui reste plutôt plaisant sans être inoubliable.
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À peine son roman terminé, Sébastien Spitzer voyait la pandémie de COVID-19 s'installer dans le monde; comme quoi, la fiction rejoint parfois la réalité.
Le 4 juillet 1878, jour de la fête nationale américaine, les citoyens de Memphis s'apprêtent à célébrer dans les rues. Des vapeurs sillonnant le Mississippi tentent d'accoster au quai, mais un seul parvient à faire descendre quelques passagers avant de recevoir l'ordre de faire demi-tour en urgence. La fièvre jaune (autrement appelée Jack le Jaune, vomito negro ou coup de bambou) est de retour dans la ville après quelques années d'absence. On ne sait pas d'où elle origine ni quels sont ses moyens de transmission; un seul fait connu, sa virulence et son extrême contagion.
À travers des personnages typiques (la tenancière de bordel et ses filles, le journaliste ambitieux, l'adolescente métisse au père inconnu, le barbier milicien à ses heures, le docteur débordé, le maire impuissant) Spitzer revisite la gestion d'une épidémie à l'époque du télégraphe comme seul moyen de communication rapide.
Un roman qui s'adapterait très bien au cinéma mais qui ne relève pas de la grande littérature. J'ai beaucoup mieux apprécié le coeur battant du monde du même auteur. Trois étoiles pour la recherche et pour un moment de lecture agréable.

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En juillet 1878, une maladie inconnue s'abat sur Memphis. « Pour le moment, tout ce qu'on sait, c'est que le péril est là, qu'il est très contagieux et qu'il va faire des morts. Memphis doit savoir. » (p. 89) Hommes, femmes, enfants, tous tombent comme des mouches. La panique se répand et chacun essaie de fuir la ville pestilentielle. Les pillards profitent de cette désertion pour commettre les pires exactions. Mais quelques personnes restent et luttent contre la maladie. Anne Cook la tenancière d'une luxueuse maison close, et Keathing, le patron du journal local, organisent la survie, les soins et le ravitaillement.

Écrit avant la crise sanitaire que nous vivons, ce roman historique y fait tristement écho, notamment avec les figures de sceptiques acquis au capital. « Deux morts ne sont pas une épidémie ! Cessez de jouer les prophètes de malheur ! On ne peut pas tout fermer pour deux décès suspects. La récolte est superbe. Historique même ! Les négociants sont là ! Un peu de mesure, que diable ! » (p. 52) L'auteur dépeint avec talent les relents ségrégationnistes d'un pays récemment réunifié. le texte se lit bien, notamment grâce à un rythme bien maîtrisé. C'est une lecture plaisante, mais je doute qu'elle me marque longtemps.
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"Le coeur battant du monde", son précédent roman, m'était tombé des mains. Je ne l'avais pas vraiment apprécié. "La fièvre", quant à elle, n'a pas chuté mais elle n'est pas trop montée dans mon estime. J'ai lu sans passion, sans chaleur, sans sueur, en effet. J'ai lu sans grande conviction, sans débordement d'affection. J'ai lu dans la distance, dans le retrait, sans jamais réussir à rentrer pleinement dans l'histoire. J'ai essayé mais j'étais comme Harry Potter (oui oui à chacun ses références) lorsqu'il ne pouvait pas accéder à la voie 9¾ pour prendre le Poudlard Express. Je me heurtais à une barrière invisible comme si un Dobby m'empêchait d'accéder au récit et j'ai compris que l'écriture de Sébastien Spitzer n'était pas faite pour moi. Elle m'empêchait de voyager. Dommage. Je ne prendrai pas de ticket la prochaine fois.
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Une lecture qui aura particulièrement  résonné avec l'actualité !
C'est l'histoire de la fièvre jaune qui ravagea Memphis en 1878. L'histoire de la catastrophe vue a travers les yeux de 3 personnages différents.
Une lecture avec des personnages forts et attachants.
L'auteur a un style particulier mais très agréable à lire.
Cependant, j'aurai aimé que le recit soit moins rapide et certains passages plus approfondis, notamment pour la psychologie des personnages. A travers ce fléau qui touche la ville,Sebastien Spitzer confronté ses personnages à des choix et révéle leur nature profonde face au bien et au mal.
Cela reste un bon roman, mais qui n'égalera pas le premier de l'auteur qui avait été un coup de coeur. Il m'a manqué le petit plus qui en fait une très bonne lecture. Il m'aura laissé un léger goût d'inachevé une fois la dernière page tournée.
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Une épidémie de Fièvre fait des ravages dans la petite ville de Memphis (États-Unis) en 1878. Keathing, fervent raciste qui tient le journal local et prend part aux actes meurtriers de Klan, Anna tenancière d'un bordel et Emmy petite fille métisse qui rêve de revoir son père, sont les héros de ce roman au suspense insoutenable. Inspiré d'un histoire vraie l'auteur sonde l'âme humaine lorsqu'elle est confrontée au pire. Il n'y a plus de morale, plus d'humanité, plus d'entraide, la soif de survie dévoile le pire en chacun de nous. Tout va très vite, les malades tombent comme des mouches, le fossoyeur n'a pas assez de temps pour récupérer les cadavres, la Fièvre n'épargne personne.

J'ai bien aimé lire cette tragédie, une lecture plaisante mais j'y ai trouvé plusieurs points faibles et incohérences.

Malgré des personnages intéressant le tout manquait de profondeurs. Certaines actions sont bâclées et perdent en crédibilité. J'ai trouvé certaines réactions des personnages trop exagérées compte tenu des circonstances, des scènes de paniques, des gens piétinés, entassés dans des wagons à l'image des transports vers les camps de concentration de 39-45. Des scènes de panique trop poussées compte tenu du stade de l'épidémie et de sa simple introduction dans le récit.

J'ai eu du mal à croire au personnage de Keathing qui nous parait détestable dans le premier chapitre de son apparition pour apparaitre finalement comme un personnage clef avec une personnalité bien différente de celle introduite dans les chapitres suivants.

J'ai trouvé le style narratif trop scénarisé, qui rend le tout plus vif et dynamique certes mais qui pour moi en littérature manque cruellement de crédibilité. Des actions coup de poings, des flingues qui volent, des coups qui partent à tout va, je trouve que ce genre d'action sont assez risibles dans un roman. Je n'ai de plus pas compris certaines phrase, en effet quelques phrases manquait de structure, de construction, et donnait une impression de haché. Il m'a fallu m'y reprendre à deux fois pour décrypter comment l'action se passait

Si vous aimez le genre de lecture qui se dévore sans prise de tête ce roman vous plaira! J'aurais pour ma part aimé plus de profondeurs et de réflexions ayant lu des résumés qui me promettaient un roman qui interroge sur la morale et les fondements du racisme.

Petite déception mais je ne ferme pas la porte à cet auteur dont j'entends chaque fois beaucoup de bien!
Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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Le bilan de la fièvre jaune à Memphis à la fin du XIXème siècle est lourd. 5000 personnes sont mortes en quelques jours, dévorées par une chaleur intense, un feu intérieur sans précédent. Un pan d'histoire que raconte ici Sébastien Spitzer alternant éléments historiques et narratifs avec justesse. Une plongée dans le quotidien de vie et de mort d'une communauté souffrant d'un clivage racial et social important. Un évènement fort et intéressant qui ne parvient cependant pas à pleinement convaincre le lecteur. Les personnages auraient en effet mérité d'être davantage fouillés et leurs histoires, multiples, croisées, apparaissent rapidement convenues.
Une oeuvre qui vaut avant tout pour ce fait historique dévastateur et qui, à l'heure de la pandémie de COVID-19, résonne d'une troublante actualité.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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J'ai aimé le côté historique de ce roman, je n'avais jamais entendu parler de la fièvre jaune qui à tuer des milliers de personnes pendant l'année de 1878 à Memphis. le personnage qui m'a le plus touché n'est autre que la petite Emmy 13 ans mulâtre qui attend avec impatience le retour de son père, je trouve que dans ce livre elle fait preuve d'un courage par rapport à toutes les épreuves qu'elle subit.

Les autres personnages comme Anne Cook, Keathing et Raphael T Brown sont eux intéressants mais j'ai trouvé que le roman en lui même manqué de profondeur surtout au niveau de c'est trois personnages là.
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