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sur 380 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sébastien Spitzer prend le pouls d'un monde encore palpitant des premiers soubresauts de la révolution industrielle, à travers la fresque historique et sociale pleine de vigueur d'une ville où tout peut arriver dans les années 1850 : Londres, vibrante capitale du monde.

Au bout de Brick Lane se trouve un faubourg que l'on surnomme l'"Abîme" : l'East End. À cette heure d'affluence, une femme, rousse aux cheveux courts pour éviter d'avoir à se les laver, tente de se frayer un passage parmi la foule d'ouvriers. Louvoyant à travers les mains libidineuses de la sortie d'usine, elle contourne un bloc de houille érigé en totem, «  coeur sec et froid d'un monde nouveau sans coeur  », dans la fureur des bas-fonds de Londres, capitale du charbon qui transforme le monde à l'allure de ses locomotives, répandant mécanisation et marchandisation à une vitesse industrielle, et tissant le long d'un réseau de chemin de fer, comme la toile d'une araignée qui distribue ses profits à quelques-uns, et sa misère à beaucoup d'autres : « le coeur battant du monde ».

Charlotte, jeune fille aux cheveux trop ras, n'aura pas fui la famine de son Irlande natale pour mourir étouffée par la pauvreté. Elle devra se battre sans compter : son homme, parti tenter sa chance au rêve new-yorkais, la laissera enceinte d'un enfant qui n'aura même pas le temps de respirer. Voler, se prostituer, l'argent n'aura pour elle qu'une valeur, celle de la survie. Pour elle et pour l'enfant illégitime qu'on lui a confié, après son bébé mort-né. Freddy, dont l'identité devra être cachée, sera un des secrets les mieux gardés de la future Union soviétique, fils jamais reconnu de Karl Marx lui-même, que nous suivrons complotant un soulèvement accompagné d'Engels. Mais pour Freddy, la révolution se fera dans l'action ou ne se fera pas.

« La plus grande ville du monde est une Babylone à bout, traversée de mille langues, repue de tout ce que l'Empire ne peut plus absorber. Elle a le coeur des Tudors et se gave en avalant les faibles. Et quand elle n'en peut plus, elle les vomit plus loin et les laisse s'entasser dans ses faubourgs sinistres. »

Londres est «  la ville monde immonde  », à la couleur de suie et à l'odeur de sueur. le récit constitut un portrait saisissant et sans concession d'une capitale en pleine ébullition industrielle. Après un premier roman très remarqué, Ces rêves qu'on piétine, qui évoquait Magda Goebbels, Sébastien Spitzer nous offre une fresque historique aux accents mélodramatiques «  au coeur même du coeur battant du monde capitaliste  ».
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Ma critique aura-t-elle un sens ? Car je ne vois pas de meilleur éclairage sur le coeur battant du monde, que ce que l'auteur écrit lui-même dans les pages finales de remerciements. Dans son roman, Sébastien Spitzer a imaginé l'enfance et l'adolescence d'un certain Frederick Demuth, né à Londres en 1851 d'un rapport intime éphémère et clandestin entre Karl Marx et la gouvernante de la famille. Une information longtemps occultée par ceux qui tenaient à sanctifier l'image de leur idole.

Soucieuse de préserver son honorabilité, la famille, qui comptait six enfants officiels, dissimula et dénia, dès sa naissance, l'existence de ce fils illégitime, ce « bâtard » honteux. On sait peu de choses sur son enfance et son adolescence. Une zone grise qu'il appartenait à l'auteur de mettre en couleur par une histoire séduisante. Et justement, je n'ai pas été convaincu par le personnage fictif de Freddy, à peine plus par celui de Charlotte, sa bonne-maman. J'ai trouvé laborieuses, parfois tirées par les cheveux, les aventures imaginées par l'auteur.

L'ombre oppressante d'un homme plane sur l'esprit du roman. Cet homme, que ses compagnons de lutte appellent le Maure en raison de son teint mat et de la broussaille noire de son poil, c'est Karl Marx, un dieu pour une partie de l'humanité, un diable pour l'autre. Selon lui, le monde capitaliste finira par s'effondrer sous l'effet de ses contradictions. Des contradictions dont il n'est pas lui-même exempt. Son activisme révolutionnaire tranche avec son attrait pour le luxe, son mode de vie bourgeois s'accommode mal de son incapacité chronique à gagner sa vie. À Londres, où il s'est exilé avec femme et enfants, le quotidien n'est pas simple pour madame, née baronne Johanna von Westphalen, toujours prête toutefois à s'incarner en Jenny la Rouge et à prendre fait et cause pour son mari.

Dans le livre, le personnage le plus présent, c'est Engels, l'alter ego de Marx. Il est cosignataire de son oeuvre, mais le grand public ignore son nom. Pas étonnant à en juger à la lecture du roman, où l'auteur le montre toujours en retrait du Maure, dont il subit le caractère dominant et dont il finance de bon coeur la vie quotidienne. Il en a les moyens financiers et il croule, lui aussi, sous les contradictions. Ce rejeton d'une riche famille d'industriels prussiens est un sentimental scandalisé par les inégalités. Ce grand patron installé à Manchester est un théoricien de la révolution prolétarienne. Ce grand bourgeois chasse à courre avec le marquis de Westminster et souffle sur les braises dans les manifestations d'ouvriers. Et son comportement de mâle n'est guère conforme à ses engagements féministes.

Le contexte historique est très intéressant. En cette seconde moitié du dix-neuvième siècle, le coeur battant du monde se situe en Angleterre, où l'industrie, en plein développement, « est le coeur sec et froid d'un monde sans coeur ». Dans les grandes villes de l'empire le plus puissant du monde, la misère la plus pitoyable côtoie l'opulence la plus ostentatoire. Des pages choquantes rappellent l'oeuvre de Dickens. Riches et pauvres subissent, chacun à sa mesure, une terrible crise du textile provoquée par l'arrêt de la culture du coton, dans le Sud des États-Unis, pendant la guerre de Sécession. Tous vivent dans l'appréhension des soulèvements et des attentats commis par les indépendantistes irlandais.

Le livre est décomposé en quarante chapitres d'une dizaine de pages, chacun étant tour à tour consacré à l'un des principaux personnages. Il est presque entièrement écrit au présent, avec très peu de retours sur le passé. J'en ai été gêné, car ce parti d'écriture, dont l'objet est d'introduire directement le lecteur dans la narration, perd son effet lorsqu'on le généralise d'un chapitre à l'autre, d'un personnage à l'autre. Il supprime toute perspective temporelle, toute intuition de correspondance entre les événements. Reste l'impression de lire des chroniques indépendantes.

Peut-être le style narratif de Sébastien Spitzer est-il plus adapté au caractère objectif d'un ouvrage à vocation historique qu'à une fiction romanesque.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Il y a deux ans, je découvrais Sébastien Spitzer, journaliste, à travers son premier roman historique, Ces rêves qu'on piétine, retraçant le parcours de Magda Goebels. J'avais beaucoup aimé cet ouvrage, aussi ai-je voulu lire celui-ci également.

Cette fois, l'auteur nous raconte l'histoire de Frederic Demuth, né à Londres en 1851. Il est le fils de Karl Marx et de sa gouvernante. Dès sa naissance, Freddy a été renié et s'est retrouvé adopté par Charlotte, une jeune femme irlandaise. Si, sur le papier, Marx défend les opprimé·e·s, il est obsédé par l'argent tandis que son fils caché prend les armes pour défendre sa cause.

Ne connaissant pas l'histoire de Marx, j'ignorais qu'il avait eu un bâtard et cet ouvrage m'a permis d'en apprendre plus sur Frederic Demuth, bien qu'une partie ait été romancée par l'écrivain. Seulement, raconter quinze ans de vie était également l'occasion de parler de la crise du coton, de la guerre de Sécession... Alors bien que Sébastien Spitzer ait inventé le personnage de Charlotte - puisque nous ne savons pas qui a élevé le fils de Marx -, il se base sur des faits réels et parle de protagonistes qui ont réellement existé (Marx, appelé le Maure dans ce livre, Engels, mais aussi Freddy...).

Ce livre est vraiment intéressant et se lit très facilement, malgré ces 445 pages qui peuvent paraître impressionnantes au départ. Ce roman historique permet d'en apprendre plus sur la guerre de Sécession, sur les grandes idées et les paradoxes de Marx et Engels...

Une fois refermé, j'en suis sortie avec plus de connaissances qu'avant. Pour celleux qui, comme moi, aimeraient en apprendre plus sur L Histoire sans pour autant se plonger dans de gros ouvrages un peu rébarbatifs - mais peut-être est-ce un cliché -, les romans historiques comme ceux que Sébastien Spitzer peut construire (même s'il n'en a écrit que deux) tombent à pic.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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C'est un livre patchwork aux couleurs sombres.
Dans ce roman, Sébastien Spitzer imagine la vie de Frederick Demuth, le fils adultérin de Karl Marx, né à Londres ("le coeur battant du monde") en 1851. Recueilli par une pauvre immigrée irlandaise, Freddy connaîtra une jeunesse miséreuse dans l'Angleterre industrielle du XIXe siècle, tandis que son géniteur se consacrera entièrement à l'écriture du "Capital".
L'auteur alterne les chapitres dédiés à Freddy et ceux relatifs à Marx et Engels, et ce sont ces derniers qui m'ont le plus intéressée -et déçue. Spitzer s'est bien documenté, et la description qu'il fait des deux théoriciens de la lutte des classes m'a beaucoup agacée : Marx est incapable de gagner sa vie et de gérer son argent, et en attendant de toucher son héritage, il se fait entretenir par son fidèle Friedrich, qui dirige l'usine de son papa, et se détend en chassant le cerf et le renard. Bon, l'une des rares choses que j'ai retenues de mes cours de philo, c'est que philosopher est un luxe qui nécessite temps et argent ; Marx illustre tout à fait ce principe, et je savais que la vie de ces deux hommes n'était pas à la hauteur de leur légende, mais quand même... J'ai également eu du mal à m'attacher aux autres personnages, qui me paraissent manquer d'étoffe et de cohérence -à l'exception de Tussy, la benjamine de la famille Marx, la seule à apporter une touche lumineuse dans ce roman.
Mais ce qui m'a le plus rebutée dans ma lecture, c'est le style de l'auteur. J'avais pourtant beaucoup aimé "Ces rêves qu'on piétine", mais j'ai eu énormément de mal à lire celui-ci. J'avais parfois l'impression que Spitzer cherchait à imiter Pierre Lemaître -mais Lemaître est inimitable ! Cette écriture m'a semblé heurtée, confuse, et de ce fait, j'ai souvent eu du mal à me repérer dans l'intrigue.
Toutefois, j'ai apprécié l'aspect historique du roman, notamment la reconstitution de l'Angleterre victorienne, à la fois crasseuse et conquérante, dure avec les faibles et douce avec les forts, traversée par la "famine du coton" et la révolte des Fenians. En outre, la condition des femmes de cette époque est particulièrement bien décrite. C'est donc un livre que je conseillerais davantage aux lecteurs férus d'Histoire plutôt que de littérature, tant il me semble que l'auteur a assemblé divers morceaux de réalité avec du fil romanesque.
Mais un peu trop épais à mon goût, ce fil.
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Roman historique avec deux personnages majeurs Engels et Marx

Engels est un aristocrate fortuné ( son entreprise est très riche grâce au coton américain) tout en partageant les idées de Karl Marx qu'il finance sans sourciller. Car le grand Karl Marx, l'immense penseur veut vivre dans le grand confort tout en étant incapable de gagner le moindre argent en travaillant
D'un côté donc le financier riche , accessoirement fournisseur d'armes pour la cause prolétarienne
De l'autre , le penseur , le théoricien dont la vie privée part un peu dans tous les sens
Sébastien Spitzer a fait de grosses recherches pour documenter son roman
C'est la partie passionnante et instructive du livre
À côté de l'Histoire , il y a la petite histoire: celle d'un enfant illégitime de Karl Marx, Freddy .Et c'est Charlotte , venus des milieux populaires qui va l'élever . Car le grand Karl s'en fiche complètement. Ce n'est pas une fiction et il faudra de longues années avant la reconnaissance officielle de cet enfant caché du génial penseur
Je le dis tout net: autant Sébastien Spitzer m'a intéressé dans la partie purement politique, autant je me suis vite ennuyé dans l'interminable récit de la vie de Charlotte et de Freddy
Le livre veut jouer sur les deux tableaux et, pour moi, ça ne passe pas
Bien trop de longueurs , de descriptions sans grande originalité
N'est pas Zola qui veut et cette description des milieux populaires anglais tombe un peu à plat
Je me suis senti en dehors du récit
Encore un auteur qui veut trop en faire
Mais ,même supprimant cent pages, je ne suis pas sûr que le récit aurait gagner en profondeur
Je pense que Sébastien Spitzer devrait rester dans le pur roman historique où il excelle à donner corps aux personnages
Pour le romanesque, il faudra revoir sa copie








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Londres, XIXe siècle, ma période préférée (pas pour y vivre ou y bosser). Londres, immense coeur battant du monde, mais immonde cloaque aussi.

Londres, la ville aux multiples visages, la ville où les ouvrières (et ouvriers) trimaient comme des forçats et où la semaine des "35 heures" se faisait en trois jours.

Le résumé était alléchant et il me tardait d'entamer ce roman qui me promettait beaucoup. Ma rencontre avec Charlotte fut un plaisir, je sentais bien que j'allais l'apprécier, elle, tout comme le docteur Malte (qu'on perdra de vue ensuite).

Puis, un autre personnage a fait son entrée, un certain monsieur Engels et, à ma toute grande honte, je n'ai pas tilté de suite, pourtant, je l'ai étudié à l'école, ce mec. Puis, lorsque mon shilling est tombé, j'ai compris aussi qui était "Le Maure" dont on parlait : un type que j'avais aussi étudié à l'école aussi et dont le portrait brossé dans le roman n'était guère flatteur.

Mais quelle faignasse, le Marx ! Dépensier, incapable d'aller bosser, se faisant entretenir par Engels (qui aurait dû aller s'acheter une paire de "cojones", soit dit en passant) et qui, lorsqu'il touchera enfin son héritage, ira louer une maison bourgeoise, jouant les bourgeois lui-même, tout en continuant de se faire entretenir comme une maîtresse par Engels et en gagnant un peu d'argent en boursicotant !

Si j'étais mesquine, je dirais que le patient zéro de la gauche caviar, ce fut lui ! L'homme n'était pas exempt de contradictions, tout comme Engels (comme tout le monde, sauf qu'eux, ils cumulent).

Ce roman est une mine d'information en tout genre pour la période concernée : de 1850 à 1867. Bien des sujets vont être abordés, notamment la famine des Irlandais, la guerre de Sécession, le blocus des ports, le coton qui n'arrive pas, les faillites des usines de filature, les conditions de travail déplorables, la misère, l'opium, la crasse, les grèves, l'Internationale qui commence, la lutte des classes, les Fenians,…

L'auteur s'est fortement documenté et tout respire le réalisme. de ce point de vue là, je n'ai pas à me plaindre. Par contre, le récit manquait de flamboyance, d'émotions, de vie, tout simplement. Il était trop clinique, trop rigide.

Cela a commencé après que Charlotte a recueilli le petit Freddy : le récit passe du gamin qui vient de naître à ses 12 ans. L'ellipse est grande, trop grande. le personnage de Charlotte a changé, sans doute à cause des sacrifices qu'elle a dû faire pour élever seule un enfant.

Le récit ne donnera que des bribes, me laissant un goût de trop peu. Non pas que je voulais faire du voyeurisme sur leur misère, mais j'aurais aimé en apprendre plus sur ses sacrifices et non pas me contenter de miettes, alors que pour d'autres sujets, j'ai eu des détails dont je me serais bien passée (une opération).

Les personnages de Charlotte et Freddy ont perdu du corps dans cette ellipse, de la profondeur et pire, du réalisme ! Alors que les autres personnages étaient bien ancrés, eux, je les ai vus partir à la dérive et Charlotte finira en personnage laborieux.

Et puis, il est difficile de savoir quel personnage est mis à l'honneur dans ces pages, puisque le récit suivra aussi bien Charlotte et Freddy, que Marx et Engels. Sur la fin, au moment où l'on abordera les révoltes des Fenians, j'avais décroché.

Un récit plus concentré sur Freddy et Charlotte m'aurait mieux convenu, une écriture plus ramassée dans certains passages aurait donné de l'oxygène au roman, et rallumé la flamme, même si ces détails étaient utiles pour ancrer le tout dans le réalisme (les lecteurs ne sont jamais contents, je sais et nous ne manquons pas de contradictions non plus).

Dans l'ensemble, cette lecture ne fut pas un fiasco, le côté historique était très bien rendu, même si une narration au passé lui aurait rendu service, ainsi qu'une écriture moins clinique. L'histoire manquait d'émotions brutes, alors que nous sommes dans l'East End, dans la misère, avec des gens qui bossent dans les usines 13 à 15h par jour, pour un salaire de misère.

Un roman dont j'attendais beaucoup et où un récit au ton assez froid m'a fait perdre une partie de mon intérêt pour cette histoire, où certains personnages ont manqué de cohérence, de profondeur, d'étoffe qui fait les grands personnages marquants dans une lecture.

Et pourtant, sa partie historique était bien réussie, m'a appris beaucoup de choses, m'a immergé dans l'époque à tel point que je ne peux pas dire que tout était foiré et que je n'ai pas pris du plaisir à certains moments.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sébastien Spitzer se penche ici sur le destin du fils caché que Karl Marx a eu dans les années 1850 avec sa bonne, avec un style mêlant habilement L Histoire "vraie" avec le feuilletonesque dépourvu cependant de lyrisme. Les phrases sont sèches et minimales, l'écriture sans fioritures. Nous découvrons un Karl Marx ambigu, enflé de paradoxes, et monstrueux dans sa lâcheté. La part belle est donnée aux femmes, celle qui a enfanté, celle qui a donné de l'amour à ce fils non désiré.
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Je suis restée un peu déçue après toutes critiques favorables que j'ai lu sur ce bouquin. le contexte historique est bien décrit, et nous plonge dans la puissance de l'Angleterre de la révolution industrielle. La guerre de Sécession entre le Nord et le Sud en Amérique va avoir des conséquences sur l industrie textile anglaise. Grèves noyées dans le sang, misère, prostitution, l opium, un tableau de cette époque que nous font découvrir la vie de Charlotte, son fils adoptif Freddy dont les origines sont cachées par le secret d une relation illégitime.
J'ai vraiment détesté ce Karl Marx privé, un parasite qui vit grâce aux dons de son ami Engels. Celui-ci est aussi un personnage vraiment contradictoire, patron et révolutionnaire dans l âme, un mélange complexe mais beaucoup plus compréhensible que celui de Marx.
L insurrection irlandaise et the civil war montrent bien l état de violence et d impunité envers la perte d humanité quelque soit le camp. l'auteur semble vouloir nous témoigner de sa considération envers les femmes car ces personnages féminins démontrent à un moment de l histoire leur force et leur courage devant l adversité.
Mais je me suis ennuyée au milieu de ma lecture car il manquait de rythme et certains passages trop longs et sans apport à l histoire.
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Hélas, mon coeur n'a pas battu plus vite pour ce roman.
Je suis toujours un peu gênée de ne pas être plus positive, quand je pense au travail colossal qui est réalisé par un écrivain pour éditer un roman. Les recherches, la construction de l'histoire, la génèse des personnages, la quête d'un éditeur et la chasse incessante aux fautes d'orthographe. Eh oui, qui suis-je finalement pour m'autoriser un "j'aime pas" ? Une arriviste des réseaux sociaux qui parvient à attirer l'oeil d'autres lecteurs avec des textes où se côtoient parfois quelques bons mots, parfois quelques formules bancales et les fameuses fautes qui comme les moustiques que l'on croit avoir tous exterminés avant de se coucher, sortent au grand jour dès qu'on a relâché l'attention. J'ai l'impression désagréable de devenir ce juge dans l'émission télévisée du meilleur pâtissier, réduisant à néant le moral des candidats qui donnent le meilleur d'eux-mêmes depuis 4 heures, avec une remarque du style : « et la framboise, vous envisagiez vraiment de la mettre ici ? Parce que le message n'est pas très clair…. ».
Je me réjouissais pourtant de retrouver cet auteur dont le roman Ces rêves qu'on piétine m'avait bouleversée.
Là, encéphalogramme plat. Palpitant au ralenti.
Je n'ai pas réussi à trouver ma place entre l'histoire des petites gens, et ceux qui ont fait la Grande Histoire. le roman était tellement entre ces deux mondes que j'ai eu l'impression d'avoir les fesses entre 2 chaises. Dans le fossé. Pas assez d'empathie. Pas non plus d'informations historiques à balancer ensuite l'air de rien dans un diner mondain.
J'ai été mal habituée ou trop bien habituée : j'avoue être une fan inconditionnelle de Emile Zola. Alors à côté, difficile de faire le poids. Voilà peut-être pourquoi ce roman n'a pas agi sur moi
J'aime pourtant la plume de Sébastien Spitzer et salue la qualité du style. Que cela soit clair : il y a des romans bancales, mal fichus, mais ce n'est absolument pas le cas de celui-ci. La preuve : je prévois de lire le prochain roman de Sébastien Spitzer qui sort fin août 2022.

Alors faut-il le lire ? Euh si vous voulez. Mais je ne peux que vous recommander chaudement Ces rêves qu'on piétine du même auteur, qui avait été un de mes coups de coeur 2020. Une claque. Et côté social, l'inévitable Germinal.
Si vous êtes aventureux, en ces temps où la Russie n'a pas bonne presse, tentez un Léon Tolstoi. Que Sébastien, l'auteur de ce roman, y voit un compliment à être cité aux côtés de Léon et Émile.
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Ce roman historique, en quelque sorte, m'a plu curieusement.
En effet, je ne suis pas une fan de l' Histoire. Mais dans ce livre, c'est romancé, et j'ai pu apprendre des évènements sur l'Angleterre et l'Irlande au moment du règne de la reine Victoria, au XIXe siècle.
J'ai mis un peu de temps à me mettre bien dedans car je voulais bien comprendre tous les évènements et les personnages. Pour le coup, je me suis laissée embarquer dans ce roman où l'amour est aussi présent.
Un beau roman, une belle plume, et un coeur battant...
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