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EAN : 9782373050400
320 pages
Aux forges de Vulcain (20/04/2018)
3.07/5   49 notes
Résumé :
Le roi Constant avait trois fils. L'un meurt, et les deux autres, Uter et Pandragon, vivent loin. En leur absence, Vortigern règne sur la Bretagne. Mais son pouvoir fatigue les barons et les fils de Constant reviennent et tentent de reprendre le trône. Pandragon est un meneur d'hommes et croit en son bon droit. Uter est un aventurier, mû par la vengeance. Peu à peu s'enchaînent batailles et victoires, mais une ombre plane, celle de Merlin et d'une mystérieuse petite... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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L'idée de prendre l'histoire aussi tôt, bien avant que l'on en soit à penser même à Arthur, quelle bonne idée ! Probablement va-t-on voir se mettre en place quelques pièces du puzzle qui, jusque-là, nous auraient échappées…

Vous l'aurez compris, ce livre a tout pour me plaire. Mais peut-être en attendais-je trop. Résultat des courses : un passage à travers monumental. Je n'ai pas réussi à me représenter les passages guerriers, les moments de féérie me sont restés inaccessibles – si je prends uniquement la citation que j'ai choisie pour ouvrir cette chronique, l'écriture est indéniablement « ciselée », comme annoncé en 4e de couverture, mais ne me renvoie à aucune image -. Bref, j'ai eu l'impression d'être totalement imperméable à la poésie.

Même lorsqu'Uter batifole avec une jeune fille dans un lac, je n'ai pas perçu les éclaboussures. Mab et Aubéron m'ont parus froids et distants, alors que je les attendais vifs, alertes, exubérants.

Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'impression de passer à ce point à côté d'un livre. Comme si j'avais été dans un univers voisin, mais d'où ma perception des couleurs, des ambiances, des images était légèrement brouillée, faussée.

La seule partie du livre qui m'ait réellement parlé, c'est celle autour du personnage de Vortigern et la réflexion sur le pouvoir qui l'accompagne. Comment le pouvoir isole, comment il se nourrit de symbolisme tout en s'appauvrissant du même coup. Comment il exacerbe les faiblesses. Comment il pèse, fardeau lourd à porter.

Pandragon et Uter, pour leur part, j'ai eu l'impression de les survoler. Déjà, j'ai trouvé déstabilisant qu'ils soient deux, ainsi que la graphie de leurs noms, ayant toujours croisé un unique Uther Pendragon, fils de Constantin et frère d'Aurélianus. Soit. Mais Pandragon, le meneur d'hommes, m'a semblé en réalité assez indécis, prenant les grandes décisions davantage sur des coups de tête que sur une vision stratégique. Et Uter, le guerrier, bon…

Et puis – et, peut être surtout ! -, Merlin. Merlin est un personnage d'une complexité rare et potentiellement fracassante. Un enchanteur, fils de démon, on comprend bien, sans avoir besoin de sous-texte ou de para-texte, que l'on est loin d'un long fleuve tranquille. Mais la seule scène où ils sont tous les deux, finalement, ressemble plutôt à ce moment où le chat s'amuse avec une souris, dont on sent bien qu'il pourrait l'écraser, ou pire, d'un geste négligent de la patte. Et, quand ils se retrouvent, en présence de Mab et Aubéron, la seule préoccupation de Merlin semble être de ne pas être assimilé à son père. Mais aucun débat intérieur, aucune lutte réelle… Je reste vraiment sur ma faim, alors que j'attendais un choix tranché, dans un sens ou dans l'autre. L'auteur aurait pu choisir d'accentuer la noirceur, semer le doute, montrer la dualité, voire l'ambivalence du personnage ; ou, à l'inverse, mettre en scène le déchirement, la droiture permettant de surmonter le destin, de s'extraire du bourbier de la manipulation. Mais rien. En tout cas, rien que j'ai ressenti.

Si je dois recommander un livre pour plonger dans les légendes arthuriennes, j'en resterai donc à mes choix précédents : Mary Stewart – qui a marqué ma propre entrée dans ce monde, avec ce qui s'appelait alors le roi de lumière, paru aux Presses de la Cité, et qui est en fait probablement le deuxième tome du cycle de Merlin, republié en 2006 par Calmann-Lévy sous le nom Les collines aux mille grottes -, ou Guy Gavriel Kay, avec La tapisserie de Fionavar – que je n'ai toujours pas chroniqué ici, parce que je voudrais le relire avant et que, comme toujours avec G. G. Kay, c'est un pavé… -…

Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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Uter Pandragon.... Ou le bouquin, tiens si on réécrivait la légende du mythe Arthurien, comme ça tranquilou bilou....

Pitch :
- Si je vous dis Merlin Uter Pendragon, Votigern Dame du lac toussah et réécriture vous me répondez...
- Genèse de Kaamelott !
- Oui mais non … C'est presque ça, mais en beaucoup moins drôle... tu crois que ça vaut le coup de faire un pitch ?
- Sait pas.. c'est quand même vachement connu comme histoire... depuis le temps. Et puis je vois pas bien comment tu pourrai amener ça...
- La jeunesse d'Uter Pandragon (futur père d'Arthur) et son page Merlin, et après un exil forcé, leur retour en Bretagne pour revendiquer le trône qui leur revient de droit, ou s'assoit Votigern l'Usurpateur fou... ça va comme ça ?
- Très bien.. concis clair simple.. nickel ! Tu vois que tu peux le faire ^^

Mouais... je peux le faire, certes, donc une réécriture de la genèse de la légende Arthurienne... Mouais...
Et là vous sentez poindre comme qui dirait... et je sais même pas comment dire ça.... pour ne pas être vulgaire... perso j'ai bien envie de dire C* dans le potage...
Parce que c'est parfois sympa, autant que non, pas du tout... oui c'est parfois juste autant qu' OSEF comme dirait mon ado de fille...

L'écriture est molle du genou et transforme tout en un truc assez plat et chiant (même les batailles).
Oui je me demande pourquoi, quand les auteurs s'attaquent au mythe Arthurien se sentent obligés de faire dans le style soit disant poétique, et le côté alambiqué pour rien...
Et oui, tout le monde n'a pas le talent de Justine Niogret, en tout cas Thomas Spok ne l'a pas, ça c'est très clair.

Tout sonne faux, la sueur de l'auteur est tellement visible... ça se voudrait léger, il le faudrait d'ailleurs, ça se voudrait à la frontière de tout, du rêve, de la folie, de l'amour, de la magie, de l'horreur, et je trouve que ça foire... tout est aussi lourd que le plomb.

C'est l'idée de la jeunesse, de la genèse de Merlin que j'ai trouvé bonne d'ailleurs, mais si mal exploitée, c'est le problème d'ailleurs récurent. Et pourtant c'est pas le pire des personnages.

La non exploitation des choses, du mythe, ou tout du moins Thomas Spok prend certaines bases du mythe, de la légende et nous les secoue, version shaker, après tout il a le droit, c'est un mythe, nous ne sommes pas dans la réalité historique.
Et il en ajoute d'autres qui pourraient tout à fait marcher, comme la reine Mab et Obéron en plein Brocéliandre (pourquoi pas) mais qui tombe comme un cheveux sur la soupe, et puis tout le monde n'est pas Shakespear, là clair que non.

Mais c'est dur de faire du réchauffé, alors on essaie d'ajouter d'autres ingrédients au plat pour qu'il soit toujours mangeable... Astier lui c'était l'humour, et étonnamment ça marchait....
Ici franchement y a pas grand chose qui marche.
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Riche d'une première de couverture aux couleurs flamboyantes, empreintes vulcaniennes de Elena Vieillard, d'aube arthurienne, vivifiant, ce roman est le bouquet final d'un feu d'artifice en version 3D. L'incipit : « Rois ou paysans, les hommes meurent jeunes, ici » inaugure ce que la littérature a de ferveur, de justesse. Matures, énergiques, les lignes semblent ces paysages d'un entre-monde hors du temps et de l'espace. Les pages manichéennes déploient une puissance hors pair. Elles ne se tournent pas. le lecteur est en arrêt, ébahi par ce style magnétique. Au centre des forêts ténébreuses, en quête, en sursaut, en bousculade, le lecteur s'octroie le passage vers le majeur pour ne rien lâcher en chemin, tant ce miracle du verbe est grand. En idiosyncrasie totale, dans cette ère légendaire où la magie est innée, le miracle littéraire est accompli. Ce roman est atypique, une chance à lire. La poésie enclenche des sursauts d'alchimie. « Elle pleurait dans un rayon de lune la jeune fille aux cheveux châtains et aux pieds nus. »Elle casse les branches de cette histoire rugueuse, guerrière aux cheveux emmêlées. « La Dame du Lac attendait. Des jours et nuit durant, elle nouait des fils d'eau changeante, teintés de lune ou de soleil pâlissant. » L'histoire est aussi cela, un reflet sur le chant ésotérique, qui s'agite, prend peur, dans ces combats qui rôdent dans les pages. Elle se calme face aux rides devenues de Merlin. Front à front avec « Uter Pandragon » cette plongée dans le majeur des forêts de Bretagne est une magnificence d'écriture. C'est un roman étrange donc beau. Il incite à l'ouverture d'un genre nouveau. La page 299 est à apprendre par coeur. Elle illumine et donne sens. Elle respire la connaissance extrême de l'auteur pour ce monde légendaire mais pas que. La Dame du lac encense cette prodigalité de ton et de teneur : « l'invitation était discrète, presque inquiétante…. Cette humeur remua les eaux, les leva, telles des lances pures rêvées par dieu forgeron, les emporta d'un cri vers une rive où la dame n'était pas… »Le Graal, ici, est alloué. Thomas Spok a réussi ce pari, délivrer une histoire soyeuse, intelligente, ésotérique et fantastique. C'est un premier roman, né depuis des millénaires. Chaque lecteur y puisera son élixir. Edité par « Aux forges de Vulcain » Uter Pandragon » de Thomas Spok est une signature digne de « Vulcain » car « Nécessaire ». A lire en pleine forêt et vous verrez peut-être…….
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Poudre de Merlin… pinpin

Vortigern, Merlin, Morgane, La Dame du Lac, Uter Pandragon sont des personnages qui vous parlent. Vous visualisez plein d'images aussi : le Merlin de Disney, la Quête du Graal des Monty Python, Excalibur de John Boorman. Vous pouvez ajouter une nouvelle pierre à l'édifice du Graal : celle que vient de jeter dans le lac Thomas Spok. Et ne doutez pas qu'elle va faire des vagues !

Thomas Spok s'empare des canons de la légende arthurienne pour en faire un récit en plusieurs volumes dont le premier convoque les figures de Vortigern, d'Uter, de Pandragon, de Merlin encore dans son adolescence, de Morgane dans sa prime jeunesse encore en devenir, des Saisnes, les alliés de Vortigern dans sa conquête du pouvoir et de son maintien sur le trône.

Si ce premier volume est l'objet d'une quête, il ne s'agit pas encore de celle du Graal. Il s'agit même de plusieurs quêtes. Vortigern part à la quête du pouvoir et devient un véritable fantôme qui traverse les pages du récit comme une âme en peine dès qu'il l'obtient. Uter et Pandragon, fils de Constant, dont le frère aîné a précédé Vortigern sur le trône et dans une forme de folie, poursuivent en parallèle des rêves de revanche. Merlin n'est pas en reste même si sa propre quête de pouvoir est plus sournoise, plus en retrait, mais bien réelle.

Thomas Spok prouve dans son récit qu'il maîtrise le canon arthurien, qu'il sait de quoi il parle. Ce qui lui permet de prendre des libertés avec son interprétation des mythes qu'il empoigne littéralement pour les tordre à sa propre volonté de narrateur. Prend-il des libertés exubérantes ? Invente-t-il trop ? Respecte-t-il trop au contraire les usages du genre ? Peu importe, en fait, seul compte le résultat. Et là : quel brio !

Malgré la multitude des personnages, malgré le grand nombre de situations et de péripéties, Thomas Spok maîtrise parfaitement sa trame. le mot n'est pas choisi au hasard : l'auteur tisse devant nous une tapisserie dans laquelle chaque scène du récit est une des trames narratives de l'histoire qui viennent se placer sur le métier à tisser de l'auteur pour former un tout consistant, constant et cohérent. Chaque scène-trame est cohérente en elle-même et parvient encore à prendre une nouvelle dimension quand on la prend dans la vue d'ensemble de la tapisserie-livre finale.

Thomas Spok parvient aussi à maintenir ouverts tous les possibles pour chaque personnage jusqu'à ce qu'il décide, en démiurge scriptural, de fermer une route, un chemin, un destin, une vie.

Et puis, Thomas Spok ne se contente pas de mettre de la magie dans son récit, présence de Merlin et de Morgan oblige. Il distille du merveilleux, du fantastique, de l'horrifique dans son récit. Cet « Uter Pandragon » se retrouve ainsi à la croisée de plusieurs genres narratifs, aucun ne semblant déplacé !

Les scènes finales de combat faisant interagir tous les personnages croisés au fil du livre (encore vaillant ou en vie à cet instant, cela va sans dire) sont à elles seules un morceau de bravoure tant dans la façon que Thomas Spok a eu de les écrire que dans les trouvailles scénaristiques qu'elles lui permettent d'inventer.

Bref, ce livre contient suffisamment de talent pour passer outre une question de genre.
Lien : https://wp.me/p2X8E2-XQ
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C'est une période de la « légende arthurienne » que je ne connaissais pas ou si peu.
J'ai été tout de suite séduite par l'écriture de Thomas Spok, assez poétique pour qu'on se retrouve dans ces aventures épiques mais sans être pour autant une parodie d'écrits anciens. Les chants de Mauregause viennent apporter une dimension plus « prophétique » comme les bardes et leur langage poétiques, cela renvoie à une certaines oralité. Les « visions » sont aussi des messages sibyllins mais cette fois-ci on est dans le monde intérieur. L'usage de l'italique pour bien mettre en avant ces passages met en condition le lecteur pour une autre sorte de texte. le rythme de lecture est alors différent.
C'est un roman avec plusieurs niveaux de lecture. On peut y voir la légende qui a fait passer à la postérité ce nom. Mais bien d'autres histoires.
Prenons par exemple la thématique du voyage, de l'exil et du retour. Ce long cheminement avec ses épreuves et ses embûches, ses rencontres heureuses et malheureuses, c'est une partie plutôt initiatique. Cet ailleurs nécessaire pour mieux revenir avec de nouvelles idées, un nouveau savoir, une nouvelle génération et de nouvelles forces.
On va suivre différentes destinées. Chaque personnage à un rôle à jouer dans cette tragédie et on va les voir évoluer depuis le départ de Bretagne au retour sur les mêmes terres qui elles aussi ont changé.
J'ai beaucoup aimé une caractéristique de plusieurs personnages, celle de la modification pour certains cela va jusqu'à la métamorphose. Des travestissements les font apparaître de manière différente. Les princes et autres reines en guenille pour ne pas qu'on les reconnaisse ou du moins leur rang. Uter utilise plusieurs fois ce stratagème volontairement ou pas. Parfois ils jouent avec les noms aussi notamment comme Ulfin et Mauregause.
J'ai aussi apprécié la présence de la magie, des créatures légendaires qui viennent en contrepoint de la montée du christianisme. On retrouve l'idée d'équilibre des forces, du substrat culturel. le passé et le présent… Croyances et superstitions qui ont forgé le caractère des peuples de Bretagne et des personnages. On a différentes images du héros en Uter et Pandragon deux facettes différentes de ces terres.
Ce qui pourrait dérouter certains lecteurs ce sont les distorsions du temps entre la chronologie des aventures, les scènes « oniriques » ou « magiques », les souvenirs du passé. Cela ne m'a pas déranger car cela a un sens. Nous avons aussi en quelques phrases des « espaces temps » plus ou moins longs, et des pages pour raconter un événement assez bref. C'est balisé par des séparations « * ».
J'ai aussi beaucoup aimé tout se qui touche à la place du père (ou du substitut) les relations et les interactions, la transmission ou la rivalité. Il y a confrontation entre les générations. Viennent ensuite les relations entre frères (ou soeurs) de sang ou pas. On a ainsi des duos qui s'opposent ou fusionnent pour ne former qu'un.
Les figures féminines sont fortes mais l'absence de figures maternelles ne fait qu'augmenter l'omniprésence du monde masculin combatif et physique.
Les thématiques liées à la chevalerie et autre sont aussi bien évidement présentes.
Si vous me suivez vous savez comme j'adore la thématique de l'eau, alors je peux vous dire que je n'ai pas été déçue. Entre la dame du lac et toutes les images autour des cours d'eau au sang qui coule à flot on va passer de la source de vie à celle de la mort et vice versa.
Dans ce roman on a une forte présence animale. Des animaux sauvages, des créatures magiques ou encore l'animalité (bestialité) humaine.
J'ai failli oublier de vous parler de la couverture. Elle concentre de nombreux éléments essentiels de ce roman. On retrouve notamment les deux frères liés à la manière du yin et du yang, complété par la présence du troisième pilier à savoir le merle qui représente Merlin. Les bannières et les armes on est bien dans l'idée des champs de bataille, avec des combats pour un nouveau règne.
Bon il faut que j'arrête de vous parler de ce roman pour vous laisser le découvrir avec votre sensibilité.
C'est un roman que j'ai lu à petit pas pour bien apprécier chaque moment. Je ne verrai plus de la même façon Merlin et les autres personnages de la légende arthurienne qui ont pris racine dans la période racontée dans ce roman.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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critiques presse (2)
Elbakin.net
05 novembre 2018
Si le mythe arthurien vous intéresse, que vous êtes connaisseur de la geste de Bretagne, alors il peut être agréable de découvrir la vision de l’auteur, de trouver les points communs et les différences avec la version classique de la légende.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
LeFigaro
22 juin 2018
Un premier roman inspiré de la légende arthurienne. Une courageuse et belle entreprise littéraire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tu peux te battre encore, tu le dois. Ton épée s’est reforgée dans le sang, le tien et celui de tes ennemis : elle percera les ombres… elles font peur, mais il y a tant de façons de s’aveugler et de souffrir… Tu le sais, tu le sens. La chose, là-haut, est moindre qu’une bête, c’est une image du démon dans l’homme… c’est le dragon lové dans les amours, vautré dans les haines : une créature de barbarie, quand détruire paraît beau et qu’on se demande, tout à fait sérieusement, si la fin du monde ne ferait pas le plus magnifique des spectacles… cette tentation, tu la connais bien. Mais tu l’aimes quand même, l’humanité, avec effroi, avec passion ! Alors monte, taillade ce fragment du rien, tue le dragon !
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Sa chevelure insoumise se rebiffait en boucles épaisses sur son front, si bien qu’il en repoussait à tout instant une mèche pour se libérer le regard. Deux larges prunelles passaient alors leur lame bleue alentour, et l’on s’étonnait de retrouver le monde intact après un tel coup d’œil.
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Des danseurs lumineux s’agrippaient sur fond de nuit, s’agrippaient plutôt à la nuit qui leur offrait mille robes tournoyantes. À bien y regarder, le bal entrechoquait trop vigoureusement ses participants. Au lieu d’embrassades, les couples entremêlés échangeaient des coups – on s’entre-tuait, on s’envahissait d’une étincelle à l’autre sous les arcures et les entrelacs d’une couronne écumeuse. Des fragments de bataille ricochaient les uns contre les autres, restaient parfois unis de façon à esquisser un motif plus vaste.
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Elle devine un front pur, des épaules nues… cette nymphe qui s’ébat, tendra-t-elle une main glacée pour l’entraîner vers des profondeurs secrètes ? Où est-ce l’illusion trompeuse d’une mort accueillante, comme l’enfant qui danse follement sur le rebord ?
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- Sans garde ni pommeau, on s’y écorchera les paumes.
- Si un guerrier n’est pas prêt à verser son propre sang, que se mêle-t-il de verser celui des autres ?
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Vidéo de Thomas Spok
Lors de la rentrée littéraire 2020, le romancier américain Charles Yu publie en France son deuxième roman, CHINATOWN, INTÉRIEUR, traduit par Aurélie Thiria-Meulemans.
Lors de cet entretien, il répond depuis Los Angeles, où il réside, à dix questions de son éditeur, David Meulemans (éditions Aux forges de Vulcain).
CHINATOWN, INTÉRIEUR est dans la sélection finale du Médicis étranger et dans la sélection finale du National Book Award.
Merci à Charles Yu pour sa générosité, son enthousiasme et son intelligence.
Merci aussi à Thomas Spok, Olivier Berenval et Nicolas Winter, qui ont proposé plusieurs de ces questions.
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