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Critique de Rodin_Marcel


Sportès Morgan, - "Maos" – Grasset, 2006 (ISBN 978-2-246-67651-5) – prix Renaudot des lycéens en 2006

La quatrième de couverture résume parfaitement l'objet de ce roman ; par ailleurs, on trouve une bonne recension à l'adresse suivante :
www.chronicart.com/livres/morgan-sportes-maos/

Une chose est certaine : la piétaille des petits naïfs, i.e. les "militants et sympathisants de base" à la Pierre Overney (qui a payé de sa vie) ont été manipulés, grugés, par de "brillants normaliens" (Benny Levy, Jean-Paul Sartre, Olivier Rolin, Serge July, André Glucksmann du côté mao, mais aussi les Krivine et autres lambertistes du côté trotskyste et tant d'autres gourous) qui n'eurent ensuite aucune difficulté à réintégrer leurs beaux salons parisiens pour devenir les leaders du camp bobo (la toute belle carrière d'un Alain Geismar, pour ne prendre que cet exemple).

Je saisis ici l'occasion de rendre hommage à Simon Leys (pseudonyme de Pierre Ryckmans – 1935-2014), qui eut l'intelligence et l'audace de publier – dès 1971 – cet ouvrage intitulé "les habits neufs du président Mao", qui fut vilipendé, vomi, couvert d'injures et de railleries par la nomenklatura de l'époque, qui reste la même aujourd'hui, sans honte aucune !

Sportès émet ici la thèse de la manipulation de ces gauchistes de salon par les services secrets occidentaux, ce qui paraît bien outrancier, certes... Mais le résultat est bien là : à l'exception de quelques biques radoteuses à la Arlette (travailleuses, travailleurs...) ou de quelques énergumènes sans honte ni pudeur aucune à la Badiou, la plupart de ces leaders maoïstes et autres gauchistes grand teint de cette époque sont bel et bien devenus les chantres de l'idéologie bobo prônant un ultra-libéralisme fondé sur l'atomisation des individus tellement "libérés de tout" qu'ils en deviennent malléables à souhait (et on attend le premier ex-maoïste ou ex-trotskyste qui prendra sa carte au FN, ce qui n'est plus si éloigné : nous reverrons bientôt les carrières à la Jacques Doriot.

Bref, un roman un peu faible, mais riche en pistes de réflexion...
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