Leçon no 1 : Ne jamais monter sur un cheval qui s'appelle Éclair, Tonnerre, Faiseur de veuve, Pompe funèbre, Acid Trip, Ouragan ou Mort Subite.
Leçon no 2 : Prendre quelques leçons.
Mon modèle c'était le voyageur solitaire, le baroudeur des grands espaces, le bandit de grand chemin, l'aventurier américain torturé, en contact avec la société mais qui ne lui doit rien.
On est tous des citoyens d'honneur de cette forêt primordiale. Nos fardeaux et nos faiblesses persistent indéfiniment. Ce sont des pans de nous-mêmes qu'on ne peut pas totalement éradiquer, ils participent de notre humanité. Mais lorsqu'on leur apporte la lumière, on devient maîtres de notre présent et leur capacité à déterminer notre avenir diminue. (...) Le truc, c'est qu'il faut être sous la canopée de ses propres arbres pour faire briller la forêt... de l'intérieur.
Je me suis tourné vers ma mère, soixante-douze ans, son visage était une carte attendrie de toutes nos peines et de nos épreuves.
Vos premières chansons émergent d'un moment où vous écrivez sans avoir la certitude d'être un jour entendu. Jusque là il n'y a que vous et votre musique. Et ça, ça n'arrive qu'une seule fois.
Moi j'étais un faux hippie (l'amour libre, ça m'allait), mais la contre-culture, par définition, se définissait en opposition à l'expérience conservatrice du prolo qui était la mienne. Je me sentais pris entre deux camps, et je ne collais tout à fait ni à l'un ni à l'autre, ou peut-être avais-je ma place dans les deux.
Dans la ville balnéaire d’où je viens, avec son board-walk, tout est un peu toc. Moi, c’est pareil. A vingt ans, loin d’être un rebelle qui risquait sa vie au volant, je jouais de la guitare dans les rues d’Asbury Park et déjà j’avais obtenu une place de choix parmi ceux qui « mentent » pour servir la vérité… les artistes, avec un petit a. Mais j’avais quatre atouts dans mon jeu : la jeunesse, une expérience de presque dix ans à jouer dans les bars dans toutes les conditions, une bonne bande de musiciens qui avaient grandi là, habitués à mon style sur scène… et une histoire à raconter.
Se raconter est une drôle d'affaire . . . Dans un projet comme celui-ci, l'auteur fait une promesse : laisser le lecteur entrer dans sa tête. C'est ce que j'ai essayé de faire au fil de ces pages.
L'autoroute du succès n'est pas la seule voie. C'est juste une autoroute.
Tout ce que je sais c'est qu'avec l'âge les bagages qu'on n'a pas triés pèsent... de plus en plus. Avec chaque année qui passe, le refus de faire le tri coûte de plus en plus cher.