AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BurjBabil


Nous sommes en 1812, en Russie. On commence par une boucherie sans nom (si en fait : Borodino ou Moskova selon les goûts, 70 000 morts) et on semble suivre un tambour de la grande armée . . . Puis retour en arrière, 1810 avec le jeune bogoss, non Bosse, Vincent Bosse le fameux tambour de l'armée Napoléonienne du début, de ses débuts. Une « gueule d'ange » qui commence par trahir le curé de son village et échappe grâce à son visage poupin aux affectations militaires périlleuses : les « chairs à canon » que sont les fusiliers, grenadiers...
Disons-le tout de suite, ces traits rayonnants, laisser-passer du héros de cette bande dessinée sont excellemment bien rendus par Simon Spruyt tout le long de l'album. Il fait un travail graphique remarquable, à l'instar de ce qu'on avait pu observer de lui dans Bouvaert.
Puis avance rapide, 1860 et le gars Vincent, toujours lumineux a vieilli, lui.
Un mystérieux inconnu l'interroge sur son passé. Il veut recueillir le précieux témoignage, parmi d'autres, de ce gamin devenu un homme, subissant toujours les évènements plutôt que les provoquant, (encore une fois quel talent de l'auteur pour nous le faire sentir graphiquement !). Pourquoi interroge-t-il ce « loin des balles » devenu fugitif sans grande importance, ayant été sauvé des cosaques par Denis Davidov lui-même, ce héros romantique russe ?
Que compte faire ce mystérieux scripteur avec les descriptions de Bosse de l'horreur des combats vécus et sa capacité ou sa chance à survivre jusqu'à aujourd'hui ? Des mémoires, un livre ? Quel livre ?
Magnifique, graphiquement et scénaristiquement.
Commenter  J’apprécie          544



Ont apprécié cette critique (54)voir plus




{* *}