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EAN : 9782897593513
122 pages
Atelier 10 (16/05/2018)
4.05/5   10 notes
Résumé :
Ceci est un livre sur notre rapport à notre époque, mais aussi à la jeunesse qui incarne, dans notre esprit, ses carences et ses excès. Une époque que nous détestons, de manière générale. Pas toujours sans raison, bien entendu, mais avec une paresse intellectuelle qu'on réserve habituellement à la condamnation des frasques des chanteuses populaires. Constitué d'une série d'observations ayant Miley Cyrus comme pivot, cet essai n'a pas pour ambition de montrer que not... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai reconnu beaucoup de mes idées et de mes propres discours dans cet essai porté à la défense de la génération Z et du nouveau siècle.

C'est une règle immuable : depuis toujours, les générations se succèdent, les prédécesseures critiquant les suivantes, convaincues qu'elles sont d'avoir vécu leur jeunesse à une meilleure époque parce que "dans leur temps, c'était don ben mieux". Cette attitude-là, dont, avouons-le, nous sommes tous un peu coupables tôt ou tard, ne serait-elle pas plutôt révélatrice de notre refus d'admettre qu'on n'est plus trop "dans l'coup"?

Dans le livre, l'auteur positionne Miley Cirus, critiquée plus souvent qu'à son tour, comme le porte-étendard de sa génération et utilise son cas pour illustrer ses arguments, énoncés avec un humour cynique qui n'est pas pour me déplaire!

J'ai bien aimé cet essai assez léger, mais tout à fait pertinent, qui permet de se réconcilier avec l'époque dans laquelle on vit ainsi qu'avec une vérité qui n'est pas toujours facile à accepter : nous serons tous, un jour ou l'autre, les has been de ceux qui nous succéderont!
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Au dela de son titre un peu loufoque, Miley Cyrus et les malheureux du siècle est avant tout un essai sur la jeunesse et l'anxiété de cette jeunesse, peut importe la génération.
Thomas O. St-Pierre avance donc l'hypothèse suivante; chaque nouvelle génération a des idées, des projets, des manières d'agir qui varie vaguement d'une époque a l'autre. Et chacunes des générations précédentes jugeant cette jeunesse comme des électrons libre aux comportements erratiques. Tout cela creant une boucle sans fin d’insatisfaction d'une génération a l'autre. La vie de la très jugée Miley Cyrus sert d'exemple a l'auteur pour appuyer son hypothèse.
C'est bien sur le titre qui m'a accrochée au départ mais le sujet m'a toute suite intéressée. Et je dois dire que le point de vue de l'auteur est assez logique. J'ai donc bien aimée cet essai et même que j'en aurait pris plus. Preuve s'il en ai une d'un certain talent d'ecriture. Des ados pourront même s’y attaquer, cela les feront sûrement songer a leurs aînés avec un peu plus de respect. Très intéressant!
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Série d'observations un peu décousues mais amusantes pour montrer que notre époque créé beaucoup d'anxiété et de culpabilité chez les jeunes qui tentent de s'y faire une place.
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critiques presse (1)
LActualite
06 août 2018
Ancien professeur de philosophie, Thomas O. St-Pierre prend la « cahoteuse marche vers la crédibilité » de Miley Cyrus comme incarnation de la haine de notre époque. « Quoi que fassent les jeunes, ils ne sont jamais jeunes de la bonne façon », écrit-il dans un pamphlet mordant et formidable de dérision.
Lire la critique sur le site : LActualite
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La modophobie trouve à nos frustrations des causes extérieures, c’est une manière sophistiquée de blâmer les autres parce qu’on est malheureux, plaide-t-il. Mon cynisme est davantage une forme d’acceptation que de fatalisme. Il faut juste accepter que les humains ont tendance à se comporter de manière individualiste ou égoïste, même s’ils ne le sont pas toujours. Si on imagine l’humain exempt d’égoïsme, on se condamne à être déçu. C’est Marc Aurèle qui suggérait, pour mieux vivre sa journée, de se lever chaque matin en imaginant qu’on va rencontrer quelqu’un qui pue ou qui est méchant — ce qui de toute façon se produit rarement. Il suffit souvent de changer ses perceptions, de cesser de vouloir modifier le comportement des autres, pour être plus heureux, plus calme.
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Le miroir que Miley nous tend réfléchit la façon dont nous regardons, réprobateurs et consternés, notre époque : sa jeunesse, sa musique, son rapport au succès, ses réseaux sociaux, ses moeurs, ses rapports interpersonnels. Je crois que nous sommes injustes à l’égard de notre époque, injustes envers notre jeunesse, injustes envers Miley Cyrus.
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Les réseaux sociaux, les téléphones intelligents ont une incidence sur notre vie, mais je ne pense pas qu’ils nous modifient. Les failles que ces outils-là exploitent sont déjà en nous. Les caractéristiques qu’on juge comme celles de notre époque découlent de caractéristiques intemporelles de la nature humaine. Et la détestation de la nature humaine, c’est une forme de détestation de soi.
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Dans toute peur du changement, il y a l'embryon d'une peur de la mort. Nous ne sommes pas capable de laisser partir ce que nous avons, pas plus que nous supportons d'en imaginer la perte. Le poids mythologique de la fin du monde n'appartient pas a notre époque, mais a notre espèce. P. 64-65
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Dans toute peur du changement, il y a l’embryon d’une peur de la mort. Non seulement en raison de l’attachement que nous éprouvons pour tous les accessoires, même insignifiants, que nous avons plus ou moins choisis et qui donnent à notre vie sa saveur unique, mais aussi parce que, dans cette peur, il y a une vertigineuse intuition de l’inimportance et de la vulnérabilité de nos attachements et de nos préférences, c’est-à-dire de nous mêmes.
Nous ne sommes pas capables de laisser partir ce que nous avons, pas plus que nous ne supportons d’en imaginer la perte. Le poids mythologique de la fin du monde n’appartient pas à notre époque, mais à notre espèce.
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