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De nouveau, une aventure de Varg Veum, et le lecteur revisite le rêve scandinave confronté à la réalité. le roman entraîne le détective privé dans les méandres du rock underground et de ses souvenirs. On devine l'implication personnelle de l'auteur. le tout est très sensible, empreint de vague-à-l'âme. le passé de l'auteur saute au visage du lecteur et cela se ressent, donnant au roman un parfum assez inimitable et rare dans la série des Varg Veum. Même si la fin est somme toute assez attendue et ne surprend guère, l'ensemble laisse une amertume bienvenue chez le lecteur, car elle fait écho à une nostalgie que nous connaissons tous.
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Qu'en dire ? Que j'ai aimé ? Oui ! C'est mon troisième billet publié sur ce blog des enquêtes de Varg Veum et je ne me suis pas ennuyée avec les souvenirs du détective privé à l'imper (que j'ai du mal à envisager sous les traits du jeune et fringant acteur de la série éponyme (mais pas entièrement fidèle aux livres, si j'en crois ce que j'ai lu sur le net, voir l'affiche reproduite), qui aime l'akvavit (cela le fait oublier...) et tombe toujours sur des histoires pas possible (voir mes deux billets) et là, un goût de la Norvège d'avant, où Varg était petit garçon, où la vente de voitures était réglementée (page 107), où une jeune fille se prénomme Gro (comme le premier prénom d'Eva J., candidate à la présidentielle), avec plein d'humour :
Elles [stripteaseuses] dansaient sur une musique hermétique qu'elles avaient choisie, aussi sensuelles que deux missionnaires dans une réunion méthodiste.
Oui, j'aime l'humour de Varg Veum (surtout dans ses descriptions des protagonistes) en particulier et l'hunour scandinave en général (je connais une seule blague sur les Finlandais !).
Comme souvent, on cite Ikea (page 293) : Midtbygda (une ville) donne envie à Varg de parler suédois, car on y trouve EPA et IKEA (moi, de lire tous les titres des livres pour décorer les Billy !) (EPA, je ne connais pas cette chaîne de magasins).
Une dernière info ? (voir la note de bas de page, page 336) : deux langues officielles en Norvège: le bokmål et le nynorsk.

Qu'en dire de plus ? J'aime ! J'y retrouve tout ce qui me plaît dans les polars de froid : une enquête sans rebondissement à chaque chapitre, un héros solitaire, porté sur la boisson, pas forcément bien peigné (tiens, cela me rappelle un certain héros de Millénium) (et pas la peine de me rappeler que je n'ai jamais chroniqué cette série suédoise) et là, en plus, une touche d'enfance, qui me permet de découvrir la Norvège, pays que je rêve de découvrir : entre autres, Oslo, Bergen (et revoir Gunnar Staalesen !) et Stavanger (avis aux amateurs d'émotions fortes : sur un moteur de recherche, cliquez sur "images" et tapez "Stavanger") et bien évidemment, le cercle polaire (également titre d'un livre lu).

Gunnar, jeg elsker hvad du skriver ! (j'aime ce que vous écrivez) J'en veux encore (= engang til)
(undskyld for mit dårlige dansk !)


Lien : http://loiseaulyre.canalblog..
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Gunnar Staalesen prend son temps pour installer son intrigue, l'enquête de son privé Varg Veum ne débutant qu'au bout d'une centaine de pages.
Et tout l'intérêt du livre est selon moi dans cette disposition à la fois des personnages et de l'espace dans lequel ils évoluent, à savoir Bergen, deuxième ville de Norvège.
Car l'enquête en elle-même n'est pas d'une très grande originalité. Mais les rapports qui existent entre les personnages au premier rang desquels figure Veum lui-même sont parfaitement construits.
On en apprend donc tout à la fois sur le passé des protagonistes comme sur celui de la ville. le temps qui passe revêt ici une importance primordiale, et si Varg Veum est profondément ancré dans ce passé, il va vite déchanter et devra se résoudre à accepter une situation qui ne peut plus être.
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On rencontre Bergen et son detective privé, Varg Veum, dans un polar socio-philosophique de haute-catégorie. le passé des personnages, très bien construits, se mélange avec le passé de la ville de Bergen : c'est l'occasion pour l'auteur de philosopher sur les transformations de sa ville natale, les changements de ses amis d'enfance et de lui même, la vieillesse ... le style du roman est décoiffant avec ses métaphores inusitées.
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Merci infiniment à Benedicte Cleton de m'avoir fait découvrir cette histoire nostalgique voire mélancolique. Une bonne intrigue ainsi qu'une fin quasi inattendue...
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Ce roman de Gunnar Staalesen a été à sa sortie ,en 1989,récompensé par le prix des libraires norvégiens.On y retrouve le privé Varg Veum,looser solitaire ,qui cache sa sensibilité derrière un humour désabusé.Il est en proie aux fantômes de son passé, avec ses illusions perdues et ses amours malheureuses.Même si le rythme de l'enquête est loin d' être trépidant,on se laisse accrocher par la justesse de l'atmosphère mélancolique qui baigne ce récit.
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Ma lecture achevée, je suis au regret de dire que non, je crois que là, y a un truc qui prend pas avec Staalesen en romancier de polar... Au début, j'ai pensé que cela provenait de l'implication de Varg Veum dans l'enquête. Mais non, je crois qu'il y a autre chose. Comme la lenteur de l'histoire. le temps passé à digresser, à parler de choses sans rapport et sans intérêt pour l'enquête, à décrire Bergen et la Norvège, à faire croire au lecteur que ça y est, ça va démarrer, alors que non...

Parce que Gunnar Staalesen est un petit malin, qui lâche une paire d'indices, une révélation fracassante, et repart éplucher ses petits pois en réfléchissant à l'évolution de Bergen depuis le début du siècle. Pendant que moi, je trépignais sur mon balcon pour savoir ce qu'allait donner cette nouvelle incroyable ! (Tout en ayant, en plus je l'avoue, découvert à peu près le fin mot de l'histoire avant le début des révélations fracassantes...)

Bref, tout ça pour dire que si Staalesen a livré un portrait de sa ville passionnant en six tomes, je préfère conserver ce souvenir plutôt que de m'acharner à tenter d'accrocher à des polars qui définitivement ne sont pas mon genre !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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N°682– Octobre 2013.
ANGES DECHUS – Gunnar Staalesen- Gaia

Depuis que feu le service militaire a disparu, il ne reste plus que les rencontres d'anciens camarades de classe pour parler du bon vieux temps. Pour cela, il n'est rien de tel que des enterrements pour se retrouver, même si c'est autour d'un cercueil qu'on évoque les bons moments. Jan Petter Olsen vient de mourir, tombé d'un échafaudage, un banal accident du travail et c'est l'occasion pour Varg Veum, policier privé norvégien, de retrouver ses vieux copains, ceux avec qui il peut parler de sa jeunesse, des années d'insouciance, l'occasion aussi de se pencher sur le parcours personnel et professionnel de chacun et bien entendu du groupe de rock, « les Harpers » qui, à cette époque ont connu un vif succès et dont faisait parti le défunt. Varg, quant à lui était en marge des « Harpers », en était juste un admirateur qui les suivait.

La cérémonie terminée c'est dans les bars de Bergen que se poursuit leurs conversations d'autant qu'elles évoquent aussi leurs amours passées. Jakob, ancien membre de des « Harpers » demande à Varg de retrouver sa femme, Rebecca, qui vient de le quitter. C'est délicat pour lui puisque cette Rebecca est l'ancienne amie d'enfance de Varg que, bien sûr, il n'a pas oubliée, même si l'amour qu'il lui portait n'était pas vraiment partagé et qu'entre eux il n'y a jamais rien eu que de très chaste. Si, à l'époque il lui avait parlé, sa vie aurait sans doute pris une autre route ! C'est l'occasion pour Varg d'aller au devant de ses illusions perdues, de rencontrer les fantômes qu'il croyait oubliés. Apparemment elle est partie avec Johnny Solheim, le chanteur de l'ancien groupe mais rien n'est sûr, cette Rebecca paraît être une nomade de l'amour. Au fur et à mesure de ses recherches, notre « privé » constate que deux des anciens membres du groupe sont déjà morts, mais pas de vieillesse, et Johnny, objet des recherches de Varg est retrouvé poignardé en pleine rue. Pourtant, les choses se compliquent un peu puisque Jan Petter Olsen qui vient de mourir n'était pas membre des « Harpers ». Seul Jakob survit... pour combien de temps ? C'est d'autant plus inquiétant que Johnny, avant de mourir avait reçu un message explicite qui donnait à penser à une suite fatale, une série de quatre images d'anges dont deux était déjà rayés (Harpers veut dire anges en norvégien). de plus, il s'interroge sur ce qui a bien pu provoquer, à l'époque, son éclatement mystérieux, c'était en 1975, exactement le 16 octobre, onze ans avant !

Apparemment c'était une histoire de filles, Johnny avec Rebeca, déjà, et Jakob avec Anita , même si c'est un peu plus compliqué et apparemment la gent féminine tournait beaucoup autour des « Harpers » ! Ce n'était pas la même époque, on vivait plus librement, et le groupe avait des fans féminines prêtes à tout. Quant à Anita, elle semble avoir beaucoup contribué à l'éclatement du groupe, sa vie amoureuse était à l'époque sans entrave, son mariage avec Johnny battait de l'aile... Cette année 1975 a sonné comme celle des anges déchus. Elle a été le début de la fin pour le groupe mais aussi l'explication de bien des événements.

Les investigations de Varg l'amènent à connaître des membres de la police, le Commissaire Dankert Muus et son adjoint Ellingsen, Vadheim et Jensen... et de tâter des geôles locales puisqu'il était le dernier à avoir vu Johnny vivant. Ses recherches bousculent un peu le passé de ses anciens amis, dépoussièrent leur personnalité et leur amitié de façade, ce qui n'est jamais sans mauvaises surprises. Il est vrai qu'il patine un peu notre « privé » mais il a bien du mal à faire parler des gens qui veulent avant tout oublier cette période de leur vie. Silences, non-dits, choses inavouables, mensonges, adultères, viol, inceste, trahisons, rivalités amoureuses, vies brisées, vengeance, fascinations réciproques mais aussi haines et violence entre personnages, forment la trame de ce roman. Et tout cela sur fond de période de Noël, de normalité et d'apparences trompeuses qui dégoûtent Varg. Il y a là sans doute de quoi noyer ce chagrin là dans l'alcool. On se raccroche à ce qu'on peut face à une vie qui ne vous fait pas de cadeaux. S'y ajoute un discours religieux surannée et en aucune façon apaisant sauf pour ceux qui en sont convaincus d'avance, le contraire en tout cas d'un traditionnel message d'espoir qu'on est en droit d'attendre de cette institution. Ce qui importe au Pasteur Berge Brevick à la fois pathétique et hypocrite, c'est, comme au plus beau temps du Moyen-Age, qu'une âme soit sauvée ! Les hommes sont bien des anges déchus mais assurément l'espèce humaine n'est guère fréquentable, un roman de la désespérance ou peut-être de la réalité !

C'est un roman un peu glauque et pessimiste que j'ai lu jusqu'à la fin, partagé entre l'envie de connaître l'épilogue et étonné par les nombreux rebondissements qui entretiennent le suspense. La fin quant à elle ne surprend guère et est bien dans le droit fil de ce récit, pas tellement fictif.

Je suis moi-même un peu versé dans la nostalgie et j'avoue que ce roman en est chargé, notamment avec des souvenirs d'enfance, des moments perdus ou gaspillés qu'on ne peut rattraper et qu'on regrette, avec le souvenir des Beatles, d'Elvis Presley et de James Dean, ce qui n'est pas pour me déplaire, même si cela ne me rajeunit pas !.



© Hervé GAUTIER - Octobre 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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J'ai tenu trente pages. Je n'ai pas eu la patience d'aller plus loin, trop peur d'y laisser d'autres plumes... Anges déchus est un roman que l'on range déçu.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins : le style est particulièrement ennuyeux. La narration à la première personne est un exercice très difficile puisqu'il enferme le lecteur dans une vision unique de l'histoire, dans la tête du héros. Je ne comprends pas le choix du passé simple dans le récit. "Nous restâmes, nous regardâmes, etc." C'est casse-gueule d'utiliser le héros comme narrateur en le faisant parler au passé simple, parce que du coup, on se demande ce qu'il se passe au présent pour que le narrateur rapporte les faits de cette manière. Il se souvient ? Un choix des traducteurs et des éditeurs de la version française ?

J'ai une impression immédiate de distance entre moi et le héros. Et ce n'est pas le style assez rébarbatif et le point de départ peu passionnant de ce début de roman qui me permet d'avoir l'empathie nécessaire pour faire simplement fonctionner le livre.
Sans moi les anges, je retourne dans l'enfer de nouvelles lectures...
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