s’abîmèrent dans l’étude de leur registre comme si c’était la liste des gagnants du tirage du Loto.
Elles levèrent les yeux à mon entrée mais leur intérêt s’évanouit avant que j’aie fermé la porte
Son père est à l’article de la mort et il voudrait bien revoir sa fille avant de… euh…
— … refermer son parapluie ?
— Si ça te plaît d’appeler ça comme ça, à ta guise. »
- Et c'est la première fois que vous faîtes appel à nous?
- Pour une... baby-sitter vous voulez dire?
Quelques heures passèrent avant que je retrouve le sommeil, et ces retrouvailles ne furent pas grandioses. Le sommeil avait le goût d’une sucrerie qu’un chien a léchée avant vous, et j’en tirai à peu près autant de profit que je l’aurais fait d’une baignade dans Vaskerelven.
Il émit un rire doux et modulé, comme un représentant en dessous féminins.
Le ciel était gris pâle, un peu sale, c’était l’un de ces jours gris, sans visage, sans précipitations, qu’on oublie avant de les avoir vécus à moitié.
Ses cheveux étaient blonds et exactement de la bonne longueur. Pas longs au point de pouvoir y planter des tulipes, mais pas courts au point de vous donner l’envie de vous brosser les dents avec.
La robe sous le manteau était tricotée à la main, avec des rayures. Les bandes horizontales étaient bleues et mauves, en alternance. Aucune n’avait la même largeur et si on regardait la fille trop longtemps, on attrapait le mal de mer.
Elle avait dû être jeune un jour. Mais ça remontait loin.