Novembre, 9 heures passées, et le matin était blême. Le temps était assez couvert avec, dans l’air, un pâle reflet de pluie et un gobelin gris sur Askog. Il ne faudrait pas faire sécher son linge aujourd’hui.
Quelques heures passèrent avant que je retrouve le sommeil, et ces retrouvailles ne furent pas grandioses. Le sommeil avait le goût d’une sucrerie qu’un chien a léchée avant vous, et j’en tirai à peu près autant de profit que je l’aurais fait d’une baignade dans Vaskerelven.
Il émit un rire doux et modulé, comme un représentant en dessous féminins.
Le ciel était gris pâle, un peu sale, c’était l’un de ces jours gris, sans visage, sans précipitations, qu’on oublie avant de les avoir vécus à moitié.
Ses cheveux étaient blonds et exactement de la bonne longueur. Pas longs au point de pouvoir y planter des tulipes, mais pas courts au point de vous donner l’envie de vous brosser les dents avec.
La robe sous le manteau était tricotée à la main, avec des rayures. Les bandes horizontales étaient bleues et mauves, en alternance. Aucune n’avait la même largeur et si on regardait la fille trop longtemps, on attrapait le mal de mer.
Elle avait dû être jeune un jour. Mais ça remontait loin.
Je jetai un coup d’œil dehors à travers le rideau de la cuisine: il pleuvait. C’était l’un de ces jours où il n’y a qu’une chose à faire: se recoucher et tourner le dos au monde.
Elle portait un bikini et c’était l’année où ils faisaient des économies de tissu.
Son nez était un nez: ni grand ni petit, ni laid, ni beau.