Roman de Bergen, tome 6 : 1999 Le Crépuscule, tome 2

Sixième et dernier tome, lu, avalé, toute affaire cessante, tant il me tardait de connaître suite et fin.
Dans ce dernier tome, l'auteur nous emmène, voire nous entraîne sur une problématique religieuse, l'existence de Dieu, et son constat est plutôt triste, voire sans espoir quant au devenir de l'homme. Pourtant, comme ce dernier tome voit enfin la résolution de l'énigme débutée avec les premières pages du premier volume, il reste une note d'espérance. On aimera ou pas ce que je vois comme une ambivalence : espoir ou désespérance ? vie à mener comme cette formidable Cécilie, ou à jeter, comme... je ne peux pas les nommer car suspens à respecter.
Nonobstant, Gunnar nous montre que la persévérance, la ténacité, la résilience, la patience, le pardon aussi sans doute, la foi, non pas en Dieu mais en l'être humain, donc la grandeur d'âme, l'ouverture du coeur, sont des vertus ou des valeurs ou des guides essentiels, qui donnent du sens à la présence sur terre, qui autorisent l'attachement à la vie.
C'est une oeuvre hautement morale en fait, qui aborde les combats politiques, idéologiques, syndicaux, littéraires, qui ont foudroyé le XXème siècle. Tout cela mis dans les mains de personnages de fiction, complexes, et c'est ce que j'ai apprécié aussi, il n'y a pas de manichéisme. Et c'est une oeuvre qui met en scène son actrice principale, Bergen, ses fjords, ses montagnes, et l'on sent un grand amour entre l'auteur et son pays.
Lire les six volumes (ce que j'ai enchaîné) est comme courir un marathon (il y a des moments de fatigue, et puis on se remet sur le tapis déroulant), c'est embrasser la Norvège dans tout son XXème siècle et qu'est-ce qu'elle est sympathique cette Norvège, c'est traverser un siècle d'histoire européenne partagée, c'est lire une fresque colorée, riche en images, chaleureuse, parfois énigmatique, complexe aussi, inoubliable pour moi.
Merci à l'auteur.

Plusieurs mois après le Tome V, je me décide à clore la fresque entamée voici près d'un an. Les 70 premières pages sont attrayantes. Je reconnais peu de monde mais mon inconscient me rend la plupart des personnages familiers. Petit à petit, je me rappelle de chacun, et je dénombre ceux qui m'ont marqué. L'art de Staalesen réside à réactiver notre mémoire grâce à une phrase, un événement, un trait de caractère, une parenté ou un souvenir.
J'ai l'impression de retrouver un veux copain qui le raconte la fin de l'histoire. J'ai toujours dans un coin de la tête la curiosité de découvrir qui a tué le consul Frimann le jour de l'an. Comme cela paraît lointain. C'est gai aussi d' évoluer à une époque contemporaine.
Le dernier volume se mit comme un roman policier ou comme un récapitulatif des personnages qui nous ont accompagné au cours du siècle. En lisant la dernière ligne de la dernière des deux mille pages du Roman de Bergen, je me suis dit : Chapeau !
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..

Quelle trame exceptionnelle ....
Avons nous déjà vu une enquête policière s'étendre sur un siècle !
Les premières pages du premier tome et les dernières pages du sixième tome s'enchaînent pour nous raconter ce qui s'est passé à la fois
Le premier jour, la première heure du siècle et
Le dernier jour, la dernière heure du même siècle !
C'est une épopée à laquelle nous a convié Gunnar !
Dans cette dernière partie,
Pour nous qui avons vécu ces années, ce sont nos souvenirs !
L'avortement autorisé ou pas, condamné ou pas, grand débat de l'époque !
L'histoire avec un grand h avec la chute du mur de Berlin,
Etait ce la mort du communisme ou celle du brejnevisme ?
Les interrogations de ce temps là !
Gunnar aime sa ville, nous avons pu nous en apercevoir
À travers cette série qui nous raconte Bergen pendant un siècle et
À travers sa série policière avec les aventures de son personnage fétiche.
(Petit clin d'oeil, Varg Veum est là aussi.)
Performance certes, mais ne nous vantons pas d'avoir réussi de venir à bout de toutes ces pages,
Nous les avons peut être lues mais lui, Gunnar, il les a écrites !

Lecteurs Babélio : Nous partîmes 117, mais... nous fûmes 24 en arrivant au 6eme tome !!.

lectrice de cette série dans l'édition Point, livre de poche, j'ai mis un peu plus de 4 ans pour connaître la vérité sur le meurtre du consul Frimann, sorte de fil rouge des 6 tomes.

Ce dernier tome s'ouvre sur les suites du drame liées à l'explosion de la plate-forme pétrolière Alexander Kielland. Nous continuons à découvrir l'évolution de la société norvégienne au XX eme siècle , au fil des évènements locaux ou internationaux (chute du mur de Berlin).

De nombreux personnages "atteint par la limite d'âge" meurent plus ou moins discrètement....

nous apprenons (enfin !!!) qui a tué le consul Frimann, qui a enlevé la jeune Veslemoy.


Surprise page 231 (du 6eme tome) apparaît un nouveau personnage, le détective Varg Veum, personnage que l'on a eu le plaisir de rencontrer dans les romans policiers de l'auteur. Clin d'oeil de l'auteur à ses lecteurs ?

J'en ai donc terminé avec cette saga d'environ 2000 pages, contente d'être allée jusqu'au bout, un peu de nostalgie en fermant le dernier tome bien que, vu la multitude des personnages, je n'ai pu m' attacher à aucun en particulier.

Si j'avais un conseil à donner à un futur lecteur c'est de commencer sa lecture en ayant dans sa PAL la totalité de l'oeuvre afin de lire l'ensemble sans interruption.

Voici le sixième tome qui clôt cette brillante saga menée de main de maître par Gunnar Staalesen.

Comme les autres lecteurs qui ont poursuivi jusqu'à la dernière ligne, enfin, le meurtre du départ se voit élucidé. Après près d'un siècle. C'est évidemment prescrit, mais le roman n'en est pas pour autant gâché.

C'est vraiment du très bel ouvrage. Et pour moi qui ne connaissais pas l'histoire de la Norvège, ne fût-ce que pour cet aspect-là aussi, cette saga vaut véritablement la peine d'être lue.

La Norvège est sous le choc du drame qui a touché l'Alexander Kielland, une grande plate-forme pétrolière, qui a sombré une nuit de tempête tuant des dizaines d'hommes.
Dans le même temps, le meurtre brutal du Premier Ministre suédois secoue l'opinion publique.

Nous sommes au seuil des années 80, qui seront marquées par la chute symbolique du Mur de Berlin. Nos protagonistes, descendants des premiers personnages du tome 1 de la saga, grandissent et voient évoluer leurs enfants, qui clôtureront cette saga magistrale.

Ce dernier tome (oui malheureusement!!!!) voit l'apparition d'un certain Varg Veum, détective privé qui va devenir le héros de notre auteur de génie. Ce sera également cet homme, personnage important issu de cette saga, qui démêlera enfin les noeuds de cette sombre histoire et mettra en lumière la vérité sur le meurtre qui a défrayé la chronique.

Enfin, dans le même temps, Veslemoy arrive enfin à retrouver la mémoire sur son histoire et découvrir la vérité plus de 20 ans après les faits.

J'ai fermé avec tristesse ce dernier tome d'une saga envoûtante et poignante, magistralement écrite et documentée, qui m'a emmené au coeur de la Norvège et m'a fait grandir en même temps que nos personnages.

Coup de coeur pour la famille Moland, et plus particulièrement pour Svent Atle, le fils de Christian, qui restera pour moi mon chouchou.

Cette saga est un vrai coup de coeur, à relire sans modération.

Côté personnages, on retrouve donc les descendants des familles présentées dans le tome 1, et on se doute que tout cela aura un lien avec le dénouement tardif de la mort du consul Frimann dans la nuit du 31 décembre 1899. Ces braves gens passent dans un siècle en pleine mutation, vivent les événements majeurs qui le jalonnent, de l'assassinat de Kennedy en passant par le refus d'adhérer à la CEE, sans parler de toutes les évolutions sociale qu'on y retrouve : émancipation des femmes, familles divorcées et recomposées, etc. Ils deviennent les acteurs qui mettent en relief des évènements parfois tragiques, comme le retournement d'une plate-forme pétrolière en 1980, clap de fin impressionnant du cinquième tome.

Côté intrigue, on sait Staalesen versé dans le roman policier, et c'est finalement sur ces versants d'intrigue que je l'ai trouvé le meilleur : disparition de la gamine dans le 5e tome, et évidemment élucidation du meurtre du consul Frimann. Oui, 100 après, et alors ?! Les amateurs de Staalesen apprécieront d'ailleurs certainement le clin d'oeil à Varg Veum à la fin du dernier tome... En revanche, et malgré tout le travail de fond qui a été très certainement nécessaire à l'auteur pour monter une telle fresque, j'ai eu parfois bien du mal à me repérer entre tous les courants politiques norvégiens !

Fresque policière, mais avant tout sociale et politique, le roman de Bergen est une introduction intéressante à l'histoire Bergen et de la Norvège. A lire néanmoins avec le cerveau bien connecté !
Lien : http://croqlivres.canalblog...

Le Roman de Bergen comporte 6 volumes : L'aube - 1900 (2 tomes), le zenith - 1950 (2 tomes), le crépuscule - 1999 (2 tomes). Une grande fresque social et policière couvrant tout le XXème siècle, le Roman de Bergen a le souffle des grandes épopées scandinaves. A travers l'histoire d'une douzaine de familles, Staalesen nous raconte les principaux évènements du dernier siècle en Norvège et dans le monde. C'est vrai, il y a une histoire policière - l'assassinat du consul Frimann le premier jour de 1900. On ne va pas connaître l'auteur de ce crime qu'en 1999, grâce à notre detective favori : Varg Veum. C'a été pour moi un grand plaisir de découvrir cette facette d'historien de Staalesen !