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EAN : 9782379613616
230 pages
Editions Elixyria (01/10/2021)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Des années que les autres manipulent son corps à leur guise. Ernest n’a quasiment aucun souvenir de sa propre existence, mais maintenant qu’il est réveillé, il a bien l’intention de connaître les détails des actes fomentés par les habitants de son esprit.

Aidé par « les autres », il va dérouler le film de sa vie tout en expérimentant le présent.

Qui a vraiment buté les vieux ?

Qu’est-il arrivé à la Réjane ?

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'avais vraiment adhéré à l'univers proposé par l'auteure dans l'un de ses précédents romans noirs, intitulé « Human food » : Ernest, un personnage schizophrène souffrant d'un trouble dissociatif de l'identité : plusieurs personnes vivent à tour de rôle (voire en même temps !) dans sa tête ; se retrouvait confronté à une enquête policière dans laquelle des femmes étaient retrouvées étranglées, le corps démembré. Ici, point de police, mais un tour complet du personnage complexe d'Ernest ; un roman à lui tout seul !

« La matinée est silencieuse, cela ne lui plaît pas du tout ! Heureusement, il connaît le meilleur moyen pour entrer en contact avec les Autres quand ils décident de l'ignorer. Suffit d'appliquer la recette de maman. Sans hésiter, il se plante devant le miroir de la salle de bain, s'observe attentivement, grimace. » Ernest vit avec « les Autres » depuis son enfance. Ils prennent possession de son esprit, de son corps, et le font agir telle une marionnette. Et quand ils se font silencieux, notre bonhomme se sent en danger, comme un enfant abandonné.

« Ernest connaît l'inventaire dangereux de l'antre de son père. Il comptait les objets pour supporter les coups. Il souffrait moins. Ça passait plus vite. Là- dedans, on l'a presque battu à mort pendant des années. On lui a fait manger des excréments, des cadavres de bestioles. Les seuls souvenirs qu'il possède ici sont maculés de sang, et les preuves y dorment encore. » L'enfance est la période dans laquelle Ernest semble être resté. On comprend pourtant vite que ça a été un calvaire plus qu'autre chose. La fratrie en a d'ailleurs fait les frais.

Au final, un récit « compagnon » du roman « Human food » mais qui peut se lire de manière indépendante. La vie d'Ernest est glauque et l'auteure manie les mots, l'expression des sentiments de manière à ce que son lecteur soit tour à tour épouvanté et ému. Personnellement, j'aime beaucoup la plume de Gab Stael. Je ne soupçonne jamais ce qu'elle va me narrer, ni où elle va m'emmener et j'aime ça. Mais attention, âmes sensibles s'abstenir !!!
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L'histoire :
Ernest, la cinquantaine, est un vieux garçon vivant à la campagne. Surnommé le Débile, gros et mal à l'aise en société, il a toujours vécu avec ses parents qui lui ont fait subir les pires sévices depuis sa naissance. Il souffre de troubles de la personnalité : il entend des voix et perd même le contrôle de son corps et de son esprit. Ces voix, ce sont celles de ses frères et de sa soeur morts, la plupart tués par les parents. Il y a même celle de leur ancien chien. Si Ernest les entend c'est parce qu'il a mangé un morceau de chacun d'eux et qu'ils se sont réincarnés en lui. Problème, dans le lot il y a Emile, un cruel psychopathe adepte de viande humaine…

Mon avis :
Attention, âmes sensibles et vegans s'abstenir ! Ce message s'affiche sur la couverture et en effet j'étais loin d'imaginer que ce serait si trash, bien que l'image d'illustration de la couverture aurait pu me mettre la puce à l'oreille, avec ces bras humains passant au hachoir pour devenir de la viande hachée. Effectivement, j'ai eu un peu de mal à manger de la viande durant cette semaine qu'a duré ma lecture.
J'ai acheté ce livre dans un salon sur les mondes fantastiques, mangas et geeks. Il y avait ce stand avec ce bout de femme souriant devant ses deux romans. Accro à la lecture je n'ai pas pu m'empêcher de m'approcher et mon côté borderline m'a donné envie d'entrer dans le monde fou d'Ernest. il y a un immense précipice entre l'apparence sympathique de cette auteure et son esprit sans doute dérangé pour être capable d'écrire une histoire pareille !
C'est donc un roman horrifique, teinté de fantastique et de thriller psychologique. le genre qui vous hante, qui vous met mal à l'aise durant votre lecture et qui vous mange le cerveau même longtemps après l'avoir refermé. On entre dans l'esprit malade aux personnalités multiples de ce vieux garçon qu'on pourrait qualifier d'inadapté, qui se transforme quand ses autres personnalités prennent le contrôle. Une pléiade de personnages se présente alors à nous, allant du psychopathe à l'enfant, du chien à l'obsédé sexuel ou encore de la parfaite ménagère au bricoleur hors pair. N'ayez crainte, malgré tous ces protagonistes, il est très facile de s'y retrouver.
Le style est direct, percutant et cash. Appelons un chat un chat et forcément dans un univers fait de violence la vulgarité s'invite. Si vous cherchiez de la littérature avec de belles figures de style et des descriptions à rallonge passez votre chemin. Ce roman n'est pas fait pour être étudié en cours de français mais pour vous retourner les tripes ! Notre intérêt est happé du début à la fin, Gab Stael parvient à nous faire voyager dans son monde avec aisance et maîtrise du genre. C'est sans subtilité, cruel, dérangeant et malsain.
Ce que j'ai trouvé dommage c'est cette fin qui nous laisse sur notre faim ( oui, je suis assez fière de mon jeu de mots). Mais je pense que cette frustration pourrait être gommée en lisant son autre roman "Human Food", qui pourrait nous procurer un accomplissement total quant au sort réservé à Ernest. Tiens parlons un peu de lui, d'ailleurs ! Vous allez vite cerner le bonhomme. Suscitant tantôt de la pitié, de la répulsion ou de l'horreur, c'est un personnage abouti, qui, j'en suis certaine doit encore hanter sa créatrice.
Vous l'avez compris, ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains, je crois qu'il faut avoir un esprit un peu dérangé pour l'apprécier vraiment et ça tombe bien je fais partie de ce cas de figure. Mais pour vous autres je ne pense pas que vous soyez prêts à plonger dans les esprits d'Ernest et de ses penchants cannibales. Pour les plus courageux je vous laisse savourer pleinement cette histoire qui fait froid dans le dos et qui a bien failli me rallier à la cause des végétariens !
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Voilà me replonger dans l'univers de Gab Stael
Ayant lu " Human food " il y a un petit moment, j'avais peur de ne plus avoir la référence concernant le personnage d'Ernest Frisch qui est très important.
Je fus soulagée en lisant l'avant propos où elle précise que ces livres sont indépendants et pas une suite, si c'est le cas pour vous du coup n'ayez aucune crainte.

* Nous allons découvrir l'histoire d'Ernest, qui est issu d'une famille où le bonheur ne brille pas aux yeux des autres.
Ernest et ses parents,
Ernest avec ses frères et soeurs,
Et Ernest avec les Autres.
Né d'un père, violent et alcoolique, et d'une mère, non aimante et qui est parfois, même souvent perchée, il doit tout faire, entre l'école, les corvées, s'occuper de ses frères et soeurs et quand rien ne va, prend souvent les coups pour tout le monde.
Parfois il se sent seul, mais sans jamais vraiment l'être. Alors qu'il a beaucoup de trous de mémoire qui viennent entachés sa vie, il pourra compter sur les Autres pour l'aider.
Bienvenue dans le monde fou d'Ernest.

* Bon on ne va pas se mentir, c'est une lecture noire et dégueu, mais l'auteure de sa plume fluide et entraînante, nous emmène tout ceci délicatement sur un plateau.
Vous l'avez compris, Ernest est le noyau de cette histoire, atteint de schizophrénie et du trouble de l'identité dont l'auteure maitrise très bien. J'adore d'ailleurs comment elle joue avec les phrases et les mots entre Ernest et les Autres et un fil conducteur nous accompagne pour ne pas se perdre dans les absences que peut avoir Ernest.

Une bonne lecture noire et si je peux me permettre qui se dévore!
Toutefois âmes sensibles s'abstenir.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Ernest connaît l'inventaire dangereux de l'antre de son père. Il comptait les objets pour supporter les coups. Il souffrait moins. ça passait plus vite. Là- dedans, on l'a presque battu à mort pendant des années. On lui a fait manger des excréments, des cadavres de bestioles. Les seuls souvenirs qu'il possède ici sont maculés de sang, et les preuves y dorment encore.
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la matinée est silencieuse, cela ne lui plaît pas du tout! Heureusement, il connaît le meilleur moyen pour entrer en contact avec les Autres quand ils décident de l'ignorer. Suffit d'appliquer la recette de maman. Sans hésiter, il se plante devant le miroir de la salle de bain, s'observe attentivement, grimace.
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