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Critique de TitouanC


Dernièrement nous avons redécouvert le sens du mot pandémie mais notre Histoire en est parsemée. Dans cette bande dessinée, Eric Stalner et Cédric Simon nous livre avec La Grande Peste, un récit de la plus connue et la plus meurtrière d'entre elle qui eu lieu au milieu du XIVème siècle. Il s'agit ainsi de la sixième collaboration entre ces deux auteurs avec récemment Exilium et L'oiseau rare.

Dans cet ouvrage nous allons suivre la progression de cette épidémie à travers l'Europe grâce au point de vue de deux personnages : Baldus et Alixe. Baldus est un chevalier de l'ordre des Hospitaliers qui sera un des premiers à faire la rencontre de la peste, en mer Méditerranée alors en provenance de l'Orient. Il sera profondément traumatisé par cette rencontre dont il sera le seul survivant, il y verra des symboles de l'apocalypse décrit par Saint Jean. Alixe, elle devra fuir son village après l'exécution de sa mère pour sorcellerie, étant une famille de guérisseuses, elles seront les boucs émissaires pour justifier les causes de l'épidémies. Nous allons donc suivre nos deux fuyards dans leurs pérégrinations et leurs rencontres à travers l'Italie et les Alpes.

Le point le plus intéressant est les phénomènes sociétaux qui nous sont présentés dans cette oeuvre, comme la chasse aux sorcières, les mouvements des flagellants, les pogroms et les frénésies dansantes qui sont très bien dépeints et expliqués en annexes. Des périodes dures qui poussent les hommes à faire des choses plus qu'horribles pour trouver des responsables à ce qui leur arrive ou à en tirer parti. C'est ce que les auteurs ont souhaités mettre en avant.

Les deux récits se lisent bien, il est dommage d'avoir fait de Baldus un templier sans pour autant que cela serve le récit (peut-être dans le volume 2 ?). Alixe sera une femme forte et intelligente, là ou Baldus est un homme brisé ayant perdu tous ses repères. Je ne sais que dire de la partie mystique autour de Baldus, est-elle utile alors qu'une bonne partie de la population est déjà hystérique ? Elle est bien-sûr justifiée à la fin mais en avait-on besoin ? Il y a déjà tellement de récits moyenâgeux qui ajoutent une pointe de fantastique afin de se démarquer. J'ai donc, comme on peut le deviner, préféré les parties avec Alixe.

Le dessin est bien je n'ai rien à redire. Mon indécrottable curiosité et ma passion pour l'histoire médiéval me poussent quand même à vouloir lire la suite. Attention ce n'est pas une mauvaise bande dessinée pour autant mais pour l'instant elle ne s'est pas démarquée. Je ne la prendrai pas en priorité dans mon fonds.
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