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3,66

sur 51 notes
Que feriez-vous si une nuit, rentrant à votre hotel, vous rencontreriez en la personne du portier de nuit, votre double en plus jeune ? Surtout que vous y aviez fait le même travail au même endroit dans votre jeunesse.....Le dernier Stamm, débute fort, déroutant le lecteur dés les premières pages. le "vous" c'est le narrateur, un écrivain qui, vu la suite des événements va être aussi déboussolé que nous, lecteurs.
C'est cette histoire “à dormir debout” que raconte notre écrivain, quatorze ans plus tard, à Stockholm, à une inconnue (?), Magdalena, comédienne, marchant au Cimetière boisé. Une histoire qui se passe en Suisse, à Stockholm....et avec aussi, une autre Magdalena, comédienne,......"comme une pièce de théâtre montée par des metteurs en scène différents. Les décors ne sont pas les mêmes, le texte peut être modifié ou raccourci, mais l'action suit son cours inexorable."..., intrigant non ?

Histoire encastrée dans une autre histoire où Stamm brouille les frontières entre les personnages du passé et du présent.......Il en profite pour s'amuser avec la fiction, modulant les deux histoires à sa guise, remontant le temps, superposant le passé au présent (« Et quand nous sommes-nous vraiment embrassés pour la première fois ? demanda-t-elle. C'était un mois plus tard, dis-je. »), voulant faire vivre à son écrivain vieillissant ( son double 😊? ) au moins le temps du récit, l'illusion qu'il est de nouveau jeune et qu'il peut donner une autre tournure à sa vie.

L'idée du livre est géniale, et me rappelle un petit livre qui m'a fortement marquée dans la vie, "L'étrange vie d'Ivan Osokin" de P.D.Ouspensky. Peut-on modifier ce qui a déjà été vécu, si on nous donnait une seconde chance ?
Si le sujet vous attire, n'hésitez pas, laissez-vous emporter par la douce indifférence du monde, cette indifférence qui vous laissera perplexe, pensant à votre propre vie déjà vécue.......

"Dans la réalité il n'y a pas de fin, sauf la mort. Et elle est rarement heureuse.....Et tandis que je rentre à la maison, je m'imagine finir.....sans plus aucune attache pour échapper à la vie, sans laisser la moindre trace."


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Le narrateur de cette histoire, un écrivain profondément nostalgique et qui ressent sa vie comme étant « une pièce vide », rencontre une inconnue mystérieusement connectée à sa propre vie à qui il raconte son histoire, son amour perdu pour une femme qui lui ressemble, son travail d'écrivain, ses regrets et ses doutes, ses interrogations sur le sens de sa vie, son épaisseur et sa valeur dans « la douce indifférence du monde ».

Les vies se télescopent, les histoires s'entrecroisent, l'espace et le temps deviennent les théâtres déroutants de mises en abyme labyrinthiques où tout devient troublant et incertain. Identités menacées où « l'autre », tout à coup, double à la fois semblable et différent, devient plus réel que soi-même, vidant peut-être de sa substance ce que l'on croyait être sa propre vie…

« La douce indifférence du monde » est un récit onirique d'une inquiétante étrangeté, aux frontières de la folie, traversé par des jeux de miroirs et de reflets où s'entremêlent passé et présent, réalités rêvées et vécues et où se pose en filigrane la question de l'identité profonde des êtres – surtout lorsque, comme dans ce roman, écrivains ou acteurs, ils ont construit leurs vies au bord-même de la fiction.

J'ai savouré lentement cette histoire au charme hypnotique et un peu triste, cette écriture très épurée où il m'a semblé, dans la douceur et la nostalgie qui s'en dégagent, retrouver un peu par endroits quelque chose de l'univers et du ton de Modiano. Un moment de lecture très agréable, un écrivain que je ne connaissais pas et, pour moi, une belle découverte.

[Challenge MULTI-DÉFIS 2019]
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Pour faire un film d'animation, il suffit d'une première image ; d'une deuxième ensuite, qui peut très bien n'être que la première légèrement modifiée ; en superposant ces deux images, on en obtient une troisième : c'est ainsi que le mouvement naît. le petit roman de Peter Stamm, un livre-songe, s'inscrit dans un tel intervalle mouvementé : une zone irriguée par la mélancolie, l'irrévocable et l'immuable, où notre imagination interprétative s'exerce et cherche du sens. C'est l'endroit où la douce indifférence du monde se niche, telle l'attention du lecteur guettant les indices d'un destin se déployant sous ses yeux et dont il se demande, à l'instar du personnage principal, s'il pourrait voir changer le cours des événements, si le fantastique saurait opérer jusqu'à « corriger » et modifier son histoire.

La première image est le vécu tel quel : l'histoire de l'amour raté de Christophe et Magdalena. La deuxième serait le livre que le premier choisit d'en faire, en préférant la littérature à l'amour (« Ce n'est qu'à présent que je comprenais qu'amour et liberté ne s'excluaient pas mais conditionnaient le fait que l'un n'était pas possible sans l'autre ») : cette démarche rend Christophe étranger à lui-même, et transforme la femme aimée en une étrangère elle aussi. le « film » qui en découle est par conséquent une chose également bien étrange : le récit – correspondant au présent de la narration – de cette histoire à 16 ans distance, récit fait à une femme (Léna) en tout semblable à l'amoureuse d'antan.

Maintes fois, les personnages errant dans les rues, pendant la nuit, regardent à l'intérieur des maisons éclairées. Ils s'y imaginent et se demandent quelles seraient leurs vies s'ils étaient à la place des autres : seraient-ils les mêmes dans d'autres situations ou seraient-ils tout à fait d'autres personnes ?

Peter Stamm joue magistralement avec plusieurs sujets « lourds » de la littérature : l'identité ; la rencontre avec son double ; l'impossible retour ; l'immuabilité de l'être ; la réécriture permanente de son vécu. On n'y éprouve pas d'émotion majeure, mais un plaisir heuristique certain, alimenté par la multiplicité de lectures possibles.

Ce doute constamment entretenu sur la capacité de la littérature de traduire fidèlement la vie se mue en une légère inquiétude qui nous accompagne une fois le livre refermé : car devenu un vieillard, Christophe pose sur son vécu un regard demeurant étonné, incrédule, et son sens lui échappe toujours.
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Quel livre étrange et fascinant dont j'aimerais happer pour toujours sa beauté . Mais ce court roman de Peter Stamm qui m'a beaucoup marquée ne se laisse pas attraper facilement . Il est insaisissable, beau et troublant. J'ai évolué dans un songe doux mais très mélancolique, onirique et surréaliste.
Le passé, le présent, et l'avenir ne forment plus qu'un seul espace où le narrateur essaie de fixer pour toujours l'image d'une femme Magdalena qu'il a aimée et quittée pour écrire un livre.

Un jour, il rencontre Léna qui ressemble trait pour trait comme un double à la jeune Magdalena qu'il a connu une dizaine d'années auparavant. Dans l'hiver froid et brumeux de Stockholm, l'histoire réelle flirte avec le fantastique par le désir puissant d'arrêter le cours du temps et suivre un autre chemin. Que j'aurais aimé moi aussi attraper et suspendre le temps, arrêter la course folle du monde pour se retrouver, rien qu'un instant face à soi même et tendre la main vers celui ou celle que l'on est vraiment.

C'est un roman sublime et un très beau portrait féminin. Il m'a touchée par son ambiance fragile comme du verre et son obsession romantique à contenir le temps et l'espace pour que les plus beaux souvenirs ne se réduisent pas à une vieille photo jaunie. J'ai aimé l'atmosphère calme et sereine du roman malgré les rencontres déroutantes du narrateur. L'écriture très serrée où se mélangent les voix confondantes de Magdalena et Léna favorise le flou fantomatique des personnages et des situations.

J'ai aimé le combat silencieux du narrateur qui comme un chevalier des temps modernes brave le bruit incessant du monde et la place des nouvelles technologies où notre présence sur terre se mesurerait à notre célébrité sur internet.
J'ai beaucoup aimé la ténacité amoureuse de faire dévier le cours d'une vie qui se cogne à s'en faire mal aux miroirs déformants et labyrinthiques que nous faisons parfois de nos choix.
Je n'ai pu me détacher de ce beau roman cristallin qui a posé sur mes épaules une étreinte à la fois délicate et ferme.
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Peter Stamm figure parmi ces auteurs qui ne sont pas faciles à approcher, d'autant plus qu'il n'essaie nullement de nous apprivoiser ou de caresser le lecteur dans le sens du poil. Vous entrez ou vous sortez, peu lui chaut semble-t-il. Et c'est tant mieux pour le lecteur assoiffé d'écritures originales.

Ici, c'est un univers un peu à la Villa-Matas qu'il nous crée avec cet écrivain qui se retrouve face à son double et qui va tenter de rencontrer l'amie de ce double qui ressemble tellement à son amie à lui d'autrefois, à moins que cela ne soit l'inverse. L'on s'y perd, on pense avoir retrouvé son chemin et à nouveau, nous nous heurtons à ce qui semble n'être qu'un labyrinthe littéraire.

Mieux vaut être prévenu avant d'entamer le livre.

C'est ciselé en trente-sept courts chapitres. Il m'a davantage plus que son ouvrage "L'un l'autre". Celui-ci est plus foisonnant, plus insolite.
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Il est peu de dire que j'ai raté mon rendez-vous avec Peter Stamm.
« La douce indifférence du monde » m'a laissée sur le bord du chemin au milieu d'un épais brouillard.
J'ai eu beaucoup de mal à suivre cet écrivain qui rencontre son double.
J'ai trouvé l'histoire l'histoire touffue et alambiquée où passé et présent se mélangent.
Je me suis perdue par manque de repères temporels.
Les flash-back m'ont rapidement lassée.
Je ne dis pas, loin de là, que le livre est mauvais, mais ce n'était pas pour moi le bon moment pour cette lecture.

Je remercie Babelio et les Editions Christian Bourgois pour cette découverte.
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Peter Stamm ne fait pas partie de ces auteurs qui tiennent leurs lecteurs en laisse ou en otage, comprenez par là qu'il n'impose pas une intrigue mais qu'il la conduit avec un certain flou qui autorise plusieurs interprétations et suscite avant tout la réflexion. Depuis L'un l'autre, l'auteur suisse semble avoir ajouté une nouvelle nuance à sa palette, jusqu'alors assez mélancolique et grave, celle du fantastique. Il serait d'ailleurs difficile de donner un résumé fidèle de la douce indifférence du monde tant cette histoire semble prendre constamment des échappatoires, au large du réalisme. Il y est question d'un homme, jamais remis d'une rupture amoureuse avec une comédienne, qui croit la reconnaître sous les traits d'une jeune femme, 20 ans plus tard. Ce n'est qu'un des aspects d'un récit où la notion de double se multiplie et où le narrateur (écrivain d'un seul livre) se demande si la vie qu'il croyait être la sienne se joue à nouveau avec d'autres personnages et même si l'a vraiment vécue, cette existence. Et si tout le livre n'était que la divagation d'un vieil homme ? Au jeu des si, le lecteur ne peut qu'éprouver un vertige délicieux que le style toujours aussi élégant de Stamm rehausse encore. Contrairement à la plupart des romans qui méritent d'être lus en plusieurs fois, pour les laisser infuser, La douce indifférence du monde doit se dévorer de bout en bout sans interruption pour s'imprégner du caractère très particulier de son onirisme et de son inaltérable tristesse. C'est ensuite que vient le temps de l'assimilation et d'une herméneutique spécifique à chaque lecteur. En définitive, une seule chose est évidence, Peter Stamm est un grand écrivain.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Sentiments mitigés à la lecture du dernier Peter Stamm ... Toujours la même grâce évanescente, cette écriture délicate et précise, le mélange de douceur et de mélancolie qui envahit pendant la lecture, bref la délicatesse presque féminine qui fait le charme de l'auteur est au rendez-vous !

Comme dans le précédent roman de Peter Stamm, “L'un l'autre”, le fantastique affleure mais devient cette fois de plus en plus présent et parfois même un peu pesant. Je trouve que l'auteur abuse des “boucles temporelles” et crée une forme de distance entre le lecteur et le récit qui devient un peu trop intellectualisant à mon goût.

Le lecteur perd un peu le fil de l'intrigue, le roman se désincarne, reste le charme improbable et distant de l'écriture ciselée de Peter Stamm...
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Ce roman n'aurait jamais dû croiser ma route et c'est grâce aux réseaux sociaux que j'ai eu envie de le lire. En plus je connais peu la littérature suisse donc je le commande à la bibliothèque et me voilà partie dans une drôle d'aventure.
Dans le premier chapitre le narrateur, Christoph, un vieillard, évoque la présence chaque nuit de la femme qu'il a aimée, Magdalena, dans sa chambre, comme un fantôme. Un matin à l'aube elle lui fait signe de le suivre, peut-être le signal d'une fin prochaine. D'ailleurs le rendez-vous est fixé au cimetière et à partir de là il faut accepter de l'écouter, de ne pas chercher à tout comprendre, cela viendra plus tard, pour l'instant il faut juste être Lena, celle à qui il s'adresse.
C'est un bien étrange récit dans la construction. On entre dans sa vie par sa vieillesse, puis il revient sur son histoire d'amour pour finir par un souvenir de jeunesse, insignifiant au premier abord et si prémonitoire :

"Et tandis que je rentre à la maison, je m'imagine finir comme lui, sans plus aucune attache pour échapper à la vie, sans laisser la moindre trace. (…) Je pense à ma vie qui n'est pas encore advenue, images floues, personnages en contre-jour, voix lointaines.(p141)"

Un récit testamentaire, avant de disparaitre, d'un amour sublimé. Réalité et imaginaire se confondent, se mêlent. Christoph est écrivain et il joue avec les époques et les personnages, brouillent les pistes mais pourtant sans jamais nous perdre, nous enveloppant dans une ambiance mélancolique grâce à une écriture enveloppante.

"Le livre que j'avais écrit à l'époque ne racontait pas vraiment l'histoire de Magdalena et de moi.(…)La Magdalena fictive avec recouvert la Magdalena réelle comme un masque recouvre un visage. C'était de ça que parlait le livre, des images que nous nous faisons les uns des autres, du pouvoir que ces images ont sur nous. (p97)"

C'est le genre de roman pour lequel autant de lecteurs, autant d'interprétations. On pourrait penser que l'on est perdu entre les différentes identités, mais il n'en est rien car il y a une maîtrise parfaite. C'est un récit d'atmosphère, c'est magnifiquement écrit, c'est léger, vaporeux et à la fois étrange et au bord de la folie, mais l'auteur seul sait ce qui l'anime, son but.
Vous ne vous y retrouvez pas….. Lisez La douce indifférence du monde de Peter Stamm et laissez le charme agir. Faites-vous votre propre histoire. Vous allez savourer l'écriture, la construction, tous les thèmes abordés : l'amour bien sûr mais aussi le poids des souvenirs, ce qu'il en reste, leur transformation parfois, le temps qui passe et ce qu'il laisse en nous etc….

"Je ne veux pas savoir ce que me réserve l'avenir, mais j'aime l'idée qu'il est déjà écrit, que tout ce qui m'arrive est déjà arrivé à quelqu'un, que tout cela a un rapport et un sens. Comme si ma vie était une histoire. Je crois que c'est ça que j'ai toujours aimé dans les livres. le fait qu'ils sont irrévocables. On n'est pas du tout obligés de les lire. Il suffit de les posséder, de les prendre dans ses mains et de savoir qu'ils resteront toujours tels qu'ils sont. (p107)"

Il m'est bien difficile de vous dire pourquoi je l'ai aimé, c'est un livre presque inracontable, beau dans son étrangeté, sa teneur et son style.

Pour ceux qui aiment découvrir de nouveaux horizons de littérature, des univers jamais abordés et dont on parcourt les chemins sans trop savoir où ils vont nous mener mais dont on revient ébloui.
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Traduit de l'allemand par Pierre Deshusses

Christoph, le narrateur devenu un écrivain connu avec le roman d'une rupture amoureuse, revient dans sa petite ville natale afin d'y présenter son livre en librairie. Après la séance et quelques verres, il retourne après minuit dans le complexe commercial où se trouve son hôtel, là où il travailla naguère jeune homme. le portier qui lui ouvre n'est autre que lui-même.

On a compris que la dimension fantastique habite le dernier roman de Peter Stamm (entretien avec "Libération" ici). On y retrouve l'atmosphère trouble et mélancolique qui caractérise les écrits de l'écrivain suisse. La scène reprise ci-dessus n'est relatée que plus loin dans le récit. Au début, Christoph vieillissant donne rendez-vous à une jeune femme, prénommée Lena, qu'il a croisée par hasard et qui ressemble fort à l'amoureuse d'il y a vingt ans : Magdalena, celle qu'il a racontée dans son roman. Lena lui dit qu'elle fréquente un jeune homme prénommé Chris, en train d'écrire aussi un livre et dont la vie ressemble à celle que Christoph a vécue lui-même une génération auparavant. le couple qu'il formait avec Magdalena semble revivre sous deux autres entités qu'il va croiser et poursuivre.

L'objet du récit de Stamm n'est pas le fait rebattu du voyage temporel, comme le fit Richard Matheson dans "Le jeune homme, la mort et le temps" ("Bid time return"), livre de science-fiction qui, passé le frisson de la plongée dans le passé pour y retrouver une femme désirée, lasse très vite .

"La douce indifférence du monde" est une histoire bien plus subtile. La Croix écrit : "La réalité est bien là, mais aussi, d'abord, comme leurre, façade ou décor. Elle est pour ainsi dire dépassée par la force des sentiments, des souvenirs, des rêves… Quant à la vérité, elle est instable, en fuite perpétuelle." le personnage confronté à un réel perturbant dégage un sentiment d'inquiétude face à des «revenants», à la fois homologues et distincts, presque indifférents. Ceci installe une forme de distance étrange que souligne le titre tiré des dernières lignes de "L'étranger" de Camus: "... devant cette nuit chargée de signes et d'étoiles, je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde."

La maîtrise que Stamm manifeste pour mener cette histoire de doubles est impressionnante, il en joue jusqu'aux limites de la confusion, d'une manière que la traduction ne galvaude pas, sans jamais induire une seule impasse logique mais des superpositions subtiles surgissent qui donnent le vertige, et si l'on pense soudain avoir perdu ses repères, on retrouve tôt le fil d'une cohérence, néanmoins soutenue par un réel équivoque. C'est de la virtuosité.

Rencontre du présent et du passé, ricochets du destin, le récit est enclos entre deux chapitres saillants, l'un inaugural, l'autre tout à la fin – il serait maladroit de les dévoiler – qui donnent à ce roman une signification et un supplément esthétique qui en font une merveilleuse lecture méditative.
Lien : https://christianwery.blogsp..
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