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Critique de ClajaB


Le narrateur sans nom du nouveau roman de Peter Stamm partage quelques traits communs avec l'auteur : il a la cinquantaine et il est suisse.
Il vit en ermite depuis qu'il a été licencié de son emploi de documentaliste dans un journal. Il poursuit son « travail » chez lui, ayant fait aménager une pièce au sous-sol pour y installer les archives du journal devenues inutiles. Il ne sait pas passer son temps autrement et mettre ainsi de l'ordre dans le monde représente pour lui une tentative de le circonscrire et de contrôler ses angoisses.
Il s'isole de plus en plus, disparaissant volontairement du monde (quelques indices tendent à nous faire penser que le roman se déroule durant le confinement). Un fantôme du passé, Franziska, son premier et grand amour qu'il n'a jamais cessé d'aimer, à laquelle il n'a jamais cessé de penser, le rejoint à l'improviste dans son imagination. Il a également un dossier sur elle, car elle est devenue une chanteuse à succès.
Sa consultation nourrit l'envie du narrateur de la revoir.

Un roman court qui se lit d'une traite et s'intègre parfaitement dans le travail de cet auteur qui s'intéresse aux relations entre les personnes (et donc évidemment à l'amour) et à la solitude. Ce roman que j'ai énormément apprécié est une méditation mélancolique sur la solitude et la peur d'affronter le monde. le bonheur d'une vie imaginaire peut être tentant.
Peter Stamm est un romancier qui ne me déçoit jamais et que j'affectionne particulièrement.
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