Sept ans

Ce roman à l'ambiance très allemande, a un charme dérangeant et prenant. Et pourtant, Alex, l'anti-héros de cette histoire, dont on suit pas à pas les mouvements et les aveux, ne s'avère pas être un personnage très sympathique à la lecture. Il trompe tout le monde. Il abuse sans grande culpabilité d'une jeune-femme sans défense, amoureuse, bigote, laide, sans-papiers, qu'il semble ensuite ne pas se soucier de laisser sans nouvelles.
Là où l'auteur fait preuve de talent c'est en nous démontrant combien l'humain est fait de cela, d'une certaine médiocrité, d'une méchanceté latente, mais aussi d'une infinie complexité de sentiments et d'actes. Aucun des protagonistes de cette épopée amoureuse n'est sans défaut ou failles, ils nous ressemblent un peu sans doute mais ce n'est pas ce que l'on a envie de croire ou d'entendre.
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Il analyse à la perfection cette vacuité qui nous étreint, un homme qui se laisse porter par la volonté des autres qui eux-mêmes ne décident en rien leur monde amoureux...

Si cette histoire de triangle amoureux aurait pu être intéressante, j'ai vraiment été dérangée par le portrait fait du personnage principal. L'auteur décrit en effet un homme insipide, un peu pathétique. Ce parti pris aurait pu avoir un certain intérêt si le roman nous faisait rentrer dans la psychologie de ce personnage, mais en réalité on reste plutôt en surface. Dommage.

Ce livre dont l'histoire retrace celle d'Alex, jeune étudiant puis mari et père était assez agréable. Mon avis est généralement plus net sur les livres mais celui ci avait cela d'étonnant que j'ai pris plaisir à le lire, mais n'avait pas hate de le rouvrir. J'ai lu chaque page sans ennuie mais sans excitation non plus.