Nous retrouvons Taylor dans ce second volet, amenée à remplacer la chanteuse d'un groupe de rock les Die With Style. Si l'aubaine semble parfaite pour la jeune femme qui peut retrouver ce goût de la chanson et de la scène, les circonstances l'ayant amené au sein du groupe pour le dépanner restent sombres. Plus encore, le retour de Lionel dans sa vie risque d'ajouter à sa tension émotionnelle, couplé à sa relation gardée secrète avec Sienna. Suffisant ? La pauvre Taylor risque d'avoir une nuit des plus chargées, ponctuée de fâcheuses (ou bonnes ?) rencontres…
Dorian Lake nous offre un opus plus sombre que le premier, plus penché aussi sur le surnaturel et le monde witch-lit/bit-lit. Nous obtenons aussi quelques réponses restées en suspens pour notre plus grand plaisir, nous permettant de mieux comprendre les différents protagonistes et de les apprécier.
Fidèle à sa plume, l'auteur nous entraine à nouveau dans San Francisco où nous y retrouvons le Witch Hour, les rues noires, un sombre parking et souterrain lugubre… mais nous dérivons aussi jusqu'à une boutique d'ésotérisme à un étrange manoir qui a toute l'allure d'une clé ouvrant davantage sur un background que nous espérions voir développé. le tout, servi avec des descriptions authentiques et pertinentes. Si
Dorian Lake ne nous plonge pas de facto dans son chaudron des révélations, il en dissémine au compte-goutte, respectant un certain aspect du page-turner et titillant la curiosité du lecteur pour le pousser à faire défiler les pages en quête de la prochaine vérité.
Nous retrouvons une rythmique très cinématographique, grimpant crescendo au fil des chapitres ; concernant ces derniers, ils sont courts, mais toujours aussi efficaces, alternant entre les différents protagonistes sans jamais nous perdre de l'un à l'autre. Tout est mené avec souplesse et fluidité, appuyé par cette trame addictive qui ne nous fait pas regretter de quitter un protagoniste pour en retrouver un second. Dans certains romans, il est vrai que changer de point de vue à une scène sous haute tension nourrit une certaine aigreur ou impatience : parfois, cela fonctionne… et parfois moins. Ici, c'est bien ficelé et amené, au point que même si nous sommes arrachés à un chapitre haletant, la frustration reste moindre puisque chaque partie a son importance, son lot de révélations ou d'actions.
Même si cet opus est un peu plus long que le premier, il reste rapide à la lecture : le roman peut être lu en quelques heures pour les plus assidus. de fait, encore une fois, il ne faut pas s'attendre à ce que toute l'intrigue ou tous les mystères/secrets soient dévoilés en si peu de pages. L'auteur en garde encore sous le coude (à défaut d'avoir la voix d'une sirène pour nous attirer dans ses filets [même si nous ne l'avons jamais entendu chanter ; un jour, peut-être ?], il sait nous mener par le bout du nez pour que l'on continue à suivre les aventures Taylor pour obtenir le fin mot de l'histoire.)
Nous nous détachons un peu du « polar » pour retrouver le fantastique/surnaturel, bien que la présence de Jake permet de battre le rappel. le récit garde néanmoins cette ambiance particulière que nous avions découverte avec L'Éventreur de San Francisco et qui participait au grand charme de l'intrigue.
Taylor est toujours fidèle à elle-même, sa facette de rockeuse bien plus poussée grâce à la trame qui lui fait reprendre le micro. Gros point aussi, nous en apprenons beaucoup plus sur ce qui s'est passé à New York, avec son beau-père et sa soeur cadette. C'est plutôt agréable ici de ne pas attendre cinq tomes avant d'obtenir ces informations… qui amènent de nouveaux mystères. Puisque son don est lui aussi plus approfondi ainsi que les risques qui en découlent. Nous avons, entre autres, un aperçu incroyable de ses capacités… mais nous n'irons pas plus loin ici pour que vous en découvriez vous-mêmes la teneur et quelles en sont les circonstances.
Pour lire toute la chronique :
Lien :
http://marmiteauxplumes.com/..