— Exactement. Un problème avec ça ?
— Aucun, c’était juste pour confirmer.
— Tenez, quand on parle du loup…
Cinq hommes sortirent de la planque, visiblement inquiets, car regardant à droite et à gauche. Le géant était présent, tout comme Niram. Les deux étrangers leurs emboîtèrent le pas, capuche relevée, avec une discrétion aiguisée par des années de larcins.
Pour réponse, une flopée d’insultes s’envola, en italien, mais résolument compréhensibles malgré la barrière linguistique, avant que la porte ne s’ouvre avec fracas. Un homme sortit, les manches retroussées et visiblement prêt à en découdre avec Aslin. Le compagnon de la mageresse ne lui en laissa cependant guère le temps : il le saisit par le col et le tira d’un mouvement brusque vers lui. Le visage de l’Italien rencontra le front de l’homme de main dans un coup de tête d’une violence extrême. L’instant d’après, le pauvre bougre gisait sur le sol, le faciès en sang, assommé. Pour s’assurer que son inconscience dure plus longtemps encore, la brute logea un coup de pied vicieux dans le crâne de l’homme, qui ne se relèverait pas de sitôt, s’il se relevait tout court.