Critique publiée initialement sur le site Critiques Libres (2009)
Je n'achète pas souvent de polars ou de thriller, à part chez des auteurs chevronnés comme
Chattam, parce que j'ai toujours un peu peur d'être déçu, de tomber sur un livre fade ou une mauvaise histoire. Encore moins quand il s'agit de l'édition brochée ! Un après-midi avec moi dans une librairie vous permettrait de comprendre pourquoi il est préférable que je reparte avec une pile de poche qu'avec une pile de brochés. Bref,
Jason Starr, je connaissais pas, et si son attachée de presse ne me l'avait pas adressé, je ne l'aurais probablement jamais lu.
Ça aurait été dommage ! Pas que
Frères de Brooklyn soit le roman de l'année, non, j'ai déjà eu mon coup de coeur thriller 2007, et c'est pour
Prédateurs. le livre est d'ailleurs auto-catalogué thriller, je ne suis pas spécialement d'accord, je l'aurais plutôt glissé sous l'étiquette “Polar”, parce que le thriller est censé nous faire vibrer, nous passionner (to thrill, en anglais), et que
Frères de Brooklyn n'est pas assez sombre et palpitant pour nous faire dresser le poil.
C'est un polar bâti sur l'histoire d'une rivalité sportive et amoureuse. D'un côté, Ryan Rossetti, fils d'alcoolique, qui a été un des espoirs du baseball New-Yorkais, avant de voir sa carrière sportive professionnelle s'arrêter après un accident. Il vit depuis chez ses parents, est peintre en bâtiment, rêve de monter son entreprise et de gagner de l'argent. de l'autre, Jake Thomas, son voisin et ami d'enfance, avec qui il a toujours été en rivalité. Jake, lui, a poursuivi sa carrière dans le baseball, et est devenu une star millionnaire et capricieuse. Entre eux, Christina, la fiancée de Jake. L'histoire de la rivalité, la jalousie, les affaires louches, la vie morne et sombre des quartiers de Brooklyn, se retrouvent le temps d'un week-end où les coups bas et les vengeances sont permis.
En somme, un bon polar, avec tous les ingrédients pour en faire un bon bouquin ! La fin est un peu… abrupte, ça finit un peu sans se finir, mais ça ne suffit pas pour rendre le tout désagréable.