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Quand la naïveté se transforme en cause perdue.

"Petit joueur" de Jason Starr est un roman noir qui se déroule dans le New-York du début des années 80.

Mickey Prada est un jeune de vingt ans qui vit à Brooklyn avec son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Sa mère est morte quand il était enfant, renversée par un chauffard. Mickey s'est accordé une année de battement après le lycée pour économiser en travaillant dans une poissonnerie, afin d'aller à l'université et devenir comptable.

Angelo Santoro est un client fidèle, et aussi un mafieux. En tant normal, il ne s'adresse à Mickey que pour être servi en crevettes et payer. Mais un jour, ils vont entamer une discussion autour d'une de leur passion commune : le football. Angelo découvre que Mickey aime parier sur des matchs, et cela tombe bien, car le bookmaker d'Angelo est aux abonnés absents pour la semaine. le mafieux va donc demander à Mickey de prendre un pari pour lui.

Cette première mise va s'avérer perdante pour Angelo, qui va tenter de se refaire lors d'une seconde, tout aussi prolifique. le hic pour Mickey, c'est que d'une part, Angelo ne va jamais lui donner d'argent, et d'autre part, il va continuer à parier. Mickey va vite se trouver dans un étau inconfortable, acculé de dettes par les paris d'Angelo, qu'il craint, et menacé par son bookmaker.

Devant cette pression insoutenable, deux choix s'ouvrent à lui : piocher dans ses économies et dire au revoir à ses études, ou alors accepter de faire un cambriolage en compagnie de son meilleur ami Chris.

Coup de coeur pour ce roman de Jason Starr, où plusieurs sentiments se mélangent : tristesse, humour, noirceur, amour, folie, naïveté. Les rebondissements et les chutes s'accumulent et nous laissent un sourire aux lèvres, surtout la fin. C'est d'ailleurs la force de ce roman, réussir à transposer le tragique et l'humour. Car nous sommes là en possession d'un roman très noir, la vie de Mickey Prada est loin du conte de fée, elle est un gouffre sans fin jusqu'à la dernière ligne. Ce jeune homme nous laisse un goût de tristesse, et en même temps il nous irrite par sa naïveté dont profitent les crapules qui gravitent autour de lui. Petit joueur est un roman à ne pas laisser passer, un magnifique bol d'air littéraire. À vous de vous y jeter !
YB.
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Un bon moment passé avec Mickey Prada et son entourage dans un Brooklyn pittoresque. Ne tombant jamais dans la caricature ni du genre, ni des milieux sociaux évoqués, Jason Starr signe ici un excellent polar distrayant à souhait.

Point d'orgue de Petit joueur, la fin, véritable réussite, pousse le lecteur à une relecture des événements, induisant le doute sur certains points. Mais chut; je vous laisse le plaisir de le découvrir...
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Les mésaventures d'un jeune italien dans le Brooklyn des années 80, mené en bateau par une bande de petits salopards malfaisants : notre brave Mickey va payer très cher ses désillusions, à l'issue d'un épisode initiatique d'une rudesse qui confine au sordide. Un petit roman bien mené, mais sans réelle envergure. Sur des thèmes très proches, Pelecanos et Price (Richard) on fait tellement plus puissant...
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Attention, musique de fond : le Parrain.

Tous les ingrédients sont là. Un petit gars de Brooklyn, les années 80, une poissonnerie, le nom de Mickey, un mec qui s'amène genre mafioso, des paris, des espoirs, des choix. Et si on se rend service, tout ça tout ça. Franchement, cela s'annonçait très bien, j'étais dans l'ambiance puisque j'avais mis la musique. J'avais aussi coupé le smartphone, internet, la totale. Et l'auteur décrit bien cette époque, même si en fin de compte, elle apparaît presque intemporelle. C'est fou. Les années 80 sont si proches mais elles paraissent presque archaïques quand on y pense. Les gens s'appelaient sur le fixe, par exemple et tout y paraît plus lent.

Mais je me disperse, car je me demande comment mes enfants verront ce livre. Mieux ou pas ? Personnellement, je ne pense pas qu'il vieillira mal et c'est sûrement un très bon point. Par contre, je ne pense pas que les gens pourront se situer dans ce livre car la toile de fond m'apparaît tout de même bien légère.


Un bon moment de détente.

Sisi, même si le livre est léger. Déjà parce qu'il n'a pas beaucoup de pages. Mais aussi parce que l'intrigue ne vaut pas non plus un truc énormissime, j'ai passé un très bon moment pendant ma pause déjeuner, comme l'impression de vivre d'un coup hors du temps. Tout simplement de faire une pause et c'était aussi le but recherché.

Mon seul regret au final, c'est un peu le fatalisme du roman. Non pas que je ne m'attendais pas à un roman noir. Mais j'ai pu deviner chaque mauvais tournant, ce qui m'a un peu gâché la surprise je dois dire. J'aurai aimé une petite prise de risque de l'auteur. Sûrement pour la prochaine fois.

Un grand merci pour les Editions Denoël pour la découverte.
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J'ai apprécié cette lecture tout d'abord pour son contexte et son époque. Etant une fan des Etats-Unis, la plongée dans le Brooklyn des années 80 m'a enchantée. Mais cette plongée n'a rien d'agréable, puisque il s'agit bien de suivre de près la descente aux enfers d'un antihéros par excellence. Car c'est la deuxième force de ce roman, la banalité du personnage de Mickey, qui pris au piège d'une vie difficile, veut juste s'en sortir. Alors je ne vous dirais pas s'il parvient à trouver le bonheur, mais suivre ce trajet de vie m'a fait traverser une cascade d'émotions. On passe de la tristesse, à l'espoir, du rire aux larmes en seulement quelques pages. le style est très direct, sans fioritures , et colle vraiment à l'ambiance noire du roman . La galerie de personnages secondaires permet d'apporter de la profondeur au récit en abordant d'autres thèmes tels que le racisme dans une société américaine en pleine crise.

En bref une bonne découverte, que je vous conseille vivement !
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Brooklyn, années 80. Mickey Prada est un jeune homme qui travailles dans une poissonnerie en attendant de reprendre ses études à la rentrée prochaine avec l'argent qu'il économise durement. Sa vie est bien morne et son cercle d'amis, restreint et peu fiable.

Un jour, sa vie bascule lorsqu'il se voit dans l'impossibilité de rembourser une dette importante à son bookmaker. Or cette dette n'est pas vraiment la sienne. En effet, il s'est porté garant de la solvabilité d'un client de la poissonnerie, Angelo Santoro, qui appartiendrait à la Mafia italienne. Impressionné par cet homme, le voilà paniqué à l'idée de lui refuser de prendre un nouveau pari. Ne sachant pas vers qui se tourner pour s'en sortir, Mickey va naïvement entrer dans un engrenage qui risquerait de bien le mener à la tombe.

Comme dans d'autres romans de Jason Starr (Harcelée, mauvais karma, Loser), j'ai retrouvé la même construction en spirale où les problèmes s'accumulent et les dangers se font de plus en plus grands. J'avais juste envie de secouer Mickey en lui disant : non mais c'est pas vrai, tu vas pas faire ça, tu vas te planter mec !

Jason Starr excelle dans les portraits de pauvres types, de gros connards (il y 'a bien que ce mot qui me vient à l'esprit dans ces cas là). Au-delà de l'intrigue, il dépeint avec justesse le quartier de Brooklyn de l'époque (mode, musique...) mais aussi la pauvreté et le racisme ambiant.

Un roman parfaitement maîtrisé, bien cynique et amoral comme j'aime.

Le rythme de lecture fut frénétique et sans pause. J'en redemande !
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" Quel crétin ! " Voilà le cri du coeur que j'ai poussé hier soir en refermant ce livre. Détrompez-vous, je ne parlais pas de l'auteur, mais de Mickey, le jeune héros.

Au début, le jeune homme apparaît assez attachant. Né dans un milieu défavorisé, il veut prendre sa revanche sur la vie. Il économise dur, depuis des années afin de pouvoir se payer l'université, afin de suivre des études de comptabilité. Mais avant, il se donne une année supplémentaire, en travaillant à temps plein à la poissonnerie qui l'emploie, depuis quelque temps. Pour pouvoir économiser plus, mais surtout, pour ne pas laisser son père, atteint de la maladie d'Alzheimer.

Avec "Petit joueur", Jason Strarr, nous plonge dans le Brooklin des années 1980, avec un univers sombre.
On est entraîné ici, dans un thriller psychologique. L'accumulation de mauvais choix, qui vont entraîner Mickey, dans une spirale de plus en plus infernale. Et faire passer le lecteur par touts les stades. L'attendrissement, la peur, le dégoût et l'incompréhension, et même la colère contre le personnage principal, qui au fil des pages, devient l'anti-héros par excellence.

Des thèmes forts comme le racisme, la maladie, le jeu, le vol, le meurtre sont abordés ici. Sans toutefois y avoir, de réel rebondissement. le tour de force de l'auteur, nous tenir en haleine avec un rien, le premier pari que Mickey a pris pour Angelo, malgré les mises en garde.
L'écriture est-elle, que l'on s'implique, on ressent le malaise de notre héros, et on a envie de le secouer, je me souviens de m'être dit, plusieurs fois : "mais pourquoi, tu ne fais pas comme ça, ou comme ça...", "mais bon sang, soit pas idiot, réagit".

C'est là le plus gros problème de Mickey, il est, non pas idiot, comme je le sermonnais, mais naïf, terriblement, irrémédiablement naïf. La tête de Turque de première pour les autres jeunes, qui n'hésite d'ailleurs pas à le maltraiter.

La chute m'a fait penser à David le héros de mon coups de coeur 2014, qui se demandait sans cesse, si l'on naissait tueur, ou si on le devenait. (cf À main nues de Paola Barbato) Et si la réponse était, tout simplement, qu'on a tous en nous une part maléfique, et que celle-ci, se réveille, ou, non suivant les choix que l'on fait !
Comment expliquer une telle chute sans cela ?

Lien : https://lavisdemickaeline.co..
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Mickey Prada est un jeune homme comme les autres ou presque....Il a pris une année sabbatique à la sortie du lycée pour travailler dans une poissonnerie, afin de récolter suffisamment d'argent pour s'inscrire à la Fac. En fait, il économise depuis qu'il a neuf ans, depuis le jour où accompagné de son père, il a gagné aux courses. Il continue même à jouer de petites sommes pour arrondir ses fins de mois. Parfois, pendant qu'il le sert à la poissonnerie, il discute avec un des clients, Angelo Santoro. Il le soupçonne de faire partie de la Mafia et quand celui-ci lui demande de placer des paris pour lui, Mickey n'ose pas refuser. le problème, c'est qu'il parie de plus en plus gros et déclare attendre de se refaire pour rembourser Mickey. Bientôt ses économies n'y suffiront plus. le jeune homme a mis le doigt dans un engrenage inéluctable qui va amorcer une longue descente en enfer.

J'ai choisi ce livre, d'abord parcequ'il s'agissait d'un policier et aussi à cause du contexte et de l'époque. La vie n'est pas facile dans le Brooklyn des années 80 : petite et grande délinquance, racisme, sexisme, et les fins de mois qui sont difficiles à boucler. Mickey qui a perdu sa mère dans un accident de voiture alors qu'il était encore enfant vit avec son père malade d'Alzheimer dont il doit s'occuper seul. Mais il tient à son rêve : entrer à l'Université pour devenir comptable, et ce rêve dépend de son salaire de la poissonnerie où il travaille sous les ordres d'un patron odieux. Mickey est un garçon naïf, un peu timide. Son gros problème c'est qu'il n'ose pas. Il n'ose pas refuser les offres d'Angelo Santoro qui vont le ruiner, ni envoyer promener ses soi-disant amis qui le méprisent et se moquent de lui ; il n'ose pas non plus pousser plus avant sa relation avec Rhonda dont il est tombé amoureux. Malgré les quelques fois où il a réussi à m'attendrir, Mickey, l'anti-héros, ne m'a pas été très sympathique : trop mou, trop passif. J'ai attendu pendant les trois quarts du récit qu'il réagisse, qu'il fasse preuve de bon sens. Mais non, il croit bien faire, mais il s'enfonce inexorablement, jusqu'à la fin, jusqu'à sa dernière phrase. Finalement, c'est un récit très réaliste que nous livre là Jason Starr : le portrait d'un gamin vivant dans un milieu défavorisé et qui se laisse entraîner jusqu'à finir en prison.

Les personnages secondaires sont eux aussi très intéressants : Sal Prada le père de Mickey, malade d'Alzheimer, à moitié dément qui manquera d'égorger son fils un soir parcequ'il l'a pris pour un cambrioleur, Chris son seul vrai "ami", Ralph et Filippo ses faux copains, Charlie son collègue de la poissonnerie victime de racisme, Rhonda sa petite amie : seul personnage féminin du roman, Artie le bookmaker : le seul dans cette histoire qui semble avoir la tête sur les épaules.

Il n'y a pas vraiment d'intrigue ni de suspense dans ce roman : simplement l'histoire d'un garçon pris dans une longue spirale faite d'échecs et de désillusions : le rêve américain qui vire au cauchemar..... Un livre bien écrit, qui se lit vite et facilement. Pas très gai, mais j'ai bien aimé.
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Petit Joueur, c'est l'histoire de Mickey... dix-neuf ans, orphelins de mère et vivant avec son père atteint d'Alzheimer, un petit joueur, justement. Petit viveur, petit parieur, petit jeune homme un peu effacé, crédule, mais sans caricature, pas spécialement bien dans sa peau... Mais prêt à s'enflammer, à s'illusionner...

Le livre nous raconte alors, sur quelques jours, une glissade, un dérapage, un enchaînement de circonstances. Tout cela est très terre-à-terre, concret, empreint de quotidien. Et c'est écrit tout pareil. Petitement, simplement. J'ai eu du mal à trouver des extraits qui peuvent faire figure de citations... c'est dire que Jason Starr raconte une histoire, sans chercher des formules choc. Sans chercher l'effet de manche.

La glissade... la voie directe vers la délinquance... sera-t-elle fatale, inéluctable... qui peut stopper la perte de repères... autant de questions qui poussent la lecture en avant.

L'auteur cherche l'empathie, la ressemblance. Empathie... ? peut-être, mais je n'ai pas été scotché pour autant. Même si on peut se reconnaître parfois dans les comportements ou les attitudes de Mickey Spada, j'ai éprouvé du mal à me mettre dans sa peau.

J'ai pensé à des atmosphère à la Mystic River... on est vraiment dans la rue, dans la poissonnerie, dans le terrain vague... car l'écriture fonctionne bien. Une chouette découverte, d'un auteur, d'un univers. Mais pas de coup de coeur.
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Mickey est un jeune adulte qui a décidé d'arrêter ses études pour s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Il travaille dans une poissonnerie pour mettre de l'argent de côté afin d'intégrer la fac. Il arrondit ses fins de mois en s'occupant de paris pour un bookmaker du quartier. Un jour un client d'apparence mafieuse lui demande de parier pour lui ; d'habitude il aurait refusé mais là…
Coincé il continue à miser sans faire attention aux avertissements de ses amis et de son book, jusqu'au jour où il doit rembourser avec ses propres économies. Alors il va prendre une décision qui va tout changer.
Jason Star nous replonge dans le Brooklyn des années 80 sur fond de musique disco et hip-hop. le racisme ambiant et la misère sont la toile de fond de ce roman criant de vérité sur ce quartier mythique de New-York. Une belle découverte.

Bruno.
Lien : http://www.librairie-renaiss..
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