Deux assez courtes biographies parallèles de deux soldats qui finiront, après la guerre, par se croiser. La première est celle d'un marin Breton et Français libre qui, au sein du commando Kieffer, débarquera le 6 juin 1944 aux côtés des alliés sur les plages de Ouistreham, la seconde celle de son presque alter ego Allemand, comme beaucoup embrigadé de longue date par le système nazi et qui sera des troupes aéroportées allemandes qui tenteront de résister au rouleau compresseur libérateur.
Le message porté, au delà des faits, par cet ouvrage historique au format inhabituel (une fois la guerre terminée réconcilions-nous, nos jeunesses sont comparables, la faute est au système, nous sommes frères d'armes, etc) est indéniablement amplifié par l'honnêteté des propos et des sentiments du combattant d'outre-Rhin, depuis longtemps installé en Normandie.
Une analyse plus poussée de sa part ou de la part de l'auteur, notamment sur les faits, blocages et déblocages qui ont fait de ce natif de Leipzig - et sans grand émoi apparent - le bras armé d'un système inégalé dans sa cruauté et son inhumanité aurait toutefois été intéressant à lire car non, toutes les armées, toutes les valeurs et tous les parcours ne se valent pas.
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C'est un récit touchant de deux anciens soldats, l'un français, l'autre allemand. Ennemis et frères, le titre résume très bien ce que la guerre peut faire de mal, et engendrer de bien par ces rencontres improbables ..... Une très belle leçon de courage de tous ces soldats qui ont du combattre pour les convictions de leur pays. Une sincère histoire d'amitié ......Un hommage à la paix.
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Tout autour de nous, la mer se couvre de nappes de mazout, dont certaines en feu, et de débris divers. Nous entendons les cris désespérés d'hommes qui savent qu'ils vont mourir, mais nous n'avons pas le droit de nous arrêter pour leur porter secours. La consigne est la même pour tous les bateaux du convoi: filer à toute vitesse, les machines poussées au maximum sans s'arrêter pour sauver des naufragés.
Vois tous ces pauvres gars, les yeux hagards, se débattre dans l'Atlantique nord restera l'un de mes plus horribles souvenirs de toute la guerre. Longtemps, j'ai fait des cauchemars où j'étais avec eux dans l'eau glacée.
A quelques mètres de la barge n°523 vogue la n°527, aussi secouée que sa sœur jumelle. Les deux chalands transportent la totalité des 177 Français par mi les quelque 140000 hommes qui s'apprêtent à débarquer.
"Le vol de la tapisserie de Bayeux" (Tallandier)
Juin 1944. Heinrich Himmler, chef de la SS, ordonne le transfert de la Tapisserie de Bayeux à Paris. L?insurrection de la capitale, en août 1944, sauve ce chef-d'?uvre d?un départ pour l?Allemagne.
La Tapisserie de Bayeux raconte par le texte et l?image un épisode majeur du Moyen Âge : les préparatifs et la traversée de la Manche puis la bataille d?Hastings, le 14 octobre 1066, opposant l?armée du duc Guillaume de Normandie à celle du nouveau roi d?Angleterre, Harold. La victoire de Guillaume va lui permettre de monter sur le trône d?Angleterre et d?entrer dans l?histoire sous le nom de Guillaume le Conquérant.
Très intéressé par la tapisserie, Heinrich Himmler souhaite l?étudier afin d?y trouver des preuves supplémentaires de la supériorité de la « race nordique ». le professeur Herbert Jankuhn, de l?institut scientique de recherche allemand l?Ahnenerbe (« Héritage des ancêtres »), dépendant de la SS, est l?homme chargé de l?analyser. le 8 juin 1941, il arrive à Bayeux accompagné d?un spécialiste des broderies médiévales, d?un peintre et d?un photographe.
Journaliste et écrivain, collaborateur de plusieurs revues d?Histoire (Moyen Âge, 39- 45 Magazine, Normandie 44 Magazine), Jean-Charles Stasi est l?auteur d?une dizaine de livres consacrés à la Seconde Guerre mondiale. Il vit à Bayeux.
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