Citations sur Hier tu comprendras (18)
Essayer d'oublier, ça ne marche pas vraiment. Au final, ça revient au même que se souvenir. (p.228)
Maman dit que chacun d’entre nous porte un voile qui le sépare du reste du monde-comme une mariée le jour de son mariage, sauf qu’il ne se voit pas. On se promène tranquillement avec le visage couvert de ce voile invisible qui rend les choses un peu floues, et ça nous arrange.
Mais quelquefois, notre voile se soulève l’espace de quelques minutes, comme s’il y avait un coup de vent. Et dans ces moments-là, on découvre le monde tel qu’il est, juste quelques secondes, le temps que le voile retombe. On voit toute la beauté et la cruauté, et la tristesse, et l’amour. Mais en général, on préfère ne pas les voir. Seules quelques personnes apprennent à soulever leur voile toutes seules, et n’ont plus à compter sur le vent.
Elle ne parle pas d’un vrai voile.[…] C’est juste une manière de dire que, la plupart du temps, les gens se laissent distraire par des détails et ne voient pas ce qui compte.
Maman dit que chacun d'entre nous porte un voile qui le sépare du reste du monde - comme une mariée le jour de son mariage, sauf qu'il ne se voit pas. On se promène tranquillement avec le visage couvert de ce voile invisible qui rend les choses un peu floues, et ça nous arrange.
Mais quelques fois, le voile se soulève l'espace de quelques minutes, comme s'il y avait un coup de vent. Et dans ces moments-là, on découvre le monde tel qu'il est, juste quelques secondes, le temps que le voile retombe. On voit toute la beauté et la cruauté, et la tristesse, et l'amour. Mais en général, on préfère ne pas les voir. Seules quelques personnes apprennent à soulever leur voile toutes seules, et n'ont plus à compter sur le vent.
- Attends... J'ai compris ton problème ! Tu penses que le temps existe sur les diamants même. Alors que non. Chaque moment - chaque diamant - est comme une photo.
- Une photo de quoi ?
- De tout, partout ! Le temps n'existe pas dans une photo, d'accord ? Ce qu'on appelle "le temps", c'est le saut d'un diamant au suivant. (p.130)
ça faisait des années que les filles de la classe s'en faisaient voir de toutes les couleurs à l'école, avant que Sal me laisse tomber et que je sois vraiment obligée de le remarquer. Elles se piquaient leurs meilleures amies, déterraient la hache de guerre, pleuraient, se rendaient leurs amies, passaient des marchés, se sautaient dans les bras en couinant pour bien montrer qu'elles étaient folles de joie, et patati, et patata. (p.48)
Moi, si jamais un jour j'ai peur de quelqu'un dans la rue, j'ai aussi mon truc : je me retourne vers lui (c'est toujours un garçon) et je lui demande :
- Excusez-moi, vous auriez l'heure s'il vous plaît ?
C'est ma façon de lui dire : "Je te considère comme un ami, pas un ennemi, ça ne sert à rien de me faire du mal ou de me piquer mes affaires." (p.37)
Ca doit être une question de logique. Tu n’arrives pas à imaginer qu’on puisse arriver avant de partir, que tous les moments se produisent en même temps et que c’est nous qui bougeons …
Des fois, on ne se sent jamais aussi minable qu'au moment où on cesse de l'être. De la même façon qu'en allumant la lumière, on se rend compte à quel point il faisait noir avant dans la pièce. (p.181)
« Je continue à réfléchir à la lettre que tu veux que j’écrive. Ça me travaille, même si tu n’es plus là, et que je n’ai personne d’autre à qui la donner. Quelquefois, j’en prépare des bouts de ma tête, en essayant d’organiser l’histoire que tu m’as demandé de raconter, sur tout ce qui s’est passé à l’automne et à l’hiver derniers. Tout y est, comme un film que je peux regarder quand j’en aurais envie, c’est-à-dire jamais. »
Je viens pour sauver la vie de ton ami, et aussi la mienne.