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4,08

sur 1998 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cela faisait un moment que je n'avais pas eu dans les mains un roman à l'écriture dite "fluide" et, il faut l'avouer, cela repose bien les neurones entre deux lectures plus "académiques".

Une belle surprise donc avec ce roman fleuve - ou roman océan, devrais-je dire - dont l'action située en Australie Occidentale dépayse autant par son contexte que par son sujet : Tom, le personnage principal, est en effet gardien de phare, une profession peu (re)présentée en littérature. Ainsi, c'est avec une certaine appréhension que nous nous installons avec lui et sa femme Isabel sur l'étroite plateforme offshore que constitue l'île de Janus.

Cîme d'une montagne sous-marine, l'île de Janus n'offre pas grand chose d'autre à contempler que ses rochers et, du haut de son phare, la courbe douce de l'horizon. Levers et couchers de soleil imprenables garantis mais aussi isolement, vent, tempêtes, vagues hautes comme des immeubles et humeurs noires lorsque le mal d'enfant s'installe dans le quotidien du couple...

Avis de grand frais et de grand froid tout à la fois pour ce premier roman de M. L. Stedman dont la narration bien structurée et séquencée en brefs chapitres est très agréable à suivre. Personnages bien travaillés, photographie cinématographique, rebondissements et empathie bien dosés, "Une vie entre deux océans" est un page-turner efficace dont les rouages bien huilés fonctionnent à merveille.

J'ignore si c'est parce que le thème de la maternité me touche particulièrement que j'ai tant apprécié ma lecture mais j'y suis allée de ma petite larme. Si cette lecture n'est pas un coup de coeur, elle reste très plaisante et m'a rappelé les romans de Jojo Moyes, auteure que j'affectionne pour sa capacité à m'offrir quelques heures d'évasion et d'émotion sans nunucheries.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PLUMES FÉMININES 2018
Challenge 50 OBJETS 2018 - 2019
Challenge PAVES 2018
Challenge ATOUT PRIX 2018
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Un roman écrit avec une écriture très agréable à lire. On se laisse emporter par cette lecture au fil du vent, au gré des marées…
Une histoire d'amours, de mensonges, de secrets, d'actes qu'il faut assumer, de culpabilités, de pardons, de renonciations. Une histoire de questionnements où chaque lecteur peut se demander quelle aurait été sa propre réaction.
Un 1er roman très très prometteur.
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Tom Sherbourne revient de la guerre de 14-18 en héros, décoré; il a survécu mais à quel prix car tous ses compagnons sont morts. Il prend un poste de gardien dans un phare, sur l'île Janus, au confluent de deux océans et apprécie cette vie en solitaire.

Il rencontre à la Point Partageuse, lors d'un retour sur la terre ferme, Isabel qui a perdu ses deux frères pendant cette guerre, comme beaucoup de gens en Australie. Ils tombent amoureux et elle vient vivre sur l'île avec lui. Ils y sont heureux mais le sort s'acharne : Isabel fait deux fausses couches et perd un bébé à la naissance et devenir mère devient une obsession pour elle.

Un jour, un dinghy s'échoue, un bébé à bord, en vie alors que l'homme qui était avec lui est mort. Tout se précipite dans la tête d'Isabel qui fait tout pour convaincre Tom de ne pas signaler cet évènement et de garder ce bébé et le présenter comme le leur. Lucy entre donc dans leur vie, ils la présentent ainsi à toute la famille.

De l'autre côté, on a une mère qui cherche son bébé et son mari disparus car ce dernier, Allemand, était maltraité physiquement et moralement par des personnes ayant perdu des parents pendant la guerre et cherchant à se venger par pur xénophobie : ils ont quelqu'un sous la main pour défouler leur haine sur un bouc émissaire tout trouvé.

Pour Isabel, tout est simple, même en apprenant que la vraie mère est à la recherche de son bébé, elle est la mère et c'est tout, il suffit de garder le secret. Pour Tom, la culpabilité fait son lit peu à peu, et les répercussions sur le couple sont fortes.

On se rend compte aussi de l'importance des secrets de famille, notamment dans le passé de Tom, secret qu'Isabel sent intuitivement et voudrait partager avec lui, et ce mutisme de Tom qui peut expliquer certaines de ses réactions.

Ce roman évoque très bien le drame de la stérilité, le désir d'enfant qui tourne à l'obsession et peut conduire à n'importe quel acte insensé pour y parvenir, et comment on s'enfonce dans le déni et le mensonge au point d'en perdre la tête.

Il évoque aussi, en toile de fond, la colonisation de l'Australie, la déforestation, « les arbres hauts comme des cathédrales furent abattus à la scie à main afin de créer des pâturages »…

Ce roman est depuis longtemps dans ma PAL et j'ai eu du plaisir à le lire, mais ce n'est pas un coup de coeur, peut-être ai-je trop attendu ? Néanmoins, c'est une lecture agréable, sur un sujet qui me touche de près. Je trouve que l'écriture de Margot L. Stedman est belle, ciselée et elle m'a emportée, dans cette terre lointaine, battue par les vents, me tirant des larmes…

Je connais très mal la littérature australienne : j'ai adoré « La mémoire est une chienne infidèle » d'Eliott Perlman, j'ai lu récemment « le secret du mari » de Liane Moriarty ou encore, il y a longtemps, « Les oiseaux se cachent pour mourir » de Colleen McCullough. J'allais oublier « La voleuse de livres » de Markus Zusak et enfin j'ai « La route de Savannah Winds » de Tamara McKinley au programme, je pense que c'est tout…
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"Toute créature a besoin de refuge"
Pour Tom, au sortir de la guerre, ce fut un phare.

On se glisse en douceur dans les pas d'un homme meurtri par le conflit, qui s'isole sur une ile du bout du monde pour se reconstruire. La vie reprend néanmoins ses droits avec une jolie histoire d'amour, mais tristement inféconde.
Le désir d'enfant est impératif et, un jour de tempête, entrainera le jeune couple dans un choix inconséquent, parce que "l'amour est plus important que les règles".
La peur et l'incohérence vont alors s'installer sournoisement dans la vie quotidienne...et il faudra bien un jour assumer les conséquences des erreurs commises. Car peut-on vivre sur un mensonge?

C'est la question centrale de cette histoire attachante, rondement menée, crédible dans ses développements pratiques et thèmes de réflexion: incongruité de la guerre, sens de la vie et la mort, solitude, culpabilité, rédemption, loyauté, déni, éducation et dissimulation, rancune, tolérance et pardon.

Ne lisez pas la quatrième de couverture, rentrez en visiteur...La narration n'en est que plus forte et dramatique.
M.L. Stedman offre des personnages complexes, à replacer dans leur époque, pétris d'humanité, offrant chacun leur point de vue, avec une écriture précise et sensible. La symbolique de la lumière, métaphore de la vérité, y occupe donc une place prépondérante.
C'est une histoire à la consonance biblique, un dilemme moral qui ouvre à la compassion et à l'empathie, en évitant assez bien le pathos.

Et puis le décor est magnifique: l'Australie, continent encore vierge et l'océan, le ciel, le vent, les mouettes, les éléments déchaînés des tempêtes, la solitude acceptée dans la sérénité, et cette lumière qui tourne, symbole de vie et de réconfort.

C'est le roman idéal pour susciter un débat en club littéraire, une bien belle lecture sur la peur de la perte de l'amour en général, beaucoup plus intéressante que le titre ne la laisse supposer.
Un premier roman prometteur au vu de nombreuses critiques enthousiastes!
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La guerre est finie, Tom Sherbourne, survivant de l'odieuse boucherie, est de retour en Australie. Et malgré le traumatisme des horreurs vécues dans les tranchées, c'est le coeur léger qu'il prend le poste de gardien du phare de l'île de Janus, un rocher isolé et minuscule situé sur la ligne de partage entre les océans indien et austral. Mais cette vie qu'il aime, rythmée par la routine de l'entretien du phare vital à la sécurité des navires, est bouleversée par son mariage avec Isabel, dont le désir d'enfant non comblé conduit à un mensonge, une dissimulation insurmontable pour cet homme intègre et droit.
Un premier roman, magnifique de concision, où M.L. Stedman se livre, avec beaucoup de réussite, à une exploration des conséquences désastreuses d'un trop grand amour sur un esprit vertueux.

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LA VIE N'EST DONC PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE...

Les liens du sang et/ou les liens du coeur : c'est le fil conducteur de ce roman bouleversant.

Comment ne va s'émouvoir sur la vie de ce couple improbable mais au combien finalement complémentaire. Lui, Tom, (gardien de phare), souhaite plus que tout vivre « paisiblement » après avoir vécu les atrocités de la guerre ; elle, Issy (son épouse), encore jeune mais mature, quoique fantasque, rêve d'un mariage d'amour et d'une vie de famille « classique » : tout est donc réuni pour que ces deux personnes soient heureuses ensemble avec l'arrivée d'un enfant.
Mais la vie n'est pas aussi simple... surtout que cet enfant va « débarquer » de façon assez surprenante/brutale dans ce couple et bien des questions seront alors posées.

La suite : eh bien, je vous invite à la découvrir, vous ne le regretterez pas et apprendrez le quotidien très dur des gardiens de phare.

Très belle découverte pour moi.
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En Australie, Tom Sherbourne devient gardien de phare sur l'île de Janus, sauvage et reculée. À l'abri des désordres du monde post grande guerre, il coule des jours heureux avec sa femme Isabel ; un bonheur peu à peu contrarié par l'impossibilité d'avoir un enfant, jusqu'au jour où il découvre sur le rivage, dans une petite embarcation, un bébé sain et sauf qui peut les sortir de la solitude et de la frustration. Isabel demande à Tom de ne pas signaler cet incident et de garder l'enfant avec eux. Une décision lourde de conséquences…

Une vie entre deux océans est assurément un très bon roman qui captive le lecteur du début à la fin, avec des personnages complexes et émouvants, en proie à leurs décisions prises en mettant à mal leur conscience. Tom est tiraillé entre sa raison et l'amour qu'il porte à sa femme, il est sans cesse tourmenté par sa décision et la culpabilité qui en découle. Isabel, femme désespérée car elle ne parvient pas à avoir un enfant, est prête à tout pour donner un sens à sa vie, voir son rêve se réaliser et devenir mère. Hannah, enfin, femme dévastée qui espère le retour de son mari et de sa fille. Aussi, les personnages, qui ont un but commun, donner beaucoup d'amour à « leur » petite fille, doivent sans cesse composer avec leurs souffrances.

Dès le début on sait que Tom et Isabel prennent une mauvaise décision, pourtant on ne peut s'empêcher de les comprendre et le lecteur va partager leur détresse et leur histoire. Hannah, la mère biologique, est émouvante, c'est son apparition dans le roman qui fait basculer le bonheur fragile de la famille Sherbourne et créer un trouble chez le lecteur qui ne peut prendre parti tant les personnages sont attachants. Ce n'est qu'à la fin du roman que l'on connaitra le sort de chacun.

M. L. Stedman propose un très beau premier roman où l'émotion est constante. La détermination du lecteur à connaître comment ce roman peut se terminer fait qu'il lui est difficile de reposer le livre avant la dernière page.
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Un océan. Voire même deux.
Un phare.
Des saisons froides et/ou douces.
Un coin de bout du monde.
Des surprises.
Des deuils.
Des temps d'introspection.
Des souvenirs du passé.
De l'amour.
Voilà tous les ingrédients nécessaires à un voyage littéraire bienfaisant et dépaysant.
Au retour de la guerre, Tom se retire du monde pour faire le deuil de son innocence et tenter de faire taire ses démons. Isabel, solaire et pure, naïve et belle se laisse séduire par l'appel du large, de la solitude à deux et d'une nouvelle vie dont elle ne présume par la force.
Parce qu'elle l'aime.
Parce qu'il l'aime.
Et, nous le savons, l'Amour nous nous invite à faire des folies, nous condamne parfois à la folie.

Ce premier roman de M.L Stedman m'a subjuguée, captivée et invitée à laisser de côté mes préjugés, à revêtir le ciré jaune des insulaires et à me plonger dans l'intrigue, corps et âme. J'y ai perdu tout contrôle de ma vie. J'ai oublié mes obligations au profit d'heures de lecture. J'ai abandonné mon univers alpin pour les antipodes sauvages. J'ai déserté le ciel du nord pour m'émerveiller les yeux en l'air devant la Croix du Sud.

L'histoire est très bien ficelée. le suspense est à son comble à chaque page. Les personnages sont riches d'âme et de coeur, de costumes et de couleurs, de traditions et de principes.

Au moment où l'hiver et l'obscurité prennent leur quartier dans mon hémisphère, le soleil reprend sa place Down Under et laisse entrevoir les effluves d'un espoir de bonheur.

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Cela commence doucement. L'histoire prend ses marques et nous pelotonne tranquillement dans cet univers d'après guerre, où chacun se redresse et fait l'appel des vivants pour mieux compter ses morts. Les personnages arrivent, comme des invités frappant à notre porte, les uns derrières les autres, petit à petit.
Tom Sherbourne, héros de la première guerre mondiale, anesthésie les soubresauts de sa mémoire dans la solitude : « Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille ». Il est le futur gardien de phare de l'île de Janus, aux portes des côtes australiennes. Ce métier lui permet de tenir à distance les cris et les charniers de ses souvenirs...
Isabel, jeune fille vive et pétillante, ne rêve que d'une maison emplie du rire de ses futurs enfants, près d'un mari aimant et attentionné.
Ces deux là vont se rencontrer, s'aimer, pour ce qui semble être le meilleur. Mariés, ils partent sur l'île. Seuls au monde.
Jusque là, la lecture est presque discrète, convenue. Mais, page après page, l'étau se resserre. On se redresse et on tient plus serrer ce livre qu'on a entre les mains. de plus en plus fébrile, on assiste aux prémisses, on pressent la fin tragique et on s'accroche au récit.
Isabel fait fausse couche sur fausse couche, jusqu'à ce petit garçon mort-né lové dans ses bras, baigné, caressé, embrassé. Petit bout d'homme fripé, qu'elle ne peut se résoudre à avoir perdu : Seule au monde.
Puis l'impensable arrive : des cris d'enfant s'échappent d'une barque échouée sur l'île. Côte à côte, dans ce frêle équipage, un homme mort et ce petit bébé, tant désiré, cette petite sirène, car il s'agit d'une fille, que l'océan leur a apportée.

Je n'irai pas plus loin et ne peut que vous conseiller d'ouvrir une vie entre deux océans.
Il n'y a pas que l'émotion, qui vous prend aux tripes, il y a l'océan, les vagues qui cognent et que l'on ressent tout au long de cette lecture, cette île, à la fois, source de liberté et d'aliénation, que l'on ne sait plus quitter...
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Un bon roman populaire (dans le bon sens du terme, ce n'est pas péjoratif), qui se lit comme on regarderait un bon téléfilm.
J'aime bien de temps en temps ce genre de roman où l'on est content, le soir venu de retrouver des personnages pour savoir la suite.
Là, c'est au phare que je retournais, pour savoir où en étaient Tom et Izzie. Leur vie sur l'île de Janus était prenante, surtout depuis l'arrivée de Lucy.
Nous emmener sous d'autres cieux, nous faire partager la vie de personnages….M.L Stedman a réussi ce pari avec son premier livre dont le succès n'est pas démérité.
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