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EAN : 9782748517507
432 pages
Syros (04/02/2016)
3.08/5   26 notes
Résumé :
Victor et Valentin ne se sont jamais rencontrés.
Le même jour, à la même minute, ils sont chacun victime d'un accident. Un accident qui aurait dû être mortel.

Cette histoire raconte comment, par un court-circuit du destin, Valentin est devenu Victor et Victor, Valentin.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Babelio et aux éditions Syros pour m'avoir offert ce livre lors du dernier Masse Critique.

Je ne connaissais pas cet auteur ni la maison d'édition, et j'ai été dans l'ensemble assez satisfait.

L'histoire est très intéressante, nous suivons deux jeunes adolescent que tout oppose qui se réveillent, à la suite d'un grave accident, dans le corps l'un de l'autre.

Ce livre est censé être un roman jeunesse, pourtant l'écriture est adulte, tout comme les thèmes abordés. La violence et la rudesse de la vie y sont abordés, avec beaucoup de justesse. Je ne mettrais pas ce livre dans les mains d'un adolescent trop sensible, car parfois, je l'ai trouvé assez dur.

Certains passages m'ont déplus. Notamment le fait que l'on suivre Valentin pendant un très long moment, puis enfin nous découvrons Victor, et inversement. On à le sentiment d'avoir deux histoires vraiment indépendantes, et ça casse un peu le rythme par moment. Mêler les deux histoires c'est très bien, mais il aurait fallu faire un chapitre Victor, un chapitre Valentin. Cela aurait donner plus de dynamisme, en tout cas, à mon gout.

Par contre, je trouve que l'éditeur s'est totalement trompé avec la promotion de ce livre. Ce n'est en aucun cas un thriller haletant. C'est un drame qui raconte le nouveau départ de ces deux garçons. Rien à voir avec un thriller. Certains lecteurs risqueraient d'être déçus.

Un bonne lecture, facile et pourtant riche en émotions, je ne me suis pas ennuyé durant ma lecture, même si par moment, c'était un peu lent (le comble quand la maison d'édition nous vend cela comme un thriller^^).

L'auteur signe un roman jeunesse, mais cela ne se ressent pas vraiment durant la lecture, tant le style de ce dernier ainsi que les sujets abordés sont sérieux et réalistes.

Encore une fois, merci à Babelio !!

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Victor est un jeune surdoué, polytechnicien à vingt ans, promis à un grand avenir. Son défi du jour: un saut en parachute. Mais le parachute ne s'ouvre pas, et Victor tombe dans le vide. A l'autre bout de la France, Valentin, vingt ans aussi, est encore en terminale et surtout encore en retard. Alors il ne regarde pas tellement avant de traverser et la voiture le fauche. Lorsqu'ils se réveillent, chacun dans sa chambre d'hôpital, un incroyable transfert s'est produit. Valentin est devenu Victor, Victor est devenu Valentin. Ils ne se souviennent pas vraiment de qui ils sont mais ce qui est sûr, c'est qu'ils ne reconnaissent nullement ces parents qui les veillent ou cette vie toute bien calibrée. le nouveau Victor n'est pas vraiment intéressé par ces hautes études, et très vite, prend la direction du sud pour aller travailler avec les maraîchers. Quant au nouveau Valentin, il rattrape en un clin d'oeil le retard accumulé sur sa Terminale et se lance dans des études de médecine. Et par deux fois, inexplicablement, le destin va les remettre l'un en face de l'autre.

Le début de ce roman est tout bonnement passionnant. On nous présente deux protagonistes diamétralement opposés, ce qui, avouons-le, a un petit côté cliché quand même, jusqu'aux prénoms d'ailleurs. Mais passée cette facilité d'intrigue, on entre dans quelques chapitres excellents, où chacun essaye à la fois de retrouver la trace de son identité, de ménager ses proches, de se réhabituer à la vie et de leur faire accepter leur nouvelle personnalité sans trop les blesser. Leurs efforts, leurs tâtonnements, sont très touchants, autant dans leurs nouvelles rencontres comme le camarade de chambre de Valentin et ses maladies incurables qui n'abattent pas son moral, ou dans leurs ruptures comme la petite amie de Victor qui n'a tout simplement plus sa place dans sa vie.
La structure du roman, elle aussi, est ingénieuse. Rien ne prédispose Valentin et Victor à se retrouver et pourtant, tout les ramène l'un vers l'autre. On ne cesse de se demander s'ils vont comprendre, s'ils vont reconnaître dans l'autre visage celui qui était le leur auparavant. La confrontation n'aura lieu qu'à la fin, évidemment, après de multiples répétitions et recherche. L'arrivée du détective privé vient titiller ce côté inquisiteur de deux personnages que la vie ne cesse d'envoyer à l'autre bout du monde pour mieux les remettre l'un en face de l'autre.
Toutefois, j'ai un bémol. le roman est vendu comme un thriller, or on en est loin. S'il développe de jolies choses sur la liberté et la prise de contrôle de sa vie hors de tout déterminisme, il ne maintient pas vraiment de suspens ni de tension, plutôt une exploration. Et surtout, j'ai trouvé que finalement, on passe un peu à côté du message. Parce que Victor le polytechnicien, qui change de vie devient… Valentin le brillant neuro-chirurgien. Et Valentin le cancre devient…. Victor qui s'engage dans la légion étrangère pour fuir la justice. On ne peut pas franchement dire que leur véritable personnalité ne les rattrape pas ou qu'ils ont changé radicalement de vie, ils se contentent de recommencer la même chose ailleurs. D'où un intérêt finalement limité.
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Valentin et Victor meurent tous les deux au même moment.

Considérés comme des miraculés, ils se réveillent l'un dans le corps de l'autre sans aucun souvenir de leur vie passée.

Mal à l'aise dans une existence dont ils ne savent rien, ils vont couper les ponts avec leur entourage et mener longtemps une vie solitaire.

Lorsqu'ils se croisent une première fois dans des circonstances dramatiques, le voile commence à se lever...

Un livre qui parle de la question d'identité avec dans la seconde partie du livre le décor de l'Afrique.
Il évoque la famille, les trajectoires brisées, les secondes chances et l'indicible.

Chaque personnage est présenté à tour de rôle. L'auteur nous fait ressentir leur malaise et le décalage entre leur personnalité et le costume qu'ils doivent endosser.

Un livre construit en plusieurs temps : la présentation des deux héros, la fuite puis la reconstruction.

Un agent privé fait le lien entre les deux histoires qu'il renoue à la fin du livre.

Le récit très long est réservé aux bons lecteurs.

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Une fois n'est pas coutume, je commence cette chronique avec un bémol. Un bémol pour l'éditeur. Celui ci annonce que Transfert est un thriller alors que ce n'en est pas un. Et le dis lisible dès l'âge de 14, alors que je parierais gros qu'un ado de 14 ans ne saisirait ni les subtilités de langage ni le message que l'auteur a voulu faire passer dans son texte. Attention, je ne dis pas qu'un ado de 14 ans en serait incapable, j'émets juste un très gros doute sur la chose, et je destinerais plutôt le livre à des « grands » young adultes. (Ça, c'est fait !).

Venons-en au livre maintenant.

Transfert va nous donner l'occasion de faire la connaissance de Valentin et Victor, l'un promis à un bel avenir grâce à ses études à Polytechnique, l'autre visiblement destiné à ne pas faire grand-chose de sa vie, cancre de sa classe et glandouilleur de première. Et puis un jour, le destin s'en mêle. Cet accident qu'il vont avoir l'un et l'autre à la même minute, et qui, par un coup du sort, fait que leurs âmes sont échangées. Valentin devient ainsi Victor. Victor devient ainsi Valentin. Et l'un comme l'autre son amnésiques. Ils ne reconnaissent pas leurs parents, ne savent rien de leur vie « d'avant », ils ont tout oublié, jusqu'à leurs prénoms. A partir de là, l'un comme l'autre tentent de se creuser le neurone pour combler ce néant intersidéral, en vain. Il ne leur reste plus qu'un seul choix : accepter leur nouvelle vie, et tenter de s'y adapter comme ils le peuvent. Ils ont tous les deux la vingtaine, et étaient à un tournant important de leur vie au moment de l'accident, et forcément, ils vont bien galérer dans leur toute nouvelle vie. Je dois dire que j'ai eu au départ beaucoup de mal à ne pas confondre les deux protagonistes, et ce même si un chapitre entier leur est consacré, et se termine par « Nous appellerons maintenant Valentin Victor », et inversement. Il faut être très concentré dans sa lecture si on ne veut pas s'y perdre. D'ailleurs, une pause de quelques jours et hop, je ne savais plus qui était qui (non, je ne suis pas devenue amnésique !). Mais rapidement, la tête une fois bien plongée dedans,

Question bouleversement d'une vie, le roman se pose là, et pose une question primordiale : qui sommes-nous vraiment ? Ceux que nous voulons devenir ou ceux que nos parents aimeraient voir devenir ? Avec la « mésaventure » de nos deux personnages, dont on suit l'évolution de manière très dubitative (comment ils vont s'en sortir avec leurs différences ?), mais aussi avec une réflexion sur soi-même, comme si on faisait un apprentissage de la vie et de toutes les leçons qui vont avec. D'où ces questions « qui sommes-nous vraiment, que sommes nous devenus ? ».

Dans ce roman, on y trouvera des thèmes tels que notre vie, notre évolution personnelle, les choix que l'on fait et qui auront forcément un impact sur l'avenir, notre cheminement intérieur quand l'on doute de soi et des choix que l'on a faits. Ces thèmes sont d'ailleurs très bien abordés et développés par Rémi Stéfani, avec justesse et une certaine franchise. L'auteur a manié le tout avec une grande dextérité, tout en ayant un choix littéraire très original tel que le changement de temps et de personne dans sa narration. Son livre est vraiment bien écrit, touchant, on s'attache vite aux personnages et on se demande sans cesse quels seront les choix qu'ils feront. J'y ai été très sensible et touchée, ça donnerait presque envie de tout remettre en question et de changer radicalement de vie. Chapeau bas Mr Stéfani !

Transfert, c'est un très bon cocktail, où se mélangent un tout petit soupçon d'action (très peu, il faut bien le dire), adrénaline (ben oui, quand même !), suspens et humour. C'est une histoire au coeur d'un mystère identitaire à savourer lentement, mais sûrement.

Transfert est à mettre entre toutes les mains, et à lire absolument, même pour les adultes que nous sommes. C'est une belle leçon de vie.

Ah, j'allais oublier : une citation qui m'a fait rire, avec laquelle je termine ma chronique :
(lors d'un mariage, je ne dirais pas lequel, et toc !)
« Margaux chanta un Ave Maria que le Christ aurait applaudi s'il n'avait pas les bras en croix »
Lien : http://blog.noctulucus.com/t..
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Transfert va nous faire découvrir les nouvelles vies de Victor et Valentin, et pas seulement leur adolescence, d'une manière bien plus large que ce que je pensais. Ils sont en fait devenus complètement amnésiques – ça semble évident mais j'ai été surprise – et évidemment ils galèrent bien comme il faut dans la voie qui leur était à la base destinée.

Bon, il est évident que si je veux chroniquer Transfert avec un minimum de matière et de qualité, je vais être obligée de vous faire de mini-spoils sans incidence sur votre lecture, car sinon le roman tel qu'il est présenté fournit vraiment très peu d'éléments à analyser. Mais ne vous en faites pas, je vais minimiser les dégâts.

Contrairement à ce qu'on pourrait éventuellement penser, le décor de Transfert est très réaliste, ancré dans notre univers et en développant des aspects très spécifiques : nous allons découvrir les milieux de la Légion Etrangère, de l'Afrique, de la médecine. Je le précise car je pensais que cet échange d'âmes dans l'histoire entraînerait une dimension fantastique ; ce n'est pas le cas. Très terre-à-terre, je vous dis. J'ai un avis assez partagé sur cet aspect du roman, comme je ne m'y attendais pas du tout et que ce n'est pas ma tasse de thé : j'ai apprivoisé ces thèmes sans vraiment les apprécier. Néanmoins l'histoire est prenante, même si les moments de grande action sont très rares. On suit l'évolution de nos deux héros avec circonspection mais réflexion, comme un apprentissage de la vie et toutes les leçons pratiques qui vont avec.

Mention spéciale au chapitre 53 – je n'en dis pas plus tiens ! – qui m'a beaucoup plu, qui est très important pour l'histoire, qui a accéléré mon rythme cardiaque même. Dans ce chapitre se jouent beaucoup de choses et c'est très perceptible.

Les principaux thèmes de Transfert sont la vie, l'évolution personnelle, les choix quotidiens, les cheminements mentaux quand on a de grands doutes à son propre endroit. Ils sont d'ailleurs très bien abordés et développés, avec justesse et une certaine franchise. Il y a tout un cheminement que le lecteur lui-même effectue au long de sa lecture, avec un exemple, un développement et une conclusion… Chapeau, c'est vraiment bien fait et touchant, j'y ai été très sensible. Un aspect crucial du livre qui, pour le coup, a été géré par une main de maître.

le style littéraire est original, mais il a ses avantages comme ses défauts. Déjà, le point de vue oscille entre interne et omniscient. On mêle les narrations à la troisième et à la première personne du singulier, changeant parfois d'une phrase à l'autre sans même un retour à la ligne. Résultat, il faut une grande concentration pour rentrer dans l'histoire, mais une fois qu'on est dedans on est complètement transporté. Moi qui lis en toutes circonstances au quotidien, tranquille dans mon lit mais aussi dans la rue ou les transports en commun, j'ai souvent eu du mal à comprendre toutes les teneurs du texte. Les informations se bousculent et se mêlent, elles forment un gentil désordre qui peut charmer, plein de petits morceaux qui forment le grand ensemble du roman ; mais la contrepartie pour pleinement en profiter, à savoir cette importante concentration, me semble trop cher payée. Surtout que Transfert est un fameux pavé, alors il en faut un bon stock, de concentration.

L'histoire baigne dans un humour noir et cynique, dont je raffole, et malgré le cadre qui colle peu avec mes goûts littéraires j'ai ri à plusieurs reprises à une réplique particulièrement acide ou bien tournée. L'écriture est fluide – un peu trop ? – et balance entre poésie (rarement) et réalisme sarcastique. Un contraste intéressant ; la poésie est particulièrement employée dans les passages descriptifs, qui sont somme toute très peu nombreux. L'auteur est économe en détails et se fie à la culture de base du lecteur pour qu'il comprenne tous les aspects de son livre. Ainsi, Transfert sera du pain béni pour les amateurs du genre ou les lecteurs suffisamment renseignés, mais pas mal de choses échapperont aux autres.

Intéressés par le reste de ma chronique ? C'est par ici : https://lemondefantasyque.wordpress.com/2016/05/04/transfert-de-remi-stefani/
Lien : https://lemondefantasyque.wo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On nous apprend tellement à nous méfier de tout qu’on n’arrive plus à être simples.
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Il comprend alors que son enfant ne sera plus jamais le même et réalise, avec la plus absolue certitude, qu’il n’est pas au bout de ses surprises.
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