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EAN : 9782366244250
224 pages
Cambourakis (21/08/2019)
4.04/5   25 notes
Résumé :
Le 13 décembre 1943, une tragédie a frappé la ville de Kalavryta : en représailles aux actions des résistants grecs, les soldats allemands ont assassiné tous les hommes présents. Parmi eux, Athos est laissé pour mort. Afin de surmonter son traumatisme, il se réfugie dans la forêt, qu’il ne quittera plus qu’à de très rares occasions, laissant sa femme et sa fille dans le doute quant à sa disparition.
Sa présence planera comme une ombre sur les trois génération... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman choral questionne avec acuité une période douloureuse de l'histoire grecque : le massacre de Kalavryta. La Wehrmacht, en représailles de l'assassinat de prisonniers allemands par les résistants, rassembla tous les hommes du village de Kalavryta sur le champ de Kapis pour les fusiller puis brûla le village. Au centre de ce roman, Athos le forestier, survivant improbable du massacre, alors que son propre fils meurt à ses côtés, trouve refuge dans la forêt puis s'y établit définitivement pour y trouver la paix de l'esprit, renonçant à sa vie d'avant, laissant femme et enfant. Se considérant comme un mort en sursis, Athos se consacre désormais au soin des arbres et se tient à l'écart de toute lutte fratricide alors que la Grèce est déchirée par une guerre civile opposant anciens résistants, majoritairement communistes, et l'armée gouvernementale du régime royaliste. Autour de lui, des figures féminines fortes, sa femme Marianthi et sa fille Margarita qui lutteront toute leur vie contre un sentiment d'abandon, sa petite fille Lefki qui cherchera à comprendre l'attitude de son grand-père et vivra à l'ombre de sa mémoire. Il y a aussi Kurt le médecin allemand, rescapé lui aussi, ami d'Athos, revenu en Grèce après la guerre pour réparer les crimes commis par les troupes allemandes. Tous ces personnages se succèdent et racontent les évènements de leur point de vue offrant ainsi différentes lectures du passé et comment celui-ci a modelé la vie de chacun d'entre eux.
Mêlant références bibliques et mythologiques, l'auteure nous fait réfléchir sur la violence à laquelle personne n'échappe dès lors que l'on prend les armes pour défendre son pays ou ses convictions. Athos, figure de paix, est celui qui renonce à toute vengeance pour sauver son humanité. Il est également la mémoire vivante des victimes (Athos signifie cendre en grec), celles qui sont mortes ce jour-là sur le champ de Kapis. Pour chacune d'entre elles, Athos a planté un gland qui au cours des années sont devenus une belle chênaie afin que les morts ressuscités revivent dans chaque jeune tronc. Pour ne pas oublier.
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La littérature, dit-on, aide à comprendre le passé d'un pays, son histoire, ses drames lointains ou rapprochés. Ce présupposé est largement confirmé par le magnifique récit de Maria Stefanopoulou, qui signe à cette occasion son premier roman, même si cette auteure a déjà produit des nouvelles et essais sur la critique et la violence.
C'est un roman choral, qui expose successivement les points de vue des différents personnages : Athos, qui est forestier dans le Péloponnèse, se cache dans sa cabane car il passe pour mort, ayant échappé aux représailles de la Wehrmacht du 13 décembre 1943à Kalavryta. Dans ce village ont été massacrés tous les habitants. Son épouse, Marianthi et sa fille Margarita quittent la localité.
Près de quarante ans plus tard, Lefki, la fille de Margarita, s'installe à Kalavryta pour y créer une Clinique de la douleur car Lefki est médecin. Iokasti, fille de Lefki, représente la quatrième génération après la seconde Guerre mondiale : elle veut résoudre le mystère d'Athos, et se lance dans la forêt à la recherche de son grand-père Athos.
Ce roman est riche à plus d'un titre : il ne néglige aucun aspect : l'humain, l'historique, et l'écologique. En effet, Athos, comme l'indique le titre du roman, est forestier : il manifeste pour la forêt, pour la nature une complicité et une affection sans borne : « La nature, qu'Athos chérissait tant, était ma grande rivale. Il était toujours seul et libre avec elle. Et quand il était auprès de moi, il n'avait qu'une hâte ; retourner auprès d'elle. »
Les personnages de ce roman ne sont pas monolithiques, ils gardent, malgré les drames que traverse la Grèce à ce moment, leurs distances et leurs sens critiques. Ainsi, Lefki résiste-elle avec courage à la tentation, pourtant bien compréhensible, de la haine brute : « J'ai vécu avec la haine de la guerre. Haine des Allemands, haine des maquisards (…) Je n'ai pourtant jamais songé à me venger, je n'en ressentais pas le besoin. »
Ce récit nous plonge, aussi, dans les arcanes de l'histoire contemporaine grecque ; les horreurs de l'occupation allemande, bien sûr ; mais aussi les déchirements de la guerre civile survenue entre 1945 et 1947 qui a opposé les Grecs nationalistes et communistes. Il y a également une réflexion sur la guerre, la violence très riche dans ce roman, qui nous séduit par l'humanité de ses personnages et le dévoilement de leurs interrogations, de leurs doutes, de leurs souffrances : « Il existe trois voies pour conjurer le viol de sa conscience et gagner sa liberté personnelle :devenir martyr en participant à un juste combat ;feindre de se soumettre en dissimulant son credo ; s'exiler de son propre chef .Fidèle aux lois de la nature ,le forestier a tracé un quatrième chemin . »
C'est très réussi pour ce premier roman. Nous attendrons ave grande impatience les prochains écrits de Maria Stefanopoulou.




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Le titre et le sujet attirent : un homme vit dans la forêt du Péloponnèse, rescapé d'un massacre commis par les occupants allemands de la Grèce, un massacre historique à Kalavryta en 1943. La poésie de la forêt dans la montagne, une ambiance mystérieuse, enchevêtrées, sont au rendez-vous annoncé, et cela en fait un intérêt majeur du roman. le mystère va plus loin, dans le sens même des évènements entremêlés, résistance grecque suivie de guerre civile, où l'on s'interroge avec le tact nécessaire sur la situation des coupables et des victimes, et sur la réalité historique de l'enchaînement évènementiel, jusqu'à la trame narrative elle-même, polyphonique et intergénérationnelle, qui reprend l'interrogation sur la réalité et la justice. le charme, l'envoûtement même, vraiment ressentis de façon remarquable en première partie de l'oeuvre s'en estompent peut-être un peu par la suite, le rôle quasi prophétique attribué alors à Athos alourdissant parfois l'ensemble. Difficile cependant, de ne pas avoir envie de reprendre le roman un jour pour se replonger dans l'atmosphère mythique du mont Chelnos, lieu symbolique s'il en est de l'histoire de la Grece moderne.
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Les moments de grâce littéraire de cette ampleur ne sont pas légion. le premier roman de l'autrice grecque Maria STEFANOPOULOU est à la fois d'un grand enseignement et un pur ravissement. Vers 1931, Athos, un forestier, épouse Marianthi. Elle a 18 ans, lui un peu plus de 20. le 13 décembre 1943, leur vie bascule, il fait partie des victimes du massacre nazi de Kalavryta en Grèce, laissé pour mort. Seulement, à l'instar de douze autres hommes, il en réchappe, contrairement à son fils Giannos, 12 ans, exécuté. Depuis ce jour, il a abandonné sa famille et vit à l'écart du monde, dans la forêt, solitaire et mutique. Plus tard, sa petite-fille Lefki veut en savoir plus sur le massacre de Kalavryta, sur le déroulement du drame, sur les raisons qui ont fait que son grand-père a été épargné, lui qui « était au-dessus de tout ça, mais il se rangeait clairement du côté de la Résistance sans craindre les collaborateurs ni les anticommunistes ».

Pour être plus près de possibles informations sur ce massacre, Lefki, qui jusque là vivait aux Etats-Unis, est nommée médecin à Kalavryta au milieu des années 80. Mais déjà les souvenirs familiaux ont été nombreux dans ce roman polyphonique d'une rare grâce malgré le sujet brûlant. Comment Athos, pacifiste convaincu, s'est retrouvé à Kalavryta en 1943 ? Pourquoi son propre fils s'y trouvait-il aussi ? Dans cette tragédie, tout semble être histoire de représailles : des maquisards grecs auraient fait prisonniers puis exécuté 81 soldats allemands. Les nazis se seraient vengés en détruisant un village entier et en y exterminant la population. Marianthi, la femme d'Athos, déteste d'ailleurs ces maquisards, elle qui ne souhaitait que vivre tranquillement, heureuse, en paix. Quant à Athos, il paraît frappé d'amnésie, avoir oublié tout le passé.

Il aurait dû mourir ce jour-là, d'autres sont morts à sa place, l'injustice a frappé, ce démon qui pourrait le poursuivre ne semble pas l'effleurer. Pour survivre, pour s'échapper de lui-même, Athos s'est réfugié dans la montagne, « La civilisation est pire que l'état sauvage ». Dans son pays, la guerre a continué. La « mondiale » a fait place à la « civile » (1944-1949), sans un moment de répit. le peuple grec était divisé entre soutiens aux nazis, aide aux alliés, en particulier britanniques, et partisans communistes, les clans se haïssent, la violence engendre la violence. le parti communiste sera d'ailleurs interdit et entrera en clandestinité sitôt après la victoire des monarchistes durant des élections boycottées par la gauche en 1946.

« Athos le forestier » est un roman intense car jouant sur les cordes sensibles sans aucun pathos. Il raconte de manière défanatisée des événements atroces, une escalade de la violence dans un pays meurtri. Il prend pour témoin la filiation, l'héritage de la mémoire familiale pour convoquer la mémoire collective, il ne règle pas de comptes inutiles avec l'ennemi, il décrit, tout simplement. Mais surtout il possède ces refuges notoires qui sont la forêt, la montagne, la nature, ce monde dans lequel va vivre Athos, loin des humains, loin des souvenirs abominables. Sa famille à lui, ce seront les arbres, dont il prendra soin. Certaines pages sur la nature sont époustouflantes de beauté, d'autres sont plus oniriques, comme jaillies d'un conte.

L'équilibre entre récit historique et Nature writing est parfait et pour tout dire impressionnant de maîtrise. Deux sujets a priori antagonistes, qui ici se complètent sans se parasiter, une recette qui tient du miracle. Dans une Grèce divisée et exsangue, « Deux pays en un seul, désormais mutilé », les souvenirs hantent et font mal. Des enfants dont l'histoire personnelle s'est écrite bien avant leur naissance, à cause du traumatisme à long terme subi par leurs aïeuls.

« Athos le forestier » est de ces romans rares. Entre tragédie mondiale, drame familial et recherche de la résilience, il met en scène une nature majestueuse qui entre en contradiction avec les champs de bataille. Il aborde de nombreux sujets, devient philosophique, reste pacifiste. de plus, et ce n'est pas le propos le moins important du roman, il remet en question une existence précise… Sur ce point, je ne peux en dévoiler davantage, car il s'agit d'un des noeuds principaux de l'intrigue. Un roman éloquent, bouleversant, poignant sur l'Histoire de la Grèce contemporaine qui n'a jamais fini de souffrir. Il est un petit chef d'oeuvre à garder près de soi. Rédigé en 2015, il fut traduit en France par René BOUCHET (qui a repris la traduction de l'intégralité de l'oeuvre fictionnelle de Nikos KAZANTZAKI pour Cambourakis) en 2019. Il est un récit précieux, original, qui secoue tous les sens, jusqu'à cette couverture éblouissante. Paru dans la déjà prestigieuse Collection Grecque de chez Cambourakis, son format poche le rend financièrement très abordable. N'y voyez là aucun appel du pied, pourtant…

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Dernière sélection pour le prix des lecteurs Privat 2020 et nos adorables libraires ont sélectionné un roman passé inaperçu en cette rentrée littéraire : Athos le forestier. Il est vrai que la maison d'édition (Cambourakis) est plus discrète que d'autres mais elle offre des titres de grande qualité et Athos le forestier est un de ceux là.
L'histoire est celle d'Athos, forestier dans le Péloponèse, qui en 1943 échappe à une fusillade de la Wehrmacht et se cache dans une cabane. Sa femme et sa fille quittent Kalavytra. Mais quelques années plus tard la petite fille et son arrière petite fille s'y installent. Iokasti, l'arrière petite-fille cherche à résoudre le mystère Athos et se lance à sa recherche.


On n'entre pas dans ce récit facilement je dois l'avouer et ce n'est pas une lecture « détente » que l'on s'accorde après une journée de travail épuisante. Il faut avoir l'esprit libre pour se lancer dans la lecture de ce roman.
Athos est un personnage énigmatique pour le lecteur et pour les personnages féminins du roman dont les voix s'enlacent au fil des pages. Tour à tour les femmes de ce roman prendront la parole pour raconter leur histoire d'Athos, pour reconstruire ce mythe, cette figure paternelle qui semble perdu dans la vaste forêt grecque. Mais Athos et son histoire sont aussi pour l'auteure une belle occasion d'aborder un sujet qui est pour ma part nouveau : la place de la Grèce pendant la Seconde Guerre Mondiale et surtout la Guerre Civile grecque. L'histoire d'Athos est une réflexion sur la barbarie, la violence, la guerre et les guerres. Mais Athos le forestier est aussi un regard posé sur l'humanité et sur la nature comme un refuge face aux horreurs du monde, la nature comme ultime rempart à la barbarie humaine.
En résumé : une belle découverte littéraire, des sujets profonds et une écriture dense.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il existe des personnes qui ne se satisfont pas de la nature, ou qui craignent de se confier à elle: ce sont des gens malintentionnés, aux sentiments pervertis, ou tout simplement indifférents à l'essence de la vie, enfermés dans leur coquille, qui ne s'ouvrent à autrui que pour l'exploiter ou l'agresser, justifiant ainsi leur pusillanimité, leur univers sans spiritualité qui les vouent à l'isolement comme une maladie infectieuse. De tels individus ne peuvent distinguer les dangers qui se cachent dans la nature des bienfaits qu'elle prodigue, ni accepter cette inévitable mais féconde contradiction. C'est pour cela qu'ils en ont peur, qu'ils la regardent de haut, ou tout simplement qu'elle les ennuie.
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Au bout du compte, elle avait compris que son père était un personnage œcuménique que tout le monde respectait, un homme impartial qui avait un sens très personnel de la justice, incapable de nuire à quiconque quand il résistait au mal en le pourfendant à la première occasion, prêt à faire le bien à tout moment, mais sans le revendiquer, sans se considérer comme la personnification du bien,en demeurant dans l'obscurité. Margarita se dit que c'était un homme qui répondait présent sans barguigner à l'appel de sa cité et de sa famille, mais qui en même temps s'absentait en se coupant du monde dans ses forêts et ses montagnes. Un mort qui vivait parmi les vivants, en étant plus vivant et plus actif qu'eux. Un homme qui disait ne prendre le parti de personne, ni de la droite ni de la gauche, pour pouvoir être libre de réfléchir, de penser le monde sans se laisser distraire. Peut-on être jugé ou lésé par un absent, un indifférent, un mort ?
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Quand Athos entra dans le bois de sapins, le soleil s'était couché. Il était seul. Dans moins d'une heure il se retrouverait dans la grotte avec les blessés. Kurt l'attendait, comptait sur lui. À mi-chemin, un épais brouillard tomba sur la forêt. Une obscurité humide l'enveloppe, des écharpes de brume montèrent de la terre, les arbres disparurent d'un coup. Il devait marcher en tendant les bras en avant, comme les aveugles, pour ne pas se cogner contre des troncs. Il ralentissait le pas et s'arrêtait sans cesse pour s'orienter. Il humait l'air et les feuillages, tâtait les branches et l'écorce pour reconnaître quel arbre il avait devant lui. Il n'y avait plus de ciel.
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Il existe trois voies pour conjurer le viol de sa conscience et gagner sa liberté personnelle :devenir martyr en participant à un juste combat ;feindre de se soumettre en dissimulant son credo ; s’exiler de son propre chef .Fidèle aux lois de la nature ,le forestier a tracé un quatrième chemin . »
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Vous voulez changer le monde, la société? nous demanda-t-il un soir où nous étions restés à parler après le repas. Moi, je veux que ce soit l'homme qui change. L'homme seul, en tant qu'individu face à lui-même, et cela se juge à son attitude à l'égard des animaux et de la nature. Quand on respecte un arbre ou un chien plus que l'étendard du parti, alors on peut apporter davantage à l'humanité que des milliers de manifestants fanatisés qui font flotter, en criant des slogans, ce chiffon rouge orné de la faucille et du marteau. Le communisme entrera dans l'histoire comme la puissance qui a vaincu le fascisme. Mais quel sens aura-t-il encore après ça? La justice qu'il invoque, comment l'appliquera-t-il aux sociétés, puisque tout ce qu'il sait faire, c'est l'insurrection, la résistance, la guerre? Comment construira-t-il en temps de paix, quand il a besoin d'exterminer ceux qui n'embrassent pas ses idées, les dissidents? Nous ne démontrons pas notre foi en une idée en brûlant des hommes, mais quand nous nous enflammons pour elle.
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Video de Maria Stefanopoulou (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maria Stefanopoulou
TEXTO LEXIKOPOLEIO Le jeudi 23 janvier 2020, la librairie Lexikopoleio a présenté « Athos, le forestier » de Maria Stefanopoulou.
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